De ces jours-ci, et depuis le jour 1, le Parti Québécois s’est ingénié à débattre ad vitam aeternam de la question de la souveraineté du Québec et le plus souvent en évoquant le référendum. Que cela soit dit. Nulle part, il ne fut question de langue de l’indépendance. Parlons donc concrètement de l’existence et de la pérennité du français dans un Québec une fois indépendant de sa destinée. Signons également l’expression de langues tierces, mais solidement en-déca et respectueuses de la primauté de la langue française. Rajoutons à cela la télégraphie d’une stratégie.
Ce qu’un tel ou une telle a dit, cela n’a point d’importance en face de l’envergure et de l’importance de l’établissement de l’État du Québec. Tous un et chacun-e aura à s’effacer devant sa prépondérance. Nous évoluons à travers un tracé et des paramètres qui tiennent en compte des éléments de conjoncture et d’établissement de précédents qui fondent la primauté de l’État démocratique du Québec. Dès lors qu’une feuille de route est établie, travaillons et éludons les objectifs à atteindre.
Premier élément de conjoncture : le leadership de Pauline Marois
Chose certaine, l’alternative du gouvernement en place se dispute chaudement. Jusqu’à très récemment et sous la gouverne de Pauline Marois, le Parti Québécois constituait l’alternative obligée. C’est faire abstraction de la donnée résiduelle et clientéliste de droite. En 2007 et sous la houlette d’André Boisclair, le Parti Québécois a frôlé le désastre électoral. C’est toutefois méconnaître la carte électorale et les habitudes québécoises en matière d’élection. Nous pouvons ainsi expliquer pourquoi l’ADQ de Mario Dumont et le mouvement naissant de François Legault suscitent certaines sympathies électorales. Le passé lointain de l’Union Nationale se fait encore sentir.
Encore de date récente, nous avons constaté une inimitié éprouvée à l’endroit de la personne de Pauline Marois. Nous devons toutefois faire l’effort de dégager certaines perspectives quant à la nébuleuse de cette inimitié. Comprenons le, il n’est pas fort aise de prétendre au pouvoir, encore moins en épousant les contours d’une cause indépendantiste même diluée. Quand nous avons le heurt de nous opposer au pouvoir du gouvernement en place, que la place de chef est occupée par un homme et qu’il a pour nom Jean Charest, comprenons encore mieux comment nous pouvons attiser cette inimitié. Il n’est pas ici question de dédouaner Pauline Marois de la nécessité de faire ses preuves à l’égard d’une opinion populaire encore quelque peu rétive à son endroit.
Épargnons-nous le devoir de décortiquer toutes les inimitiés qu’il y a eu à travers la dernière génération résiduelle du beau risque et du Lac Meech. D’une part, les fédéralistes purs et durs ont tenu le haut du pavé, d’un autre côté les sympathisants de la diaspora souverainiste et autonomiste ont prédominé un sentier où les indépendantistes se sont sentis délaissés. Le peuple québécois a cheminé à travers une succession de hauts faits politiques, semblant réagir de façon modérée et sans priser un élément de solution pur et dur. Nous pouvons fort bien désespérer d’une longue attente semblant s’éterniser, mais nous avons à remarquer une certaine évolution à travers la succession des chefs au PQ.
Pauline Marois ne s’est pas plus engagée dans l’ornière d’une action décisive en faveur de l’indépendance politique du Québec, priorisant plutôt le cheminement et les étapes menant au but ultime. Nous pouvons fort sentir une chanson déjà éprouvée du père fondateur du PQ, René Lévesque. Et nous renaîtrons des cendres laissées au passage… Il n’en reste pas moins que nous traversons actuellement un carrefour décisif de l’histoire politique du Québec.
Référendum, pas référendum, constitution et rédaction de lois
Depuis un certain temps, nous nous évertuons à franchir le sentier moult fois battu du référendum. D’une part, Pauline Marois s’est dédouanée de l’obligation de tenir un référendum. Pour sa part, Gilles Duceppe tient cap. Entre les deux, le couple Parizeau-Lapointe veut s’interposer, donnant une certaine voix aux indépendantistes. En attendant le résultat du «Renérendum», la clameur des voix et certains signes tendent à réclamer une action plus résolue et déterminée dans le cheminement vers l’indépendance de statut du Québec souverain.
Pour ma part, je ne considère point qu’il y ait péril en la demeure. Nous traversons tout simplement un passage obligé, une étape charnière dans le sentier que nous partageons collectivement comme peuple. Pauline Marois, pas Pauline Marois, nous avons déjà survécu au départ d’un autre dauphin. François Legault? Lucien Bouchard? Joseph Facal? Je ne considère pas qu’ils se mettront en travers de notre détermination à cheminer comme peuple. Solidaires, nous serons. Lucides? Moins… L’important est que le message soit clair et bien rendu, que la fin de non-recevoir soit totale quant aux priorités énoncées par les nécessités et la prépondérance des devoirs constitutionnels.
Anticonstitutionnellement, nous aurons à faire face au Canada. Nonobstant, nous aurons à rédiger nos projets de lois. Nous devrons passer outre aux avis et énonciations de l’habitus actuel et constaté de la Cour suprême du Canada. Médiatiquement, nous devrons être plus visibles et nous départir de la tutelle des grands joueurs fédéraux. Accessoirement, nous aurons à envisager de se départir des reliques monarchiques. Bien sûr il nous faudra sortir le Parti libéral, du Québec. Le cas échéant, nous tiendrons le fédéral en respect et qu’il soit enjoint à négocier dans un ensemble de bons procédés.
Vigile un jour… Vigile toujours!
En attendant, je vous invite à signer la pétition dénonçant l’attaque à la liberté d’expression par Jean Charest à l’encontre du site Vigile.net et que nous pouvons trouver à [www.jesignequebec.com->www.jesignequebec.com]. Plus nous serons de personnes à nous lever, appuyer et défendre le principe d’une telle pétition, plus nous serons à même d’exiger le rayonnement effectif de la démocratie et des libertés fondamentales de notre peuple. En outre, je vous encourage à continuer de financer le site Vigile.net. Nous avons déjà dépassé l’objectif pour cette année, il nous reste deux mois pour souligner l’effort encore de manière plus remarquable, que nous soyons à même de perpétuer l’œuvre.
La télégraphie d’une stratégie
Il n’en reste pas moins que nous traversons actuellement un carrefour décisif de l’histoire politique du Québec.
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