La ratification du Protocole de Londres - Vue du Québec

À quoi auront servi les efforts du général De Gaulle et les efforts des milliers de résistants si la France d'aujourd'hui se soumet à l'anglosphère?

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La langue des brevets - Protocole de Londres

Voici la lettre envoyée par le FFI-Québec le 14 septembre 2007, à TOUS les députés de l'Assemblée nationale de France.

Copie de cette lettre a été transmise à plusieurs députés de l'Assemblée nationale du Québec.

François Gauthier

Président du FFI-Québec
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La ratification du Protocole de Londres - Vue du Québec
Forum francophone international – Québec ( FFI-Québec )

755, av. Rockland, Montréal, (Québec) H2V 2Z7

Madame la députée,
Monsieur le député,

Le FFI-Québec est une association, active au Québec, qui œuvre à la promotion et à la défense de la langue française.

Nous apprenons que l'Assemblée nationale de France pourrait incessamment ratifier le Protocole de Londres.
De nombreux pays de l'Union européenne ont refusé de ratifier ce protocole.
Les raisons des autres n'ont-elles aucune valeur en France?
De nombreuses personnes bien renseignées, au Québec, sont horrifiées de voir que la France pourrait brader son pouvoir d'imposer le français dans des domaines aussi névralgiques pour le droit, pour l'économie, pour la recherche scientifique, et en général pour l'avenir de la langue française.
A-t-on pensé à l'effet d'entraînement de cette décision sur le reste de la Francophonie?
Dans de nombreux pays de la Francophonie, quel sera l'intérêt pour les millions de personnes qui aiment la langue et la culture françaises, si les Français eux-mêmes n'en ont pas la fierté, si les Français eux-mêmes n'ont pas la conviction qu'elle peut être encore une grande langue de ralliement planétaire.
Ici nous combattons avec acharnement la folklorisation du français. Et vous, Français, vous abandonneriez l'usage de votre langue pour l'anglais? Pareille sottise est stupéfiante.
Vous abandonneriez cette langue qui est aussi la nôtre? Vous abandonneriez cette langue qui est aussi une langue de fierté dans plus de cinquante pays de la Francophonie?

Quel utilité la langue française aura-t-elle pour les Québécois assiégés depuis deux siècles par l'anglosphère?
Quelle utilité aura cette langue dans l'ensemble de la Francophonie, si le principal pays de la Francophonie, la France, n'y croit plus comme langue de croissance commerciale, n'y croit plus comme langue de croissance industrielle, n’y croit comme langue de Droit, n'y croit plus comme langue de civilisation et de rayonnement dans le développement de la pensée humaine?
Vous abandonneriez progressivement une langue particulièrement bien adaptée à la pensée rationnelle et juridique pour une langue aux imprécisions sans fin?
Je disais qu'ici nous combattons avec acharnement la folklorisation du français; cela nous le faisons depuis deux siècles.
Et vous, Français, en renonçant au pouvoir d'imposer le français dans de nombreux pans de l'économie et de la vie publique sachez qu'ainsi vous reléguez vous-même votre langue à la folklorisation éventuelle.
Un français folklorique, c'est tout ce qui reste de la Nouvelle-France dans presque toute l'Amérique du Nord. Il n'y a qu'au Québec où la folklorisation du français n'est pas un fait accompli. Et la menace est réelle, constante, à proximité.
La folklorisation du français et la mécanique qui y mène, nous connaissons cela à fond. Et ce que nous voyons régulièrement de la France donne froid dans le dos.

Pourra-t-on encore regarder la France et les Français comme un peuple fier de sa langue et de son identité si la France continue à abandonner des pans entiers de son économie et de ses activités culturelles à la langue anglaise?
Ici, au Québec, nous nous souvenons avec vigueur de ces nombreux films décrivant la résistance française contre l'occupation Allemande durant la deuxième guerre mondiale.
Dans ces films on voyait certes des héros de la résistance...
Mais on y voyait aussi l'infamie de ces lâches qui prêchaient la démission, qui vantaient la soumission et qui s'empressaient à parler la langue des dominateurs du moment.
Plusieurs d'entre nous au Québec, ne voyons aucune différence entre les lâches d’autrefois qui prêchaient autrefois l'admiration et la soumission à l'Allemagne nazie et les lâches d'aujourd'hui qui prêchent l'admiration et la soumission à l'Anglosphère.
Oui, les lâches étaient nombreux, et ils sont toujours nombreux. Les Vichystes d'autrefois qui prêchaient la soumission à l'Allemagne sont aujourd'hui remplacés par des néo-Vichystes qui prêchent la démission et la soumission à l'Anglosphère.
Mais ce ne sont pas les lâches qui font les grandes nations. Ce ne sont pas les lâches qui sont des bâtisseurs. Les lâches ne sont que des profiteurs.
À quoi auront servi les efforts du général De Gaulle et les efforts des milliers de résistants si la France d'aujourd'hui se soumet à l'anglosphère?
Pour ceux qui ne voient pas de ressemblance entre l'Allemagne nazie et l'Anglosphère d'aujourd'hui, sachez que les filous qui entrent dans la maison à pas feutrés ne sont pas moins dangereux que ceux qui entrent aux bruits de bottes, bien au contraire.
Les propos rassurants des filous sont bien plus dangereux que les bravades et parades bruyantes, car après les sourires et les cajoleries, ils partiront avec tout ce qui a de la valeur, quitte à graisser quelques Français complices... Ce qu'ils font d'ailleurs depuis très longtemps déjà.

Ici nous regardons fréquemment les émissions françaises diffusées à TV5.
Ce que nous y voyons n'est pas beau.
Des émissions produites en France qui vantent chaque semaine la connaissance d'une seule langue étrangère, d'une seule culture étrangère. Jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, année après année, parmi les nombreuses langues de la planète, on ne vante la connaissance que de la seule langue et culture de l'Anglosphère.

Il s'agit d'un endoctrinement odieux, pratiqué par des Français complices aux commandes de chaînes télé et radio.
Il est plus que temps que cela cesse.

Et pourquoi pas commencer en refusant de ratifier le protocole de Londres? Est-il vraiment nécessaire que la France s'administre elle-même encore plus de poison?

François Gauthier
Président du FFI-Québec













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