Plus le temps passe, plus la saga des pensionnats pour Autochtones fait ressortir le caractère ignominieux des gouvernements fédéraux et des communautés religieuses catholiques qui ont participé sans vergogne à la mort atroce de milliers de jeunes Autochtones littéralement arrachés à leur famille tout en s’acharnant à tout faire pour leur enlever leur langue, leur culture et leur identité, et en portant atteinte à leur dignité en les maltraitant, en les négligeant et en les abusant.
Rappelons que le système fédéral des pensionnats a été mis sur pied vers 1883. On estime que 150 000 enfants âgés de 3 à 16 ans ont été contraints de fréquenter les pensionnats fédéraux exploités au Canada entre 1883 et 1996.
Sur les 139 pensionnats identifiés dans la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens, 46 %, soit 64 écoles, étaient gérés par des entités catholiques.
Environ 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats au Canada. La Commission de vérité et de réconciliation a recensé 3200 décès dans les registres nommés et non nommés des décès confirmés d’élèves des pensionnats. Dans les cas où la cause du décès était déclarée, la tuberculose était la cause dominante de décès, représentant 48,7 % ou 896 des décès survenus dans les pensionnats. Les élèves sous-alimentés et mal nourris étaient particulièrement vulnérables aux maladies telles que la tuberculose En grande partie à cause du sous-financement du système par le gouvernement fédéral, la nourriture était faible en quantité et de mauvaise qualité.
Le Gouvernement du Canada exigeait que les dépouilles soient enterrées « au coût le plus bas possible ». Selon le rapport de la Commission de vérité et de réconciliation, il était fréquent que les parents ne soient pas informés du décès d’un élève, et les corps des élèves décédés dans les pensionnats étaient rarement renvoyés chez eux Dans un effort pour limiter les dépenses, le ministère des Affaires indiennes s’opposait à l’envoi des corps des enfants décédés dans leur communauté d’origine.
Des faits troublants auxquels les gouvernements et les communautés religieuses ne peuvent se soustraire à leur imputabilité en dédommageant les familles touchées par la saga des pensionnats pour Autochtones.
Henri Marineau, Québec
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