Le PQ en 2015

Le choix crucial d'un chef résolu

Tribune libre

Tous s’entendront à dire que l’année 2014 en fut une extrêmement désastreuse et triste pour le PQ. Cela de la cave au grenier, de gauche à droite et de A à Z. Bref, à tous les points.

Heureusement, l’année 2015 nous apporte la chance d’écrire une nouvelle page dans un chapitre qui sera plus gagnant. Mais encore faudra-t-il faire les bons choix à travers les bonnes réflexions et surtout éviter les bévues.

Les premiers mouvements tourneront autour de la campagne à la chefferie. Le grand secret de cette campagne sera de travailler en harmonie, non pas la carte de la dissension et des conflits. L’esprit de l’unité au sein du parti devra être visible et bien senti.

Jean-François Lisée, un joueur individuel et grand scissionniste, saura-t-il jouer en équipe? Devra-t-il écrire un autre livre pour nous expliquer sa politique dissidente? Viendra-t-il ébranler l’unité et semer la controverse partout où il passera? Rien n’est moins certain.

Stéphane Bédard, lors de la dernière campagne électorale, fit remarquer que l’aspect d’équipe fut grandement négligé. De plus, il ajoute que le PQ avait mal mesuré ce que les citoyens désiraient.

Les campagnes électorales se jouent beaucoup autour des chefs. Quelles seront les stratégies employées par Pierre Karl Péladeau s’il est élu chef du PQ? Avec Péladeau, gare aux insatisfaits ou dissidents au sein du PQ car ils seront rapidement remis en place avec une farouche semonce. Bref, il faudra tous marcher au même pas, comme un régiment, et chanter sur la même page de musique. Quiconque a travaillé avec ou autour de Péladeau est considéré comme ayant fait son service militaire, disent certains observateurs.

Les mots:indépendance et souveraineté ne devront plus être considérées comme tabous. Au contraire, ils seront alors porteurs de la doctrine du PQ dans la vitrine principale. Cela avec fierté.

Ne pas donner la victoire aux opposants alors que Mme Marois, de son côté, a multiplié les erreurs suite au bras brandi de PKP. Les libéraux et P. Couillard en ont fait leur plat principal. Ces erreurs de stratégie et d’image ne devront en aucun temps se représenter, cela peu importe qui en est responsable, la manière et l’endroit. Bref, pas de munitions aux adversaires. ( Une campagne est longue, les écarts de conduite peuvent réapparaître. Une vigilance de tous les instants sera donc de mise par un répondant à l’éthique dans le parti ).

Si Pierre Karl Péladeau dirige le PQ en vantant les mérites de la souveraineté auprès des militants. Cela sera-t-il aussi facile lors d’une campagne électorale provinciale alors que le PQ se bat pour cette cause depuis 30 ans?

Nous savons que la souveraineté demeure le rêve ultime pour les membres. Mais la population qui tient encore à ses Rocheuses, verra-t-elle les bienfaits d’un pays qui se nomme Québec avec le français comme seule langue officielle? Je persiste à croire qu’il faudra les décoller de leur fauteuil et vaincre toutes les campagnes de peur que les libéraux, autant à Ottawa qu’à Québec, feront pour faire peur et ainsi décourager les plus hésitants. La peur se vend et se répand trop bien.

Ce sera au chef d'élaborer, avec son équipe, les stratégies gagnantes pour sélectionner le plan de match, décider de son alignement partant et de ses meilleurs lanceurs. La balle est dans notre camp.

Go PQ Go


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1 commentaire

  • François A. Lachapelle Répondre

    4 janvier 2015

    La présente course à la chefferie du PQ souffre de trois faiblesses principales malgré tous les appels à l'unité:
    a) à Jacques Léonard, président de la course: le calendrier actuel est trop long. Il faut ramener le vote au 14 février. Pendant l'absence d'un(e) chef, les libéraux ont toute la glace pour eux. C'est dommageable pour la démocratie.
    b) à Jean-François Lisée: il est l'antithèse d'un député et d'un chef. C'est un intellectuel volubile, point. Qu'a-t-il fait de bon depuis qu'il est député sur l'Île de Montréal pour aller chercher de nouveaux comtés ? Il a nui en ne livrant pas la marchandise et surtout nui par sa déclaration sur le bilinguisme institutionnel des changeurs dans le métro de Montréal. Camille Laurin s'est sûrement tourné dans sa tombe en l'entendant. ZÉRO.
    c) à Pierre-Karl Péladeau: sa fortune est un obstacle à son image et à son leadership. Il devrait reconnaître qu'il ferait un bon second agissant dans sa sphère de confort, pas ailleurs, stie !