QUÉBEC –C’est la présence de femmes voilées au Québec qui a motivé le gouvernement Legault à déposer un projet de loi sur le port des signes religieux, croit la libérale Hélène David.
«C’est avant tout un projet [de loi] qui touche des femmes musulmanes qui portent un signe religieux. Je pense que s’il n’y avait pas eu ces femmes-là, on n’aurait même pas de projet de loi en 2019. C’est ce qui dérange le plus», a indiqué Mme David, lundi, lors de l’étude des crédits budgétaires qui touchent la Condition féminine.
«On sait que ça touche éminemment le hidjab et les femmes», a-t-elle ajouté.
Le gouvernement Legault a récemment déposé un projet de loi controversé qui vise à interdire le port de signes religieux chez les employés de l’État en situation d’autorité, notamment chez les enseignants.
À cet égard, la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest a tenu à rappeler «que d’aucune façon, le projet de loi ne vise une religion, une appartenance ou un genre en particulier».
«C’est important de rappeler qu’au Québec les femmes ont fait un pas de géant vers l’égalité au fur et à mesure que l’État et le religieux ont été dissociés», a-t-elle ajouté, faisant référence à la Révolution tranquille.
Mme David a cependant rappelé qu’aucune loi n’avait alors forcé les Québécois à se départir d’un signe religieux.