«Il est inouï que l'on rende une place sans qu'elle soit attaquée ni investie, alors que cette campagne allait se terminer glorieusement." Le Chevalier de Lévis ne pouvant cacher son indignation:
Revenons sur cette capitulation précipitée de Québec du 18 septembre 1759,comme si on avait craint que l'armée anglaise allait se retirer avant le temps. L’amiral Saunders avait prévu le réembarquement des troupes à partir du 20 septembre et ne pouvait pas tellement retarder compte tenue des conditions de navigation automnales.
Ce que Jean Pierre Poussou ne pouvait s'expliquer dans son ouvrage « Montcalm et la perte du Canada» considérant que:
« la capitulation trop rapide de Québec dès le 18 septembre alors que non seulement les forces armées françaises n'étaient pas écrasées, mais étaient encore tout à fait capables d'infliger aux troupes anglaises un sérieux revers car elles se trouvaient dans une situation à coup sûr très difficile... au lendemain de leur victoire !» (Études stratégiques )
Quel était au juste l’état de l’armée française au 13 septembre.
Lors de l’affrontement du 13 septembre au matin d’une durée de moins de 20 minutes le rapport de l’archiviste de la Province de Québec (Années 1930-1931) fait état de 137 officiers et soldats français tués.
Les registres de l’Hôpital Général, dans la semaine du 13 septembre indiquent que neuf soldats (bien identifiés) sont décédés des suites de leurs blessures suite à leur participation à «l’Affaire du Treize» Si le chiffre de 137 est exact il faut en conclure que 128 soldats furent tués sur le coup.
Pour la journée du 28 avril 1760 et des jours qui ont suivi, l’Hôpital Général indiquent que 223 soldats sont décédés des suites de leurs blessures résultant de leur participation à la seconde Bataille des Plaines d‘Abraham faussement appelée Bataille de Ste-Foy..
Répartition selon les régiments officiers et soldats tués lors de cet affrontement du 13 7bre 1759. Le rapport de l’Archiviste du Québec (1930-1931)
-La Sarre: 33
-Royal Roussillon: 9
-Languedoc: 41
-Guyenne: 23
-Béarn: 31
De sorte que cette armée de 13000 soldats et plus fut à peine égratignée et n’était pas certes sur le point de capituler.
En effet, sur le plan militaire, le gros des effectifs français restait intact. Deux corps d'armée n'avaient pas été engagés dans l‘affrontement , tandis que le troisième s'était joint aux deux autres formations. Au moment où ces forces regroupées, maintenant en surnombre s'apprêtaient à attaquer l'ennemi sous la commandement du Chevalier de Lévis, c’est alors que l’on s’est empressé de rendre la place.
Que s’est-il bien passé entre le 13 septembre et 18 septembre 1759?
La situation suite à la mort de Montcalm le 14 septembre
¨Selon: «A Soldier's Account» (Boston, Nov 1759)
«Montcalm y avait laissé sur le terrain 139 soldats tués et Wolfe quelque 44 soldats. Cependant, l’artillerie de la place pendant les 4 jours qui ont suivi soumettait les positions de l’ennemi sous un feu nourri De sorte que l’armée anglaise fut tenue éloignée des murs de la place »
On rapporte qu’au milieu d’août, la santé de M. de Ramezay l’aurait forcé à entrer à l’Hôpital Général et il doit alors abandonner ses fonctions à un subordonné.
Faut-il rappeler que le 9 août précédent, Montcalm avait donné l’ordre à Lévis, d’aller seconder Boulamarque qui tenait le second front près du Lac Champlain. Le chevalier de Lévis ne fut de retour que le 17 septembre et allait rejoindre Vaudreuil au camp de la rivière Jacques Cartier.
Montcalm, apparemment voyant que Lévis lui portait ombrage avait pris la décision de l’éloigner. Le succès empêchant le débarquement des troupes anglaises en juillet dernier aux chutes Montmorency fut attribué à Lévis.
Ainsi Québec privé de Montcalm décédé le 14, le Chevalier de Lévis absent, et M. de Ramezay, sorti de l’Hôpital mais diminué, se trouvait à toute fin pratique sans direction.
Il s’est trouvé Chaussegros de Léry, comme étant le plus apte à prendre le commandement de la garnison de Québec.
Aussi, qui sont ces gens profitant des circonstances ont livré la place sans qu’elle soit attaquée ou investie pour reprendre l’expression de Lévis. Ces gens qui ont livré la place forte ne sont toutefois pas identifiés dans le récit du DBC. (le dictionnaire biographique du Canada)
De la rivière Jacques Cartier, Vaudreuil en compagnie de Lévis s’apprêtait à lancer une contre-attaque à la tête d'une armée supérieure en nombre pour refouler les troupes anglaises situées sur la falaise où elles
n’avaient plus de place où aller.
D’où l’urgence pour Townshend de prendre possession de la place et d’accélérer les «négociations.» Du texte même du rapport de Townshend transpire cette préoccupation de l’arrivée imminente des troupes de Vaudreuil et de Lévis.
M. de Ramezay sur qui portaient des soupçons de mollesse dans cette capitulation de Québec a eu fort à faire pour se disculper. Dans les Archives Nationales du Canada (1905) page 355 en date du 20 juillet 1764 on lit ce qui suit:
«Le Roi a reçu son mémoire concernant ses services et particulièrement au sujet de la reddition de Québec où il commandait après la mort de M. de Montcalm. La permission qu’il demande de publier ce mémoire pour rétablir sa réputation, qu’il dit être devenue suspecte en raison du traitement médiocre qui lui a été fait, ne peut lui être accordée. Il contient des détails que d’autres officiers
pourraient vouloir expliquer ou contredire, et il en résulterait des discussions qu’il vaut mieux ne pas soulever. Le Roi a clairement exprimé son sentiment là
dessus en lui accordant néanmoins une pension de 800 livres.» Relativement à cette capitulation de Québec, la mauvaise humeur régnait à la Cour.
Alors qui a livré la place?
CHAUSSEGROS DE LÉRY FORTEMENT SOUPÇÖNNÉ
http://www.geocities.com/vailcour/Chaussegros.html
Jacques Vaillancourt,
Québec.
La reddition de Québec, un acte de HAUTE TRAHISON!
La reddition précipitée de Québec du 18 septembre 1759!
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6 commentaires
Archives de Vigile Répondre
4 février 2009@ M. Patrick Salin
Merci pour votre contribution à notre commune Connaissance. Celle-là qui croît tous les jours à même la concrète bataille qui sévit ici. ( concret - con-crescerer, ce qui croît dans un même ensemble, le vivant d'un arbre, d'un corps. Ce qui ne peut croître séparé de l'ensemble - Thomas De Koninck - La double ignorance et le problème de la culture - PUF, 2001 ).
Le projet canadianisé de la re-constitution d'une bataille et la bataille qu'on lui fait, en fait nous permet de re-constituer et faire croître notre collectif intérêt pour cette Histoire qui est la nôtre. Ce qui détruit même l'espoir canadianisateur qui tantôt nous disait qu'elle était de l'Histoire ancienne, qui aujourd'hui nous dit qu'elle se conclue par une concorde de poignée de main aussi fallacieuse que souriante.
Ce que l'on apprend à tous les jours à son sujet est tout ce qu'il nous faut pour nous faire renouer enfin avec ce que nous sommes.
Ce que vous nous dites nous fera remettre en question l'abandon de la France en terme de logistique militaire. Mais n'est-il que cela cet abandon ? Je ne crois pas. Il survient bien plus tôt. D'abord comme vous dites à la faveur de la déliquescence de l'État et de la lignée des Bourbons. Ce qui l'a fait négliger de peupler la Nouvelle-France. Cela étant sans doute lié à la négligence navale de la France.
Elle est aussi dans ce dénigrement qu'a illustré Voltaire et qui nous faisait par lui n'être que « quelques arpents de neige » Wikipédia documente bien la chose.
« ... après plusieurs tentatives, mal appuyées par un gouvernement qui n'avait point de marine, une petite compagnie de marchands de Dieppe et Saint-Malo fonda Québec, en 1608, c’est-à-dire bâtit quelques cabanes; et ces cabanes ne sont devenues une ville que sous Louis XIV. »
On voit bien que la question de la marine est cruciale... C'est donc depuis avant et après le Roi Soleil que tout se noue, dans l'abandon... Cet abandon devient donc d'autant plus crucial quand, malgré les combats navals terribles dont vous nous faites le récit, il est trop tard pour vouloir ne plus abandonner ce peuple de neige...
Aujourd'hui est-il trop tard pour faire reculer un Président sarcophage qui nous voudrait cadavre aux mains des canadiens ? Un sarcome cancer de la France !
- Affaire Sarkozy - Appel au peuple démocratique et souverain de France
C’est vrai… la France ne peut pas être neutre !
La Ve République émane du peuple souverain de France. Pas l’État du Canada !
Luc Archambault 4 février 2009 27 visites
Archives de Vigile Répondre
2 février 2009Bonjour à tous,
En lisant plusieurs réponses à votre question, je suis irrité de lire encore ce mythe très vivace au Québec de l'abandon de la Nouvelle-France par la France. Il n'y a rien de plus faux ni de plus mal intentionné et cela empoisonne toujours nos relations (entre Français et Québécois) 250 ans plus tard.
On ne comprend pas ici au Québec que les combats qui se déroulent à l'époque (1) ne sont pas des combats jugés comme étant décisifs et devant remettre en cause la souveraineté de la France, (2) sont la suite lointaine d'une contestation réciproque (France et Angleterre) sur le tracé de la frontière entre la Nouvelle-France et la Nouvelle-Angleterre, (3) sont dépendants de ce qui se passe ailleurs.
La France dispose à l'époque de la première armée occidentale (150 000 hommes) et de la deuxième ou troisième marine de guerre. Mais elle guerroie en Europe, en Inde et en Amérique du Nord. C'est une guerre mondiale face à l'Angleterre.
Le champ de bataille principal est en Europe du Nord face à la Prusse alliée continental de l'Angleterre. La Prusse est un petit pays qui dispose d'une armée assez puissante et très bien entraînée. La France est alliée à un pays déclinant, l'Autriche. Bref, l'alliance anglo-prussienne se révèle être plus efficace que l'alliance franco-autrichienne qui se résume surtout en la capacité offensive de la France, avec des combats glorieux et d'autres moins glorieux. Il y aura de belles actions du côté français, notamment la bataille de Clostercamps en 1757, à l'issue de laquelle un certain Général Amherst sera fait prisonnier par les Français! Amherst s'engagera sur l'honneur à ne plus se battre contre les Français en Europe. On connaît la suite, il viendra au Canada.
Pour soutenir ses troupes en Inde et en Amérique du nord, la France a besoin d'une marine de guerre. Elle l'avait sous Louix XIV (parité avec 200 navires de guerre de chaque côté), mais sous la Régence l'effort naval n'est pas soutenu, on se rabat alors sur la guerre de course avec une marine de guerre moins importante (100 navires français contre 200 britanniques) et une marine de commerce faisant la liaison avec l'Inde et les Antilles. L'agilité des corsaires français compense la faiblesse de la marine royale, mais une catastrophe a lieu en novembre 1759.
Alors que la Navy britannique bloque les accès à la côte nord-américaine, une autre Navy britannique bloque les côtes de France. Dans un effort important de regroupement de plusieurs divisions navales, la Marine royale se rassemble pendant l'été 1759 (les Plaines d'Abraham ...) et se prépare à affronter la Navy qui bloque les côtes de France. Mais les Britanniques sont d'habiles manoeuvriers et coincent (à partir du large) les Français en les forçant au combat sur une partie de la côte qui ne permet pas les mouvements de navires. De plus, le commandant en chef français, le maréchal de Conflans, n'est pas un as de la manoeuvre navale, il était plutôt un as des salons mondains.
Cette bataille navale porte le nom de Combat des Cardinaux, du nom de rochers qui se trouvent dans les parages de la baie de Quiberon et rendent les manoeuvres navales difficiles. La bataille est effroyable. Ayant à peine le temps et la place de manoeuvrer, les navires français acculés à la côte n'ont jamais la place de se positionner et se font littéralement hacher par les Britanniques. A l'issue de la bataille de laquelle quelques navires français parviennent à s'échapper, la réalité est que la France n'a plus de marine de guerre digne de ce nom.
Il faudra vingt ans pour que le Comte de Choiseul, ministre des affaires étrangères et futur premier ministre, et le Comte d'Estaing, responsable de la marine, redonnent à la France une marine de guerre qui fera merveille à nouveau en appuyant l'effort de guerre des insurgés américains et qui infligera une défaite cuisante à la Royal Navy en baie de Chesapeaque.
Mais pour en revenir à la Nouvelle France, il est clair qu'en 1760, quand Lévis accule Murray à l'intérieur de Québec et gagne la bataille de Sainte-Foy, s'il n'y a que six navires français (1 de guerre et 5 marchands) qui se pointent face au Saint-Laurent pour ensuite se réfugier en Baie des Chaleurs, ce n'est pas parce que la France a "abandonné" sa colonie, c'est parce qu'elle n'a plus de marine de guerre digne de ce nom, et malgré cela elle trouve le moyen de lui envoyer ENCORE des secours. Bravo et Merci la France ! Honneur à la France ! D'ailleurs, il y a de quoi faire un film fantastique avec cette épopée de la baie des Chaleurs (et plusieurs autres de la Nouvelle France) qui galvaniseraient les foules apathiques du Québec et de France, au lieu de nous montrer des films misérables sur la Nouvelle France comme cela a été fait plusieurs fois au cours des dix ou quinze dernières années.
Que l'on nous foute la paix avec cette histoire d'abandon par la France qui est totalement fausse, malhonnête et mal intentionnée.
Alors que faire pour le 250e des Plaines d'Abraham ? Moi je dis qu'il faut garder la tête haute et célébrer trois choses: (1) La bataille des chutes Montmorency de l’été 1759, un brillant succès tactique de Montcalm dont jamais personne ne parle et qui a poussé Wolfe au désespoir, (2) la bataille des Plaines (on ne peut y échapper, beaucoup y fut perdu "Fors l'Honneur" comme l'a dit François 1er à Pavie) et (3) la bataille de Sainte-Foy d'avril 1760, qui sauve définitivement l'Honneur et permet de garder la tête haute pour l'avenir de la colonie. A partir de 1760, ce sont des vainqueurs qui sont face aux Britanniques, et non des vaincus. C'est la symbiose de ces trois batailles qui a posé les bases de ce qu'est devenu le Canada français: une colonie courageuse et vivante, qui a peut-être changé de roi, mais qui a gardé des liens très étroits avec sa mère-patrie. Ces liens affectifs n'ont été distendus qu'avec la Révolution tranquille, quand des gens d'ici ont estimé (après le Refus Global) qu'ils en avaient marre de se faire gérer par un regard passéiste et nostalgique. Mais cela est une autre discussion.
Trahison? dites-vous, oui je suis d'accord. Un officier spécialiste des fortifications, Jacau de Fiedmont était opposé à la reddition. Il savait de quoi il parlait. C'est lui qui fut l'âme de la résistance du Fort Beauséjour après la trahison de Duchambon de Vergor au Fort Gaspareaux. On ne l'a pas écouté, officier d'artillerie de formation, il connaissait la défense des places fortes et avait prouvé sa compétence à Beauséjour. Les bourgeois de Québec en ont décidé autrement. Il estimait que nous avions les moyens de résister aux Britanniques derrière les remparts de Québec, même abîmés par les bombardements depuis la rive d'en face par encore appelée Lévis.
Trahison? oui il y en eut, par exemple celle de Duchambon de Vergors, encore lui, à l'Anse aux Foulons, qui avait dégarni ses patrouilles.
Trahison? oui, celle du commerçant (encore) Thomas Pichon à Louisbourg qui renseignait les Bostoniens sur l'état de la garnison.
Trahison? oui, celle de Vaudreuil lui-même qui rechignait à suivre les visées tactiques claires de Montcalm, même dégoûté par la corruption ambiante.
Trahison? oui, celle de Ramezay, un Jacobite qui pensait sans doute se faire pardonner par ses anciens et futurs maîtres britanniques.
Et puis aussi, je crois, l'impulsivité mêlée de pessimisme de Montcalm qui aurait dû attendre son Cher Chevalier, comme il l'appelait parfois dans ses courriers. Lévis prenait les Britanniques à revers, c'en était terminé de cette (future) sale histoire.
Amitiés à tous mes frères, mes cousins, mes amis depuis plus de quatre siècles.
Patrick Salin
Archives de Vigile Répondre
2 février 2009Tout ça est passionnant, mais ne me convainc de rien qui vaille, les sources sont tel que mentionné dans ce Forum, tout à fait troubles... Mêlées de fausses lettres, etc...
www.empereurperdu.com
Pour l'heure, un examen fiable reste à faire... de la part d'historiens qui auraient accès aux vraies pièces. Ce n'est pas parce que Paris et le Roi Louis XV ou sa Cour ont identifié des coupables, qu'il faut les croire... Et... une seule personne n'aurait pu signer une Capitulation, et s'il n'y en a pas eu, comment se fait-il que 13 000 hommes se seraient rendus comme ça ! Mine de rien ?
Jacques Vaillancourt Répondre
2 février 2009Pour faire suite à mon article précédent comme le clic du LIEN ne s’est pas fiat automatiquement je vous fais part de quelques détails:
.
CHAUSSEGROS DE LÉRY, fortement soupçonné!
Si pour M. de Ramesay, il lui était reproché sa faiblesse
Dans le cas de Chaussegros de Léry, pour Paris, l’opinion était faite. la situation est claire. Lorsqu’à la fin de 1765 Chaussegros demandait la permission de rentrer en France, les instructions étaient à l’effet que s’il se montrait aux frontières il devait être mis en état d’arrestation. On spécifiait que c’était en raison de ses agissements lesquels avaient été surveillés à Londres. (Archives du Canada 1766)
.
Mais qui était Chaussegros de Léry?
Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry (1721-1797)
Né à Québec, le 20 juillet 1721, fils de Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, ingénieur militaire et de Marie-Renée Legardeur de Beauvais. Son prénom s'orthographiait aussi Joseph-Gaspard.
Fit des études de génie militaire dans les troupes de la Marine. Personnage important au pays, sa biographie (DNC) fait été d'importants états de service en Nouvelle-France. Comme ingénieur il dressa des cartes, procéda aux travaux de fortifications. Il fit carrière dans l'armée.
Voici ce que son biographe écrivait`
Chaussegros avait survécu à la rupture provoquée par la Conquête en liant étroitement ses sentiments de loyauté à ses intérêts personnels. Il avait réussi, avant 1760, à cultiver l’amitié d’hommes aussi influents que La Galissonière et Vaudreuil, et il continua habilement par la suite d’en user de même, et avec de bons résultats, à l’égard de Carleton, de Charles et George* Townshend, du gouverneur Haldimand et du prince Edward Augustus*.
Voir l'article au complet
et ses annexes:
Échanges dans Tribune Histoire
Biographie au complet de Chaussegros de Léry.
Jacques Vaillancourt,
Québec.
Archives de Vigile Répondre
2 février 2009Il semble que ce soit Ramezay qui a livré la ville: l'émissaire qui a rencontré Townsend était le major de Joannes.
15 sept 1759
Délibérations du conseil de guerre -
en faveur de la capitulation:
Gabriel Pellegrin,
Philippe-Marie d'Ailleboust de Cerry,
Lusignan fils,
Marcel,
François Bigot,
Parfouru,
Saint-Vincent,
Daubrespy,
Daureillant,
De Lestang Celles,
chevalier Doms,
chevalier de Bernets,
Armand de Joannès et
Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay (raisons invoquées par ce dernier: disette de vivres, instructions reçues de Vaudreuil de Cavagnial);
contre la capitulation:
Louis-Thomas Jacau de Fiedmont.
Lieu de rédaction : Québec
http://www.archivescanadafrance.org/francais/accueil.html
Archives de Vigile Répondre
2 février 2009Merci de participer à la constitution de la réponse à ma question posée dans mes contributions à Vigile. Entre autres, celle-çi...
On parle des bourgeois et commerçant de Québec ailleurs...
Vous nous dites que ce ne serait pas Ramezay... Je dis peu importe qui... s'il n'est question que de désigner un coupable de trahison.
Il nous faut je pense, dans cet examen, admettre aussi autre chose que la trahison... peut-être s'agit-il d'une décision, peut-être mauvaise, mais qui était peut-être celle que le peuple n'avait pas le choix de faire, admettre qu'il croyait peut-être, sans ligne de commandement claire, sans chef, dans l'abandon de la France, dans la pagaille des trafic d'influence, livré à la corruption des élites, la meilleure décisions possible selon sa compréhension de ce qui se passait à ce moment là !
Je dis qu'il s'agit de considérer une situation sous un angle qui est justement aussi celui que partagent celles et ceux qui croient aujourd'hui encore, que notre salut peut se faire dans un Canada qui nous respecterait et reconnaîtrait. Voilà 250 ans que ça dure...
Cet État ne nous reconnaît toujours pas ! N'est-ce pas cela qu'il faut comprendre ? N'est-ce pas cela qu'il faut tenter de faire comprendre ? Comment le pourrons-nous si nous ne parvenons qu'à formuler des attaques de trahison. Chacun appréhende la réalité de bonne foi au mieux de ses connaissances, de ses intérêts. Ils faut dénoncer le conflit d'intérêt, certes, comme on le ferait en bonne compagnie. Il s'agit de démontrer que l'intérêt de ce peuple consiste à ne pas se conformer à l'intérêt particulier de l'une de ses composantes, de ses élites, politiques, marchandes, intellectuelles ou autres.
La diffusion de l'information, de la Connaissance, cette diffusion à laquelle vous participez, merci, me semble être la voie à suivre. Merci à Vigile, à ses fondateurs et artisans, de construire un vecteur essentiel de cette diffusion. Merci à ses contributeurs qui nous livrent à chaque jour tant d'information qui participent à notre Connaissance commune. Félicitons-nous de tout cela, ce qui n'était pas il n'y a pas si longtemps.
Cet avancement de ces Connaissances ne doit me semble-t-il, pas devoir désigner sans instruction des coupables de ceci ou cela, mais plutôt nous permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé, ce qui a pu motiver les décisions des décideurs, l'apathie du peuple, ou son assujettissement dont il n'a pu ou su se défaire, tout cela pour mieux comprendre le présent et les enjeux qui se trouvent à être les mêmes. Cela pour tenter de comprendre comment faire d'autres choix, comment tenter de nous sortir de l'assujettissement qui perdure.