La Russie, le bon génie de la France

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«Une déferlante qui va remodeler le monde, mortifère pour les anglo-américains, leurs vassaux et leurs inspirateurs»


Par une ironie de l’Histoire, c’est encore la Russie qui vient aujourd’hui au secours des démocraties et de nombreux pays au monde, dont la France, avec Poutine et l’établissement d’un monde multipolaire qui met fin à la tyrannie protéiforme des Etats-Unis. À cet effet, son discours encore trop méconnu ou mal compris et sous-estimé de Valdaï restera dans les annales, et a sonné le glas du changement qui s’opère sous nos yeux, avertissant les Américains que la partie était sur le point de se terminer. Poutine a dessiné les contours, signifié les limites avec son « tak i nie boudiet », ça n’aura pas lieu, faisant référence déclarée à l’obsession américaine de continuer et même intensifier d’imposer sa domination au monde.


Le point d’ancrage a commencé au Moyen-Orient il y a quelques semaines, en Syrie, mais ira en grandissant (Iraq, etc.). C’est donc à une série d’événements historiques que nous assistons. Une déferlante qui va remodeler le monde, et qui est mortifère pour les anglo-américains, leurs vassaux et leurs inspirateurs. On peut tourner les yeux vers un petit pays encore très puissant et infiniment influent du Moyen-Orient, alors que les monarchies pétrolières du Golfe connaissent depuis peu leur déclin financier. On est en droit de s’attendre à des changements notoires de ce côté-là.


Non seulement la France ne reconnaît pas le rôle de la Russie, mais elle a tourné le dos jusqu’ici à Poutine, en dépit des efforts de celui-ci pour se concilier l’amitié de nos gouvernements. Inlassablement, avec une patience louable, la Russie a supporté l’animosité de l’ensemble des médias français et sa mauvaise foi, dictées par l’atlantisme servile de la France. On relève encore énormément de commentaires résolument hostiles à Poutine et à la Russie dans les blogs des internautes français. Notons cependant qu’au cours des dernières semaines une évolution graduelle positive semble se faire jour. On voit aussi que l’Union Économique Européenne, par la bouche de l’inénarrable Juncker, commence à retourner sa veste en prônant un rapprochement des 28 pays avec l’Eurasie et la Russie. Même Hollande fait un peu taire Fabius, même si c’est très timide et semble forcé. Mais les girouettes ont ceci en commun, elles obéissent toujours à la direction du vent dominant.


Pourquoi ai-je dit « encore » en parlant du secours apporté par la Russie à la démocratie ? Eh bien parce que la Russie par le passé, cette fois-ci au temps de l’Union Soviétique, a sauvé le monde dit « libre », donc nous les Français, deux fois et de façon si éclatante qu’il faut la cécité coupable de l’opinion publique française pour ne pas en prendre conscience :



  • La Russie de Staline a vaincu le nazisme et 28 millions de Russes sont morts pour notre liberté. On sait que les Américains ont attendu qu’Hitler soit de facto battu pour débarquer. Les alliés ont perdu un demi-million de combattants, il est vrai et c’est louable, mais ont été largement rétribué avec le plan Marshall et une place léonine dans l’établissement de l’Europe et sa vassalisation. Hollywood a bien fait son travail de propagande. Les anciens libérés de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe, et les vaincus, Allemagne et Japon, sont devenus les âmes damnées et les meilleurs alliés des US. Allez comprendre, si ce n’est par le travail de sape exercés pour que les élites de ces pays soient subordonnées aux Américains.

  • L’URSS jusque en 1991 n’a pas permis aux US d’imposer un monde unipolaire, et elle a fait contrepoids, contre-pouvoir, à l’hégémonie yankee. Ce contre-pouvoir s’est exercé entre la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la chute de l’Union Soviétique en 1991. Près d’un demi-siècle qui nous a donné la paix et la croissance économique. Les trente glorieuses n’auraient pas existé sans l’URSS, et les avancées sociales non plus, n’en déplaise aux détracteurs de la Russie.


Ainsi, par 3 fois, la Russie a été le bon génie de l’Europe, de la France, de sa démocratie. Il est honteux, le mot est faible, que les gens du gouvernement n’aient pas assisté aux commémorations des 70 ans de la victoire avec les Russes. Honteux qu’ils aient imposé des sanctions à la Russie. Cela restera comme un épisode peu glorieux de la politique étrangère de la France, ou plutôt à ce qui lui en tient lieu actuellement.


La force de la Russie et sa supériorité militaire écrasante se sont imposées, d’autant plus que Poutine, en grand maître du jeu d’échec, a su forger un tissu étroit d’alliances géostratégiques avec d’autres pays importants comme la Chine, l’Inde, les pays de l’OSC (organisation de Shangaï), l’OTSC, etc.. Empire montant à une vitesse croissante, la Russie acquiert aussi aujourd’hui beaucoup plus d’invulnérabilité économique, qui lui permet de résister aux attaques de l’empire du chaos, qui ne manqueront pas de s’intensifier.


La Russie moderne, celle de Poutine, a compris les rôle de la communication dans les médias et sur les réseaux sociaux et s’en sert de plus en plus, alors que l’URSS d’antan n’avait pas de politique de communication envers l’Europe notamment. Ce qui avait laissé la part belle à la propagande d’Hollywood.


Le déclin acté de l’empire américain, la force de la détermination et l’habilité stratégique de Poutine, l’écrasante supériorité militaire Russe, le tissu de ses alliances avec des partenaires comme la Chine, le modelage du Moyen-Orient par la Russie, la preuve par neuf au yeux du monde que l’empire américain est plus un tigre de papier qu’autre chose et que l’empereur est nu, tout cela annonce un terrain propice au renouveau mondial.


Si le présent et le futur comptent avant tout, il faut aussi que l’opinion européenne et donc française prenne conscience du rôle bénéfique primordial de la Russie depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La vérité historique le justifie et l’exige. Cette vérité ne pourrait que hâter le rapprochement net et clair de l’Europe à la Russie, et par corollaire son éloignement et son découplage des US. Rapprochement qui est la seule vraie grande peur des groupes de réflexion (think tanks) américains, dont Stratfor est le plus écouté avec la Rand, et son patron George Friedman claironne à qui veut l’entendre dans ses nombreuses vidéos que l’Europe pourrait tout faire basculer de l’hégémonie américaine si elle se rapprochait de la Russie. Disons-nous bien que si Friedman est si obsédé par cette question, c’est que c’est une réelle possibilité et pas seulement un fantasme comme certains le jugent. La menace du point de vue américain est prise très fort au sérieux.


Pour l’heure, les soubresauts d’un empire déclinant nous font passer par des évènements déplorables, et certains même, abusés, y voient matière à baisser les bras. C’est une erreur. L’émoi compréhensible suscité par les attentats de Paris, la peur du terrorisme et de ses réseaux sont des prétextes pour brider nos libertés. On joue encore une fois sur nos émotions, dans un jeu de bonneteau où il faut divertir notre attention des enjeux réels actuels. C’est l’éternelle histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. On citera à cet effet le proverbe africain « tu peux courir vite, la vérité arrivera toujours à te rattraper ». C’est cette vérité qui se rapproche maintenant du point de basculement favorable aux peuples.


La perspective que les élites européennes et les médias aux ordres se retrouvent, dans le futur, orphelins d’un système atlantiste qui les a fait grassement vivre et prospérer n’est peut-être plus une utopie. C’est notre classe politique qui est à revoir de fond en comble, et à la seule démocratie valable qu’il faudra faire appel, la démocratie directe. Les forces vives qui peuvent prendre la relève existent bel et bien, l’avenir peut prendre la place qui aurait dû toujours être la sienne.


Dites-vous bien que si cet âge d’or devait se matérialiser, c’est encore parce que la Russie aura été une fois de plus le bon génie de la France, affirmation malheureusement de nature à choquer plus d’un quidam.


Algarath


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Dobrynya Nikitch, chien offert par la Russie pour remplacer Diesel



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