Laïcité: Couillard demande la collaboration de l’opposition

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Couillard cherche à profiter de la situation pour faire primer sa vision





Après la tuerie de la Grande mosquée de Québec, le moment est bien mal choisi pour pousser plus loin l’interdiction des signes religieux, estime Philippe Couillard.


Le premier ministre demande aux partis d’opposition leur collaboration pour adopter son projet de loi sur la neutralité religieuse de l’État, qui balise les accommodements raisonnables et prévoit que les services publics doivent être reçus et donnés à visage découvert.


«Dans une unanimité qui rassurerait la population sur ces enjeux, pourquoi ne pas adopter ensemble ce sur quoi nous nous entendons tous», a plaidé Philippe Couillard, hier, au terme du caucus présessionnel de deux jours des députés libéraux à l’Assemblée nationale.


Geste attendu


Il suggère à ses adversaires politiques qui souhaiteraient bannir d’autres signes religieux, en plus du niqab et de la burqa, de faire valoir leur point de vue seulement lors de la prochaine campagne électorale.


Si l’Assemblée nationale s’entendait pour bannir le voile intégral lors de la prestation ou la réception de services de l’État, «au moins, on aura posé un geste qui était attendu depuis longtemps».


À l’heure actuelle, le projet de loi 62 contient toutefois une brèche qui permettrait de contourner cette règle. Le premier ministre promet que sa ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, travaille à la colmater.


Une communauté blessée


«Est-ce qu’on devrait faire plus, interdire plus? Je ne pense pas que c’est le moment d’interdire plus dans l’état actuel (des choses), a insisté M. Couillard. J’enjoins les partis d’opposition à travailler avec nous».


Selon lui, le contexte actuel commande que les députés aient une attitude rassembleuse dans le débat identitaire.


«Le projet de loi, on veut qu’il soit adopté. Cependant, il y a une ambiance actuellement et une actualité qui fait en sorte que ce n’est pas le moment de brasser trop ces questions-là, alors qu’il y a une communauté ici qui est blessée, plus que blessée».




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