Le 11 novembre 1918, un armistice avait été signé entre les États belligérants dans un conflit qui avait fait des millions de victimes tant chez les militaires que chez les civils. Dans les jours qui suivirent, les grands de ce monde avaient tous déclaré: « Jamais plus la guerre.» L’histoire du vingtième siècle nous démontre qu’ils se trompèrent : les guerres n’ont jamais cessé. Seconde conflit mondial, guerres de Corée, d’Indochine, d’Algérie, du Vietnam, d’Irak et d’Afghanistan et j’en passe. Sans compter les génocides de tous genres. Des millions d’innocents sont morts pour l’unique raison d’être nés en un mauvais lieu et en un mauvais temps.
Certains croient à l’absurdité de toute guerre. D’autres pensent qu’il a y «des guerres justes» auxquelles nos gouvernants ne peuvent faire autrement que d’y engager le pays et, cela, souvent malgré une faible approbation des citoyens. Quoiqu’on pense, il reste que, pendant tout le siècle dernier, des jeunes à peine sortis de leur adolescence ont été conscrits. Ou se sont enrôlés de leur plein gré. Certains ont vécu l’apocalypse des affrontements sanglants avec des ennemi qui, en d’autres temps, auraient pu être leurs camarades, leurs amis, leurs frères.
C’est d’abord pour manifester notre profond respect tout autant envers les Québécois qui sont morts au combat que, pour ceux qui sont revenus du front trop souvent profondément handicapés dans leur corps et dans leur psyché que, chaque année depuis dix ans, un comité de la SSJB-M organise cette commémoration du 11 novembre au pied du cénotaphe des anciens combattants du cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Et nombreux sont les vétérans et les membres de leur famille à assister à une commémoration qui a toujours été rehaussée par la présence des consuls de France, des États-Unis, d’Angleterre, de Russie et d’Italie, des représentants du gouvernement. Et des élus de toutes allégeances.
Onze heures: après une minute de silence, le clairon fait entendre l’inoubliable Sonnerie aux morts. Suite aux discours d’usage, nos distingués invités vont chacun déposer un tribut floral au pied du cénotaphe. De faire de même, c’est ensuite au tour de notre président général ainsi que des responsables de nos diverses commissions.
Depuis 2002, il est de tradition que le président de l’Assemblée nationale, ou son représentant, offre une médaille de mérite à une dizaine d’anciens combattants. L’année dernière, madame Louise Guérin est devenue la première femme à être ainsi honorée par l’Assemblée nationale. En tant qu’infirmière, elle avait vécu de très près la terrible guerre de Corée.
Tous ceux qui ont assisté à la commémoration 2006 se souviennent combien une pluie soudaine avait dérangé la cérémonie. Dans les mois qui suivirent, notre société nationale a tout mis en œuvre pour qu’un tel inconvénient ne se reproduise. L’an dernier, nous avons pu bénéficier d’un programme de partenariat du ministère des Anciens combattants. La subvention ainsi obtenue nous a permis de nous procurer un chapiteau assez vaste pour permettre à tous de rester bien au sec. Mais, l’offre du ministère n’étant pas récurrente, votre comité a donc dû faire appel à nos députés qui ont accepté en grand nombre de nous aider. Nous sommes donc assurés d’être bien au sec cette année encore.
Il ne faut pas se le cacher : si, les années passées, les médias ont si bien couvert l’événement, c’est en raison du grand nombre de personnes que nous avions réussi à y attirer. Il faut qu’il en soit encore ainsi cette année. Que chaque membre d’une de nos sociétés nationales se fasse un devoir d’être présent le 11 novembre à 11 heures. À l’entrée Côte-des-Neiges du cimetière, des drapeaux vous indiqueront le chemin à prendre pour rejoindre le chapiteau. Après la cérémonie tous seront invités à une rencontre conviviale où une légère collation sera offerte.
Claude G. Charron
Pour la Comité du 11 novembre
La SSJB-M et le Jour du Souvenir
Que chaque membre d’une de nos sociétés nationales se fasse un devoir d’être présent le 11 novembre à 11 heures.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé