Jean Charest aurait-il imposé la taxe santé de 200$ aux Québécois dans le but d’en faire porter l’odieux au gouvernement fédéral qui refuse toujours de verser au Québec le dédommagement de 2.2 milliards$ pour l'harmonisation de la taxe de vente? Une somme grâce à laquelle il n'aurait pas eu besoin d'imposer cette impopulaire taxe qui pourrait mettre fin prématurément à sa carrière politique et causer la défaite de son parti aux prochaines élections provinciales. Une stratégie visant manifestement à faire avancer les négociations avec le gouvernement fédéral qui ne souhaite pas se retrouver devant un gouvernement du Parti québécois au pouvoir à Québec.
Québec doit céder, affirme Harper, La Presse Canadienne. « Dans son budget déposé mardi, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, n'a pas tenu compte des 2,2 milliards qu'il attend toujours du fédéral. Mais selon les partis d'opposition, à Ottawa, si la province pouvait compter sur cette somme, elle n'aurait pas eu à imposer des frais supplémentaires aux Québécois en matière de soins de santé.
«A-t-il (le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty) réalisé que la menace qui plane sur la gratuité des services de santé est directement reliée au fait qu'il a privé le Québec des 2,2 milliards de dollars qui lui sont dus?», a reproché M. Mulcair.»
Jean Charest aurait-il bluffé les Québécois dans le but de faire avancer plus rapidement les négociations avec le gouvernement fédéral ?
Si c'est le cas, ce ne serait pas la première fois que Jean Charest reculerait après s’être engagé dans un projet controversé comme il l’a déjà fait par le passé avec le Suroît, la privatisation du Mont-Orford et le financement à 100% des écoles privées juives.
Cependant, cette fois-ci, il aurait prévu le coup afin de régler un dossier qui traîne depuis 1992 et sur lequel tous ses prédécesseurs se sont cassé les dents.
De zéro, il deviendrait alors le héros qui a réussi là où Robert Bourassa, Daniel Johnson, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard ont échoué.
Un gain qui lui permettrait de reculer la tête haute sur la taxe santé et le ticket modérateur si impopulaires auprès des Québécois, contrairement à d'autres situations humiliantes où il a dû le faire la queue entre les jambes.
S'agirait-il d'un habile stratagème ou d'une diversion pour faire accepter plus facilement aux Québécois les hausses combinées de TVQ et de taxe sur l’essence, ajournant à un prochain mandat d'éventuelles hausses des tarifs d'électricité et des droits de scolarité universitaires, et ainsi regagner la popularité qu'il a perdue au cours des derniers mois auprès des électeurs québécois?

Comme un chat, Jean Charest aurait-il vraiment les neuf vies qu’on lui prête? À tout le moins, il aurait le même goût pour le poisson d'avril...roulé dans la farine. On ne s'étonnera donc pas, outre mesure, de toutes les odeurs nauséabondes qui flottent par les temps qui courent à Québec!
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