Québec Inc. : Hier promoteur, aujourd'hui fossoyeur ???

La «québécoise» Phazon : ou comment perdre son âme et sa dignité

Tribune libre

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Réf.: «Du Vide tout Plein»

So... : In English, and English only!

Ayant communiqué avec cette entreprise pour exprimer mon opinion citoyenne sur ses manières profondément révoltantes, voici (ci-bas) le courriel reçu consécutivement à l'envoi du message acheminé via [info@phazon.com->info@phazon.com]

Visiblement, les Fred (sic), les Alex (sic), les Max (sic), les Marty (sic) et autres Chris (sic) de cette compagnie, tous fiers (sic, sic et resic) de s'attribuer des american prénoms pour mieux dissimuler leur «répugnante» francité québécoise, ont retenu comme modèle d'existence le French Canadian d'une autre époque (entendre: d'avant la Révolution tranquille). Naguère empressé (le plus souvent) de dissimuler son identité no american or no english canadian.

Pour faire plus sérieux… ou crédible.
Misère. Rien n’aurait donc vraiment changé…?

(Note en aparté: je constate qu’un membre du «Team», Sylvain de son prénom, aura conservé son véritable nom. Serait-ce le sage, l'unique personne mature du groupe? Lequel aurait refusé de sacrifier à ce cirque à la fois profondément infantile et étonnamment ridicule de la dénaturation systématique de soi? J'aime à le croire... monsieur Sylvain)

La Révolution tranquille nous avait pourtant libéré, comme Peuple, de ce comportement poison de gagne-petit, de colonisé... à l'os. Peuple chétif et ayant crainte de tout, autrefois, dans une Amérique qui lui échappait. Bien que nous en ayons été les premiers découvreurs, les premiers colonisateurs. Et du coup, les premiers véritables héros. Et héroïnes…!

Or maintenant les Chris(tian) Houle de ce monde reviennent en trombe sans gêne, et surtout sans dignité, dans cette Beautiful Kwabek Province de notre Philippe... Pétain national.

Donc, pour la «québécoise» Phazon, c'est en anglais, et en anglais seulement, que ça se passe. Sur son site cybernéen, d’abord, où on ne retrouvera pas la moindre trace de français !!! (ne fût-ce, n’est-ce pas, que les prénoms des membres du «Team»), mais également - et rien moins - dans ses communications avec sa clientèle.

Ahurissant. Franchement ahurissant.

Appelons pareil phénomène le mépris profondément pathologique de soi.

Avec la bénédiction du très vigilant Office Québécois de la Langue Française (OQLF). Of course.

Ainsi que celle du Devoir, qui, rappelons-le, aura offert à ce Phazon [une magnifique publicité gratuite->www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/490893/s-entrainer-en-toute-liberte] dont elle n’aurait jamais osé rêver. Et ce, sans l’ombre du moindre sens critique. Dans le genre, il faut bien l'admettre, Gesca n’aurait pas fait mieux…

Les Phazon et les "Chris" (de???: aristocratique particule, bien sûr) Houle du Québec, non contents d'adopter les manières antédiluviennes d'un peuple autrefois plutôt veule et peu sûr de lui-même (quoique vigoureux, courageux et extraordinairement résistant face aux fatalités de l'Histoire), entraînent aujourd'hui la nation québécoise vers le fond en niant, contre toute décence ou respect de soi-même, leur identité propre.

Ce qui est, on ne le répétera jamais assez, le propre du colonisé. À savoir: celui qui ne voit en lui-même que petitesse, et grandeur uniquement dans le «maître» (à servir inconditionnellement). Qui préfère se voir comme un sous-homme face au puissant qui le domine. Et qui le dominera aussi longtemps qu’il se percevra ainsi. Le colonisé ne sait pas, ne sait pas encore, qu’il est un homme.

Ce colonisé. Dont pourtant nous nous pensions depuis longtemps libérés en notre âme et conscience, dans la mouvance des Jean Lesage, des Paul-Gérin Lajoie, des René Lévesque, des Camille Laurin et des Jacques Parizeau. Pour ne nommer que ces personnes-(gyro)phares. Car enfin, une Révolution c’est quand même l’affaire de toute une nation.

Erreur. Et terrible naïveté collective.

Car pendant qu'un Phazon s'enrichit de la sorte, c'est le Québec tout entier qui s'enfonce.

Dans l'insignifiance et le mépris de lui-même.

«Sois lamentable, et tu seras riche!», tel semble le mantra de ces néo-colonisés fiers (!) de leur statut (combien illusoire) d’apatrides de pacotille.

Il faut le dire sans détour, ce Phazon constitue comme la quintessence du Québec manière Philippe Couillard: un Québec qui renie son être, sa personnalité, son identité, pour mieux courir à toutes jambes vers nulle part.

Et c’est à régurgiter jusqu’à la dernière goutte de sa lymphe.

M. Houle, un peu de votre amour du fric et de l’American Culture, tout ensemble, transférés vers un minimum d’amour-propre, ferait de vous, à n’en pas douter, un homme plus sain, plus équilibré et moins aveugle. Moins vide d’une authentique humanité également.

Entre-temps, si tant est, c'est le dieu Vacuité que vous honorez. Jusqu’à la prosternation même.

Mister «Chris», une langue… seconde, à plus forte raison si on l’utilise comme masse pour enfoncer la sienne propre, telle une tare, n’est pas un pays, ni une identité. Et ça ne nourrit ni le coeur, ni l’intelligence. L’âme, moins encore.

Vous êtes encore jeune, M. Houle. Aussi est-il encore temps d’introduire un peu de densité dans votre être.

Ce dont vous pourriez un jour être fier…
Mais là, pour le coup, vraiment fier.

Je vous le souhaite.
Sincèrement.

D’ici là - si tant est - jamais, non, jamais, un produit Phazon ne viendra encombrer mes espaces, mon existence ou le pavillon de banlieue.

Que constitue mon système auriculaire.

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Jean-Luc Gouin94 articles

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Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais également docteur en philosophie diplômé de l'Université Laval et spécialiste nord-américain du penseur allemand Hegel, JLG a publié ouvrages et maint article portant pour la plupart sur celui-ci.



Hegel. De la Logophonie comme chant du signe, son dernier opus, fruit de trente ans de recherche, a été publié simultanément, en 2018, et aux PUL, à Québec, et chez Hermann à Paris.

 

Textes « citoyens » choisis de Jean-Luc GOUIN ( 1995-2018 )

( parmi quelques centaines, qui hélas ne vieillissent pas )

 

•• Les Bilinguistes. Grands sorciers des langues phagocytaires

•• Débat sur la langue dans le quotidien Le Devoir (Été de 1998)

•• Qui sort, digne ! Franchir le miroir de notre schizophrénie collective

•• Le Franc Pays. Québécois ou Québec coi ? (+ de 20 ans plus tard, rien n’a changé...)

•• Le Lys dans le lisier (Ou pourquoi l’Indépendance du Québec, en quelques mots)

•• Aux larmes citoyens ! (anthropoème en hommage à Gaston Miron)

•• Philippe Couillard : Le Philippe Pétain de notre temps (Lettre à mon premier sous - ministre)

•• Autres espaces de réflexion (Société, Culture, Politique... dont : Ouvrez le Feu ! , Liquider pour argent liquide , Halloween. Plaie ou plaisir de l’enfance ? , Interdit de ne pas fumer ! ...) 

•• De l’humain travesti en divin (modeste contribution au projet d’une Charte de la laïcité)

•• Précis sur la malhonnêteté intellectuelle (aussi nommée mauvaise foi)

•• L’Homme Prométhée (une forme de « CQFD » irrésistible aux textes qui précèdent...?)

 

 





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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2017


    Le Devoir on Duty ???
    Le texte de M. Rettino-Parazelli paru dans Le Devoir du 4 Février dernier aura été critiqué, avec raison, par cet auteur. En référence notamment au [site de la firm->https://www.phazon.com/]e en question (ô combien stéréotypé au surplus: la mode, est-ce autre chose que de tenter de se distinguer en faisant comme tout le monde...?)
    Je cite un extrait :
    […] Donc, pour la «québécoise» Phazon, c’est en anglais, et en anglais seulement, que ça se passe. Sur son site cybernéen, d’abord, où on ne retrouvera pas la moindre trace de français!!! (ne fût-ce, n’est-ce pas, que les prénoms des membres du «Team»), mais également - et rien moins - dans ses communications avec sa clientèle.
    Ahurissant. Franchement ahurissant.
    Appelons pareil phénomène le mépris profondément pathologique de soi.
    Avec la bénédiction du très vigilant Office Québécois de la Langue Française (OQLF). Of course.
    Ainsi que celle du Devoir, qui, rappelons-le, aura offert à ce Phazon une magnifique publicité gratuite dont elle n’aurait jamais osé rêver. Et ce, sans l’ombre du moindre sens critique. Dans le genre, il faut bien l’admettre, Gesca n’aurait pas fait mieux. […]
    --------------------
    Je suis consterné que Le Devoir puisse avec tant d'insouciance manquer à ce point à son devoir critique et de vigilance. Ce texte s’apparente en effet à une publicité gratuite d’une entreprise «québécoise» qui se fiche totalement et du Québec et de sa langue, de son unique langue, officielle.
    D’ailleurs, sur le site de ces gens, il est absolument impossible de savoir qu’il s’agit d’une maison québécoise. Outre l’absence révoltante du français, aucune adresse postale, en effet, sauf erreur (ou fichtrement bien… dissimulée), n’y est repérable.
    «Citizen of the World I am», semble dire le «chef de Team» des lieux. Comme si le monde, c’était tout à la fois nulle part et une, une seule, langue, étrangère par surcroît, parmi plus de cinq mille autres s’exprimant tout autour de la Planète. Une vision politique à la hauteur intellectuelle d’un élève de Secondaire II (et fils de quelque «brillant» Jean-Marc Fournier de ce monde, au passage, qui lui aura bien irrigué le cerveau jusque-là: eh non! hélas, on ne choisit pas ses parents, mon cher Mark, Jef, John ou Jim… de prénom), mon cher… Chris.
    Le Devoir serait-il devenu un commanditaire empressé du comportement extraordinairement colonisé de ce personnage et de son entreprise???
    Sans doute grassement subventionné, qui plus est, on peut en tout cas le présumer, par notre très néo-libéral Canadian Government à… l’Assemblée nationale du Québec.
    Décidément, M. Myles, je reconnais de moins en moins la proverbiale colonne vertébrale du Devoir au fil des derniers mois…
    Aurait-il été acheté par Power Corporation sans que la nouvelle ait été mentionnée dans ses propres pages…?
    Pour ma part, je n’ai rien vu… venir.
    En termes succincts: un Devoir de moins en moins fiable.
    Et c’est rien moins que désastreux. Et pour la démocratie, et pour la liberté d’expression au sein du Québec auquel aspirait Henri Bourassa.
    Et je n’en décolère pas.
    Car un Devoir complice des Phazon de tout acabit, c’est proprement injurieux à l’égard de la nation québécoise tout entière.