Au Québec, ce ne sont pas toutes les universités qui sont sous-financées, mais seulement les universités francophones. Les universités anglophones sont très riches, car elles bénéficient autant du favoritisme du gouvernement québécois que de celui du gouvernement fédéral. Au Québec, la minorité anglophone ne représente que 8 % de la province, pourtant elle reçoit plus de 30 % des subventions que le gouvernement provincial remet aux universités, ce qui veut donc dire que les Anglo-Québécois reçoivent 4 fois plus de subventions pour leurs universités que leur propre proportion démographique. Ces derniers ont raison de se sentir choyés par le gouvernement de Charest. Mais les Francophones ne sont pas encore au bout de leurs peines, car ils doivent savoir que près de 50 % des subventions du gouvernement fédéral pour le secteur universitaire au Québec va directement dans les poches des universités anglophones. Imaginez-vous ce que cela peut représenter pour les universités anglophones du Québec. Le gouvernement fédéral donne 6 fois plus de subventions universitaires à la minorité anglophone que sa proportion démographique au Québec !!! On voit bien à quel point on assiste à une ségrégation des Francophones dans les universités du Québec. Alors que la minorité anglophone est traitée comme une petite monarchie sur terre québécoise, les Francophones sont contraints à accepter les restes des subventions universitaires sans se plaindre, et surtout sans faire de bruit.
Pendant ce temps, Lucien Bouchard, passe totalement à côté du problème du financement universitaire en déclarant que le gouvernement devrait augmenter les frais de scolarité. Avant d’endetter les étudiants, on devrait d’abord s’attaquer au principal problème de la ségrégation des Francophones dans les universités. Les Québécois francophones sont tellement habitués de vivre dans la ségrégation linguistique et les injustices entre universités francophones et anglophones existent depuis tellement longtemps que les Francophones finissent par accepter ce fait comme une réalité ingrate qu’ils ne pourront jamais espérer changer. C’est la raison pour laquelle ils préfèrent se taire sur cette injustice historique. Plutôt que de régler la question de l’égalité linguistique, les Francophones tentent désespérément de trouver d’autres solutions, comme d’augmenter les frais de scolarité. Étant donné que les étudiants sont déjà très endettés, le Québec ne pourra pas faire beaucoup d’argent avec l’augmentation des frais de scolarité. Avec l’augmentation des frais de scolarité, le nombre d’étudiants dans les universités diminuera et les universités francophones perdront encore plus d’argent. De plus, ce sera non seulement les étudiants qui seront endettés, mais également leurs parents qui se sacrifieront et s’endetteront davantage pour payer les couts universitaires de leurs enfants.
Au lieu d’endetter les étudiants et leurs parents, faisons en sorte que les universités francophones reçoivent leur part du gâteau en étant subventionnées selon la proportion démographique des Francophones au Québec. Les universités anglophones reçoivent également plus d’étudiants étrangers parce qu’elles ont les moyens financiers pour faire plus de promotions internationales. McGill est si riche qu’elle a les moyens de se payer des employés à temps plein qui ne font que du lobbyiste et des voyages à travers le monde pour attirer des étudiants étrangers. Les universités francophones sont limitées aux affiches publicitaires dans les wagons de métro, et même là les affiches de McGill et de Concordia inondent beaucoup plus les wagons que celles de l’UQAM et de l’Université de Montréal. Étant donné que les étudiants étrangers payent 5 fois plus cher pour leurs frais de scolarité, les universités francophones doivent bénéficier des subventions nécessaires pour faire des publicités internationales afin d’attirer cette clientèle étudiante qui rapporte gros aux universités. Les universités anglophones se défendront INTELLIGEMMENT en déclarant qu’ils méritent plus de subventions en pourcentage que leur proportion démographique au Québec, car ils reçoivent plus d’étudiants étrangers que les universités francophones. Ce raisonnement est invalide, car si les universités anglophones attirent beaucoup plus d’étudiants étrangers que les universités francophones, c’est justement parce qu’elles reçoivent plus de subventions gouvernementales, elles ont donc plus d’argent afin d’attirer plus d’étudiants étrangers.
Il n’est pas rare d’entendre les Québécois dire que le gouvernement ne met pas ses culottes. Ses gens doivent comprendre que le gouvernement est conscient qu’il fait du favoritisme à l’égard des Anglophones. Il est fort probable que ce dernier ait des remords de conscience d’agir de cette manière. Cependant, l’enrichissement personnel des députés libéraux les aide à mieux digérer leur honte d’agir ainsi. Si le gouvernement libéral a accepté de donner 65 millions de subventions à la construction de la prestigieuse tour de 18 étages que Concordia a fait construire au centre-ville, mais qu’il a refusé de donner des subventions pour terminer la construction de l’ilot voyageur de l’UQAM, c’est parce qu’avec les universités anglophones, le gouvernement obtient un retour à son investissement. Quand le gouvernement libéral subventionne les universités anglophones, en retour, des hommes d’affaires anglophones vont le remercier en faisant d’importants dons à la caisse du Parti libéral. Les universités francophones ne recevront jamais autant de subventions, car la majorité francophone est beaucoup plus pauvre que la minorité anglophone. Elle ne peut donc pas s’acheter les subventions gouvernementales.
À cause de la question du financement du Parti libéral, les Québécois francophones s’endettent doublement pour maintenir le système universitaire actuel : premièrement, les Québécois doivent payer plus d’impôts que prévu pour financer les universités anglophones; deuxièmement, les étudiants francophones et leurs parents doivent s’endetter davantage pour payer les couts universitaires. Malheureusement, jusqu’ici, les Québécois, les médias et les partis politiques à l’opposition n’ont pas encore exigé que le Parti libéral justifie son favoritisme à l’égard des universités anglophones sur la question du financement des universités.
Le non-respect de l’égalité linguistique sur la question du financement des universités anglicise davantage Montréal. Avec plus de subventions et d’étudiants étrangers pour les universités anglophones, il y a beaucoup plus de professeurs et d’employés dans les universités anglophones que la proportion des Anglophones l’exigerait et il y a des milliers de Francophones et d’Allophones qui sont anglicisés dans les universités anglophones. Les milliers d’étudiants étrangers fréquentant les universités anglophones utiliseront l’anglais comme langue de communication et de travail à Montréal. De plus, le nombre important d’étudiants étrangers dans les universités anglophones fait en sorte qu’il y a plus de locuteurs anglophones à Montréal et cela a comme impact qu’il y a beaucoup plus d’entreprises et de commerces à Montréal qui exigeront la maitrise de l’anglais comme condition d’embauche. Sans oublier que parmi tous les étudiants étrangers fréquentant les universités anglophones, plusieurs d’entre eux s’établiront au Québec à la fin de leurs études. Bref, quand on analyse en détail la question du financement universitaire, on s’aperçoit que les Québécois ont sous-estimé l’impact du financement des universités sur l’anglicisation de Montréal.
La ségrégation des Francophones dans les universités
le financement universitaire à l'avantage des Anglo-Québécois
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17 commentaires
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2010En appliquant la loi 101 aux universités, et au minimum en soumettant l’obtention du diplôme à un test de français standard, ...
Le gouvernement (PLQ ou PQ) qui l'essaierait serait chassé par l'argent et... des votes ethniques.
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2010Bonsoir,
À lire ce texte et tous les commentaires, il est hallucinant de voir comment des soi-disants défenseurs du nationalisme Québécois cautionnent si élogieusement les doctrines identitaires fédérales. Nous y trouvons des termes comme anglo-québécois, minorité anglophone, culture francophone, de québécois francophone. Nul part dans vos textes ne peut-on trouver même une seule référence au peuple québécois ni à la nation Québécoise. C'est une honte de lire de telles inepties venant de gens qui se proclament les représentants de la nation Québécoise. Vous vivez tous une névrose identitaire profonde. Des égarés de l’être national. C’est une trahison de 175 ans de combats d’affirmation nationale que de vous entendre faire l’éloge du Trudeauisme; à pleurnicher sur le sort de francophones dénationalisés.
D'une part, un Anglo-québécois ça n'existe pas. C’est du Trudeauisme appliqué à un souverainisme profondément institutionnalisé ; un souverainisme profondément provincialiste. Le nationalisme Québécois n'est pas fondé sur les doctrines fédérales d’un bilinguisme dénationalisant où l'on identifie les gens en fonction de leur province et langue d'origine. La nation Québécoise est un peuple de langue française. Toute personne qui parle uniquement l’anglais est tout simplement un «Canadian». C'est d'ailleurs comme ça qu'ils se nomment lorsqu'ils sont interrogés à ce sujet. Quand, pour certains, ils affirment être «Kebecer», ceci ne signifie pas qu’ils se considèrent membre de la nation Québécoise mais tout simplement qu’ils sont «Canadians» vivants dans «the province of Quebec» ; comme le dicte la doctrine fédérale. La nation «Canadian» n’est pas une minorité mais une majorité. Presque 80% des habitants de la fédération font parti de la nation «Canadian». La Québec n’est pas un territoire libre et indépendant et donc, nous ne pouvons pas parler d’une minorité au Québec car la nation «Canadian» représente la nation dominante, et ce, dans toutes les provinces. La preuve est limpide ici au Québec où les «Canadians» dominent tout l’échiquier politique et financier. C’est parce qu’ils sont en fait majoritaire!!! Alors que vous plaidez la discrimination envers une francophonie désincarnée, il s’agit plutôt d’une discrimination outrageante envers une nation de la langue française.
Cette manie des nationalistes à endosser si ardemment ces doctrines et terminologies fédérales aliénantes est vraiment étrange et particulièrement inquiétant pour l’identité nationale. Si vous respectiez vraiment le fait national, vous parleriez plutôt d’universités Québécoises et d’universités «Canadians». Donc, notre peuple finance, en réalité, des institutions académiques «Canadians» sur deux paliers : provincial et fédéral. Et quand, la fédération financent nos institutions québécoises c’est sous condition de nier l’identité même de la nation qui les incarnent.
Messieurs, mesdames… Libérez-vous de ce joug identitaire. Affirmez haut au fort la libération de notre identité nationale.
L’indépendance c’est maintenant.
Luc Duranleau
PI
Archives de Vigile Répondre
8 mars 2010En appliquant la loi 101 aux universités, et au minimum en soumettant l'obtention du diplôme à un test de français standard, les gens qui viendraient à McGill le ferait pour ce qui est important : le fait français au Québec. Ils auraient une raison de pratiquer le français dans leur vie publique et privée afin d'améliorer leur français; ils en repartiraient meilleur. Et ça changerait le centre-ville...
Pour ceux qui ne veulent pas parler français? Ils iront étudier là ou l'anglais est la seule langue, ce qui les aidera dans leur propre cheminement!
Archives de Vigile Répondre
7 mars 2010@ MMV,
...Nous sommes des trouillards congénitaux... ?
Nous sommes une nation sans pouvoir, depuis Wolfe, Durham, Trudeau, Brent Tyler et la Cour Suprême, qui achèvent la démolition de la Charte de la langue française. Rappelons-nous Meech, Référendum volé, Commandites: Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose (Voltaire). McGill était déjà dans le commerce de la fourrure au début de la colonie anglaise et faisait courir les Canayens dans le bois pour des pinottes. Qui pourra faire peur à McGill avec des menaces de démembrement du plusss meilleur pays du monde par une cassure en plein milieu?... Ils n'ont qu'à nous faire Booh! et nous craignons de perdre nos pinottes.
Archives de Vigile Répondre
7 mars 2010@ Marc Authier
En effet, le poing sur la table. Et il y a longtemps que cela aurait dû être fait.
J'avais un ami professeur à Concordia qui me disait souvent que cette université était le véhicule du multiculturalisme canadien. Qu'elle devrait être démembrée après l'indépendance. Et si l'indépendance ne se faisait pas...
Les universitaires (professeurs et autres ) ne sont-ils pas les mieux placés pour réagir vigoureusement à cette injustice institutionnalisée et tolérée, même par les souverainistes ?
Nous sommes des trouillards congénitaux...
Archives de Vigile Répondre
5 mars 2010Les différents majeurs en financement entre McGill + Concordia et les universités québécois francophones sont les dons privés.
Donc, il y a un défi pour les nationalistes. Arrêtez les dons privés des corporations et des individuels aux universités anglophones et les réorientez au réseau francophone.
Est-ce qu’il possible ? Certainement non ! La communauté francophone ne veut/peut pas soutenir ses propres universités comme les anglophones subventionnent les leurs.
Archives de Vigile Répondre
5 mars 2010Qu'on le veuille ou non, McGill, comme les autres universités anglos installées au Québec, forment des compétences surtout pour le ROC.
Et quant à leurs diplômés étrangers, faut voir à quoi ils ressemblent. Une Française ayant passé par McGill, que j'ai rencontrée à l'occasion d'un voyage en Europe, insistait pour me parler anglais parce qu'elle me percevait comme «Canadienne». Et s'étonnait que je préfère parler français, et ne connaissait du Québec que le West Island, et concevait qu'il y aurait toujours «un problème» parce que les Québécois parlent français, évoquait ses amis manitobains (anglos évidemment) qu'elle s'était faite à McGill, etc, etc.
McGill? Un bel héritage de l'époque coloniale qui nous siphonne au profit du ROC.
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2010Bonjour,
Bel exposé M. Denis! Et merci à Monsieur bousquet d'avoir contribué à de belles réactions...
....... « C’est une histoire de chicane entre francophones. Nous n’avons pas besoin des Anglos pour nous nuire, nous sommes, divisés, bien capables seuls. » G.Bousquet
M. Bousquet, ce que vous dites est une vérité, contrairement à la faiblesse de votre premier commentaire.
Mais je vous suggère plutôt cette interprétention évidente pour ceux qui ont vu pleuvoir :
....... « C'est une histoire de "canadians (fédéralistes) -- Mulroney (un anglophone) et Daniel Jonhson ( " I am Canadian first and foremost " ) (le premier comité qui s'est penché sur le CHUM) -- VS des québécois(es) vaincu(e)s ».
Les canadiens-français (canadians) ont toujours été (à Ottawa depuis 250 ans et à moindre mesure à Québec) au service des anglophones ; et cela se réflète encore aujourd'hui dans le 30% seulement d'appui(sondage) des francos au PLQ ; ainsi que dans sa députation concentrée sur l'ïle de Montréal où les francos sont tombés en minorité.
À Montréal ils sont donc au service des anglos et allos de leur comté (à l'exemple de Michelle Courchesne qui fait passser les intérêts d'une minorité quitte à mettre le Québec en disfonctionnement!)
Ils sont à l'image de « LaPresse » et de sa "convergence" avec la SRC qui devrait s'appeler la SRC-POWER !
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2010Alors les universitaires francophones n'ont qu'à passer à l'action. Pourquoi personne ne passe-t-il pas à l'action justement pour mettre le poing sur la table et mettre clairement le holà à cette situation. Au delà du constat scandaleux, les univertisités de langue française du Québec ont des très bons moyens pour déclarer la guerre à Charest et Harper, ces racistes et leur faire payer un lourd prix politique. Passer à l'action au lieu de constater une chose évidente serait plus productif. Brailler dans sa soupe ne sert à rien. La mobilisation serait assez facile si on expliquait CLAIREMENT l'injustice écoeurante que l'on fait aux étudiants du Québec. Une bonne crise règlerait assez rapidement ce problème contre ces racistes.
Archives de Vigile Répondre
4 mars 2010C'est tout à fait déplorable. Cependant, la recherche universitaire se fait déjà majoritairement en anglais. Les Québécois francophones sont fortement défavorisés en sortant de nos écoles. Connaître le français est un atout, mais parler anglais est aujourd'hui un pré requis pour qui veut se trouver un emploi à Montréal, même au salaire minimum. On se demande même, comment il se fait que l'anglais ne soit pas enseigné à parts égales avec le français, puisque tous les employeurs exigent, non pas la simple connaissance, mais la maîtrise de cette langue! Les étudiants étrangers ont donc tout avantage à étudier en anglais et ils l'apprennent rapidement. Plusieurs Québécois francophones choisissent d'emboîter le pas, et on peut les comprendre. C'est probablement la situation qui illustre le mieux les conséquences d'être une nation conquise.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 mars 2010"Si le Québec se séparait complètement du ROC"...
...curieux, cette hypothèse ne semble pas rendre McGill nerveuse... à les voir ériger des monuments pour 1000 ans!
Gilles Bousquet Répondre
4 mars 2010M. Jean-François-le-Québécois qui écrit : «Là n’est pas la question ! Et ce n’est pas cela que disait votre interlocuteur.»
Je ne visais pas spécialement cet interlocuteur mais tous les Québécois francophones qui critiquent McGill en souhaitant lui couper les subventions provinciales. Même si je sais qu’ils sont favorisés à cause des nombreux dons des riches familles anglophones, ça ne rendrait pas le Québec plus riche de s’en débarrasser, au contraire, pas plus de de fermer l'Alcan.
Jean-François-le-Québécois Répondre
4 mars 2010@ Gilles Bousquet:
«...à la merci de ceux qui les méprisent et qui souhaitent leur disparition et leur couper les subventions.»
Là n'est pas la question! Et ce n'est pas cela que disait votre interlocuteur.
Gilles Bousquet Répondre
4 mars 2010M. O, c'est le gouvernement Charest, voulant déménager le Chum du site choisi par le PQ, qui a retardé la construction du Chum et de ses laboratoires, pas les Anglais de McGill qui vont avoir leur CUSM avant. C'est une histoire de chicane entre francophones. Nous n'avons pas besoin des Anglos pour nous nuire, nous sommes, divisés, bien capables seuls.
Vous avez tort de penser que McGill n'est pas transférable, disons, à Ottawa où le gouvernement provincial d'Ontario serait bien prêt à lui donner un bras et une jambe pour pouvoir aller chercher ce morceau de choix.
Si le Québec se séparait complètement du ROC, je ne suis pas certain que les Anglos de McGill endureraient d'être minoritaires dans le Québec, à la merci de ceux qui les méprisent et qui souhaitent leur disparition et leur couper les subventions.
Élie Presseault Répondre
4 mars 2010Les universités anglophones jouissent de certaines "royalties" en bénéficiant d'une part plus qu'avantageuse dans le domaine de la recherche et des subventions universitaires. À mon sens, ce fait devrait être dénoncé de manière encore plus véhémente.
Une institution universitaire, fût-elle même prestigieuse, doit offrir des services dans la langue de la majorité du coin à moins qu'elle s'adresse à une minorité bien précise et qui sait s'autogérer financièrement. Gagner quatre fois sa part, ce n'est pas contribuer à l'amélioration du français à Montréal et au Québec. Prendre la moitié des subventions fédérales accordées au Québec c'est rendre d'autant plus la situation inique.
Alors, quand il est suggéré que les universités anglophones pourraient se rendre en Ontario, pour ma part, je n'y vois pas de péril en la demeure. Si vraiment l'une de ces universités avait les intérêts du Québec et de la communauté anglophone du coin à coeur, alors elle trouverait les moyens de survivre au Québec. Sinon, la communauté québécoise prendra le relais.
C'est bien triste, mais il n'y a pas de statut quo qui tienne dans ce dossier. Le Québec doit revendiquer sa juste part, contribuer à la recherche internationale et redonner un peu de viabilité au français.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 mars 2010James McGill
© Musée McCord / Anonyme / M 10284, v.1810 Né en Écosse en 1744, James McGill arrive au Canada vers 1760. Aussitôt, il se met à voyager dans les pays d'en haut. Il finit par devenir associé de la Compagnie du Nord-Ouest. Après 1800, il diversifie ses activités commerciales, s'intéressant aux établissements bancaires, au bois et aux terres (fourrures). À l'époque, on le dit l'homme le plus riche de Montréal.
McGill meurt en 1813. Il lègue sa maison d'été et la somme de 10 000 £ pour la fondation d'un collège qui ouvrira ses portes en 1829. Cette institution devient ensuite l'université qui porte son nom.
http://www.pc.gc.ca/fra/lhn-nhs/qc/lachine/natcul/natcul2.aspx
McGill possède la ville de Montréal et Quebec Province. Son CUSM se construit en même temps que ses nouveaux laboratoires, aux dépens de UdeM. Elle reçoit des subventions aux dépens de UdeM.
McGill ne sera pas coupée. Elle ne déménagera pas en Ontario. Elle domine le Bas-Canada depuis la Conquête.
Elle achève de tolérer l'existence du français sur son territoire conquis militairement.
Gilles Bousquet Répondre
4 mars 2010M. Denis, M. Bouchard recommande d'augmenter les frais aux étudiants de toutes les universités du Québec, ça veut dire que les étudiants anglophones de l'University McGill paieraient plus cher aussi.
En plus, il y a plusieurs Québécois francophones qui vont à cette université, mieux financée par les dons des grandes corporations anglophones qui préfèrent financer une université anglophone…normal. À cause de ses importants moyens financiers, elle est la mieux évaluée par le monde entier. Le Québec la finance sur la même base que les universités francophones.
Est-ce que vous souhaitez que le Québec cesse ses subventions à l'Université McGill et risquer ainsi qu’elle quitte le Québec, avec tous ses chercheurs, pour l'Ontario ?