Laissons le roi Harper faire l’indépendance du Québec.

Tribune libre

Dans tous ces débats entourant la formation ou non de nouveaux partis politiques, dans toutes ces discussions sémantiques sur comment devrait-on faire l’indépendance du Québec, la seule chose que cela a provoqué, c’est de démontrer que nous ne sommes pas encore prêt à se donner un pays par nos propres moyens démocratiques.
Le constat est douloureux mais combien véridique.
En nous divisant de la sorte nous avons éteint dans le cœur de plusieurs personnes ce goût d’un changement profond, nous permettant de se donner un projet d’avenir. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les purs et durs que nous devons convaincre de la nécessité de se donner un pays, ce sont tous les autres qui cherchent une réponse démocratique à leurs aspirations légitimes. Malheureusement, ce qu’ils voient c’est une chicane sur la place publique alimentée par des medias fédéralistes pour qui tout cela est du bonbon. Et il s’en donne à cœur joie.
Laissons pendant quelques temps les forces fédéralistes nous démontrer comment le Canada est semble-t-il à leurs yeux, le plus beau et le plus meilleur pays au monde. Nous avons à Ottawa un gouvernement conservateur majoritaire qui n’a pas eu besoin du Québec pour le devenir. Nous avons des politiques conservatrices qui vont nous être imposées et qui vont à l’encontre des valeurs québécoises, ce qui devrait réveiller, chez cette clientèle, ici au Québec, l’étincèle nécessaire que nous voulons pour les convaincre à un Québec indépendant. Le Canada avec ses politiques à la républicaine vont subir dans un avenir très proche les soubresauts des politiques économiques américaines.
Il faut absolument lire le papier de Richard Le Hir à ce propos sur vigile.net. http://www.vigile.net/Attachez-vos-tuques-ca-va-brasser Monsieur Le Hir vise juste et l’avenir lui donnera raison.
Arrêtons ces futiles chicanes qui nous divisent et laissons travailler les forces économiques mondiales qui auront raison des mauvaises politiques canadiennes en cette matière.
Ce n’est qu’à ce prix que l’étincèle nécessaire pour se donner un projet de pays pour le Québec, renaîtra.

Featured 46fbc2a38e3d4ccc9f329692d2b92d34

Roger Kemp110 articles

  • 86 901

Pamphlétaire actif à Trois-Rivières Membre actif à la SSJB de la Mauricie





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2011

    @ Rhéal Mathieu
    La citation de Preston Manning tend davantage à prouver que le Canada est victime, comme plusieurs autres nations occidentales (à l'exception notoire d'Israël et des É-U) de la dénationalisation. Les encadrements traditionnels du national disparaissent pour laisser la place à des relations économiques au caractère apatride, qui s'affirment ailleurs que dans le cadre national. Mondialisme oblige. Les nouveaux encadrements «by-passent» les États nationaux par le biais d'une multitude d'organismes non élus et non représentatifs qui ne cessent de monter en puissance : ONU, OTAN, FMI, LA BANQUE MONDIALE, L'ALENA, GATT, etc.
    Je me méfie du manichéisme qui voit dans le recul du Canada de Trudeau face aux forces déstructurantes du mondialisme la chance de l'indépendance. Au-delà de la lecture purement canadienne, pas forcément toute fausse des Le Hir et JRMS, je superpose une méta lecture géopolitique plus globale : l'exercice de la souveraineté nationale recule généralement partout dans les pays sous influence. L'indépendance du Québec se situe donc de moins en moins dans le jeu politique intra-canadien. À savoir si cela simplifie les choses, ça se discute, avant de passer aux conclusions. Personnellement, je doute que l'affaiblissement national du Canada renforce automatiquement le Québec.

    @ Roger Kemp
    C'est devenu une marotte chez certains d'écrire que le Canada va faire l'indépendance du Québec. Vous y croyez vraiment, vous ?
    GV

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2011

    Monsieur Kemp
    Si les indépendantistes sont si désunis, c'est à cause du PQ qui ne veut pas faire l'indépendance du Québec en prenant le pouvoir. C'est ridicule lorsqu'on est rendu à se fier aux gaffes de Harper pour faire évoluer l'indépendance dans les mentalités et dans les faits. Ça va prendre quoi pour se grouiller le c..? Nous sommes sur le bord de l"assimilation, le savez-vous?
    André Gignac 21/9/11

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2011

    Vous rêvez en couleur Mr Kemp...
    D’abord; de quel «nous» faites vous références en parlant des souverainistes ? Certainement pas des péquistes par ce qu’à la lumière de ses 43 ans d’existences… ce parti n’a jamais été «souverainiste»… L’histoire nous enseigne qu’il s’est simplement fait accroire qu’il fut «associationniste»… ce qui, dans les faits… n’est rien d’autre qu’une autre forme de confédérationniste… au mieux, sinon carrément les promoteurs d’un fédéralisme renouvelé…
    Trudeau, l’ultra-centralisateur, nous (en faisant référence aux véritables nationalistes canadiens-français) a rentré sa charte multiculturaliste dans la gorge en 1982… Qu’on fait les péquistes ? Ils ont mis leurs espoirs en Brian Mulroney pour l’élection suivante…, à l’initiative de leurs imposteurs en chef, René Lévesque… Alors là, vous nous proposez de «nous» croiser les bras bien sagement en attendant que par magie… la souveraineté du Québec se réalise parce que nos prophètes de malheurs nous prédisent un ralentissement de l’économie mondiale à l’initiative de ceux qui contrôlent les crédits ?!?!?!? Faites-moi rire !!!! Les péquistes n’ont même pas réagis à ce coup de Jarnac de 1982 !!! Se contentant de proposer un «beau risque» avec un autre parti fédéraliste… Si j’avais à parier, je miserais sur la possibilité qu’un futur chef péquiste miserait sur la venu d’un Gouvernement NPD/Libéral au fédéral comme solution miracle au bonhomme sept heure qu’est devenu le Gouvernement Harper à leurs yeux… en attendant les «conditions gagnantes» avant d’entamé un véritable processus d’indépendance…
    Assurément, si «étincelle» viendra rallumer la flamme nationaliste et indépendantiste au Québec, et bien c’est l’évidence même qu’elle ne viendra pas des péquistes…, que dis-je, des imposteurs «pseudo-souverainistes»…
    Sylvain Marcoux

  • Rhéal Mathieu Répondre

    21 septembre 2011

    Un changement de statut suppose que l'État du Québec est dans un rapport de force avec l'État canadien. Or nous ne sommes plus devant le Canada de Trudeau mais bien d'un autre type d'État. À cet égard votre observation est très pertinent: En quoi le Canada de Harper peut il servir notre cause.
    Voici des notes brouilonnées dans le but d'en faire un texte sur le thème de la profonde métamorphose du Canada; et en quoi cela pourrait servir notre cause:
    ...
    Nous sommes arrivé à la fin du Canada de Trudeau, ce qui entraine une profonde métamorphose de ce pays.:
    La géopolitique de l'énergie a fait son oeuvre: Avec la monté en puissance des provinces pétrolières, le pouvoir est passé de l'Est à l'ouest; et, du fédéral (État de convenance) vers les provinces (États naturels); cette lecture est celle de M JRM Sauvé. Dans mon texte:
    www.vigile.net/La-fin-du-Canada-de-Trudeau
    j'explique pourquoi nous ne reviendront pas en arrière: Personne ne veut assumer l'hértiage de Trudeau (État central dominant), même pas son fils. Et pour une raison simple, cela mènerait à l'éclatement du Canada (les déclarations des acteurs politiques réportoriées dans mon texte sont très claires à cet effet).
    Ce qui mène à une profonde métamorphose du Canada.
    Quelle est la nouvelle doctrine de cet État pour la suite des choses, et en quoi cela affectera le Québec. C'est ici que l'on a tout intérêt à lire le penseur de cette doctrine: Preston Manning.
    "What should be increasingly apparent is that if new and stronger bridges are to be built between Quebec and the rest of Canada, they will have to be primarily constructed not by federal politicians on constitutional grounds, but by private-sector decision makers and provincial leaders on the grounds of economic and interprovincial relations.
    National unity will thus depend increasingly on such measures as increased Quebec-Ontario trade and increased co-operation between the energy sectors of Quebec and the West, and on greater interprovincial co-operation, as discussed recently in a Montreal Economic Institute report calling for a new Quebec-Alberta dialogue":
    www.theglobeandmail.com/.../article2028815 )
    Donc l'Alberta est maître du jeu. Connaissez vous l'Alberta's Agenda ? Quels seront les acteurs clés du "dialogue with Quebec", Et quelle dynamique politique cela va créer.
    Et en quoi cela peut servir notre cause ?
    Le premier point de l'Alberta's Agenda: La fin de la péréquation (le ciment de la fédération). En contre partie pour le manque à gagner on proposera au Québec un transfert de points d'impôts (Daniel Smith , Cheffe du Wild Rose party, dans un entrevue avec Patrick Lagacé de Cyberpresse au printempps dernier à Montréal).
    La fin Canada de Trudeau, Une doctrine politique qui a dominé le paysage politique pendant 40 ans disparait sans qu'on ne lise aucun commentaire sur l'évènement. Pas plus que sur la profonde métamorphose du Canada qui s'en suit.
    Et, pour nous, en quoi cela sert notre cause. Vous êtes un des rares (Avec M Le Hir) qui l'évoqué avec pertinence dans ce texte.
    JCPomerleau