Dans son rapport publié hier, le Vérificateur général du Québec (VGQ) critique sévèrement la gestion de Tourisme Montréal et, en particulier, la rémunération et les dépenses de celui qui a présidé l'organisme pendant 24 ans, Charles Lapointe. Certaines des observations de Michel Samson sont pertinentes. D'autres manquent de réalisme et de nuances.
Le rapport du VGQ juge la politique de rémunération de Tourisme Montréal à l'aune des barèmes du secteur public, soulignant que «75% de ses revenus proviennent du gouvernement du Québec». Ce n'est pas exact. Tourisme Montréal tire 70% de ses revenus de la «taxe spécifique sur l'hébergement» prélevée, à la demande de l'industrie hôtelière de la métropole, auprès de sa clientèle. La totalité des fruits de cette taxe revient à Tourisme Montréal. Il ne s'agit donc pas, à proprement parler, de «fonds publics»; d'autant plus que 70% des gens qui paient ladite taxe viennent de l'extérieur de la province.
Le VGQ estime excessive la rémunération du PDG de Tourisme Montréal, la comparant à celles des patrons d'autres associations touristiques régionales et de hauts fonctionnaires. La comparaison ne tient pas. Il tombe sous le sens que le patron de Tourisme Montréal gagne beaucoup plus que son homologue de l'Association touristique de Chaudière-Appalaches. Pour établir le salaire et les avantages de M. Lapointe (et de son successeur), Tourisme Montréal a fait faire des études de marché par une firme spécialisée. À l'échelle de celle versée à ses homologues d'autres grandes villes nord-américaines, la rémunération établie pour le pdg montréalais n'a rien d'exagérée.
De même, il est irréaliste d'exiger que, en matière de dépenses de voyage, le président de Tourisme Montréal se conforme aux normes établies pour les sous-ministres. Les grands hôtels des métropoles d'Asie et d'Europe qu'il doit visiter n'ont tout simplement pas de chambres à 250$ la nuit.
Cela dit, la vérification a découvert des failles dans la gestion de Tourisme Montréal et de graves erreurs de jugement de Charles Lapointe. Particulièrement troublant: le fait que M. Lapointe a réclamé des déductions fiscales pour 64 000$ de dons de charité alors qu'en réalité, ces dons lui avaient été remboursées par son employeur. Également déplorable: le fait que M. Lapointe a, pendant six ans, reçu une allocation de 10 800$ pour une voiture alors que Tourisme Montréal lui fournissait une automobile. Enfin, il était certainement déraisonnable qu'outre les deux années de salaire reçues au moment de son départ, l'ex-PDG se voit garantir des contrats de consultation, un bureau et une secrétaire pour trois ans suivant sa démission.
Il semble que le sens éthique de M. Lapointe se soit émoussé au fil de ses nombreuses années de service. De même pour la vigilance du conseil d'administration de Tourisme Montréal à l'égard des avantages consentis à leur vieux compagnon de route. La réputation de Charles Lapointe en sort ternie. Dommage, car on ne saurait contester l'importance de travail qu'il a accompli pour promouvoir Montréal.
Le cas Lapointe
Un allié fédéraliste devenu indéfendable, même pour André Pratte
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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