Le boomerang de l’ère Charest

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Couillard a couvert la corruption et la collusion du régime Charest

Comme un boomerang, le parfum de corruption qui flotte au-dessus du PLQ depuis l’ère Charest finit toujours par revenir hanter les libéraux.


Philippe Couillard n’a jamais été capable de s’en défaire complètement. En toute fin de campagne, voilà que le boomerang revient à nouveau.


Notre Bureau d’enquête rapporte ce matin une histoire troublante.


Des courriels ont été coulés à la CAQ, possiblement par le député libéral Guy Ouellet.


On y rappelle les liens entre Luigi Coretti, homme d’affaires controversé, et Pietro Perrino, un libéral influent de longue date pointé sous l’ère Charest dans le scandale des FIERS - des fonds d’investissements régionaux à l’usage douteux.


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Mur de Chine?


Sous Philippe Couillard, Perrino fut néanmoins nommé Secrétaire général associé au très puissant ministère du premier ministre, le Conseil exécutif.


Il sera également «prêté» à la nouvelle Société québécoise du cannabis. Perrino, soit dit en passant, fut aussi organisateur de campagne pour l’ex-maire déchu de Laval, Gilles Vaillancourt.


M. Couillard a pourtant juré qu’il érigerait un mur de Chine entre le régime Charest et le sien. Dès son élection, le chef libéral a même mis ses adversaires au défi de «montrer un seul exemple d’une pratique qui n’est pas irréprochable et droite» au PLQ. Ce sont ses propres mots.


Or, le problème est que cette dernière histoire s’ajoute à d’autres encore. Lesquelles, veut, veut pas, soulèvent inévitablement le doute.


De fait, sous la gouverne de Philippe Couillard, même certains des membres les plus embarrassants sur le plan éthique de sa propre famille politique, comme par magie, ont trouvé grâce à ses yeux.


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Banalisation


Rappelons entre autres les «cas» de l’ex-ministre et organisateur Marc-Yvan Côté et de l’ex-ministre Sam Hamad - deux bons amis défendus par M. Couillard. Du moins, jusqu’à ce ne soit plus tenable politiquement pour lui de le faire.


Cette attitude participe d’un très mauvais réflexe.


Mauvais, parce qu’il montre un premier ministre dont le réflexe initial, dès qu’il est question d’éthique au sein de ses troupes, est celui de la banalisation.


Cette triste et dernière histoire, en toute fin de campagne et même en toute fin, peut-être, de régime, en est tout simplement une manifestation de plus.