Le Brésil sortira du Pacte mondial pour les migrations

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Une bonne initiative qu'un Québec souverain devrait suivre

Le Brésil va se retirer du Pacte mondial pour les migrations de l’ONU adopté lundi à Marrakech (Maroc) une fois que le président élu d’extrême droite Jair Bolsonaro prendra ses fonctions le 1er janvier, a annoncé lundi son futur chef de la diplomatie.


«Le gouvernement Bolsonaro se dissociera du Pacte mondial pour les migrations qui vient d’être lancé à Marrakech, un instrument qui est inadéquat pour affronter le problème», a déclaré sur Twitter Ernesto Araujo, le futur ministre brésilien des Affaires étrangères.


«L’immigration est bienvenue, mais elle ne doit pas être indiscriminée», et «elle doit être au service des intérêts nationaux et de la cohésion de chaque société», a-t-il ajouté.


«L’immigration ne doit pas être traitée comme un sujet global, mais en accord avec la réalité et la souveraineté de chaque pays», a aussi affirmé le futur ministre.


En Amérique latine, le Chili et la République dominicaine ont récemment effectué la même démarche de retrait, parmi la quinzaine de pays l’ayant également fait dans le monde.


La sortie de Brasilia de ce Pacte est un nouveau signal de rapprochement vers la diplomatie de Donald Trump, qui a retiré les États-Unis de l’élaboration du texte en décembre 2017.


Tant Jair Bolsonaro qu’Ernesto Araujo ont déjà exprimé leur admiration pour le président américain, et leur souhait de s’aligner sur sa politique extérieure.


M. Bolsonaro, qui succèdera le 1er janvier à Michel Temer, a ainsi annoncé son intention de transférer l’ambassade brésilienne en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, comme l’a fait M. Trump, même si cette décision n’a pas été confirmée. Il a également affiché sa volonté de désengager le Brésil de l’Accord de Paris sur le climat.


M. Araujo, dans sa série de tweets lundi soir, a par ailleurs assuré que son pays continuerait à accueillir les Vénézuéliens «qui fuient le régime Maduro». «Mais ce qui est fondamental, c’est de travailler pour la restauration de la démocratie au Venezuela», a-t-il avancé.


Lors de la cérémonie de Marrakech, le Brésil était représenté par son actuel ministre des Affaires étrangères, Aloysio Nunes, favorable à l’accord.


Ce texte, destiné à renforcer la coopération internationale pour une «migration sûre, ordonnée et régulière», doit encore faire l’objet d’un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale des Nations unies.