Le 3 mars, une fuite sur les réseaux sociaux dévoilait prématurément le slogan du PLQ pour la campagne électorale, à savoir « Ensemble, on s’occupe des vraies affaires ». Le lendemain, paraissait une publicité publiée dans les quotidiens de Gesca intitulée « Il faut se dire les vraies affaires ».
Or, le 28 janvier, lors d’une allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le PDG de COGECO, Louis Audet, déclarait que la charte des valeurs, qui limiterait le port de signes religieux pour les employés de l’État, nuirait à l’économie québécoise et aurait pour effet de diminuer le nombre d’immigrants adoptant la province comme terre d’accueil et, par le fait même, réduirait la richesse que ces nouveaux résidents contribuent à créer, tout en alléguant du même souffle ce qu’il a décrit comme les préjugés défavorables au milieu des affaires, qui seraient de plus en plus forts au Québec.
Le 4 mars, dans le cadre de l’émission RDI économie, le même Jean Audet reprenait les mêmes arguments, qualifiant la charte des valeurs de « poison » pour la société des affaires au Québec, alléguant l’importance de l’immigration pour une formation de la main d’œuvre adéquate. Or, dans une entrevue téléphonique réalisée avec Anne-Marie Dussault à l’émission 24 heures en 60 minutes le même soir, Jean Audet s’est retrouvé pantois lorsque l’animatrice a référé aux statistiques des trois derniers mois qui démontrent une augmentation des immigrants au Québec, et ce, en plein débat sur le projet de loi 60.
Du même souffle, le PDG de COGECO a qualifié de « pur hasard » la publicité des quotidiens de Gesca et le slogan du PLQ, prétextant qu’il « n’était pas dans le secret » des dirigeants du parti, alors que, dans les faits, le slogan du PLQ avait déjà été dévoilé la veille de la parution dans Gesca.
L’éternelle connivence entre Gesca et le PLQ laisse miroiter encore une fois une couverture de campagne électorale axée sur une basse démagogie au cours de laquelle Philippe Couillard nous martèlera les vertus d’une économie forte pour l’électorat alors que dans les faits, le règne Charest a plongé le Québec dans un déficit faramineux, en plus d'une magouille institutionnalisée dans ses relations avec les entrepreneurs en construction, un financement de parti tortueux, un système de santé de plus en plus congestionné, et un laisser-aller scandaleux en ce qui a trait à la défense de la langue française, notamment par son laxisme vis-à-vis les écoles passerelles.
Telles sont, à mon sens, les « vraies affaires » dont l’électorat québécois devra entendre parler au cours de cette campagne électoral
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