Encore l’éthique ! Il n’y a pas moyen d’avancer d’un pas sans reculer de deux à Québec.
Le premier ministre Philippe Couillard a fait la démonstration que les libéraux devaient rester sous surveillance lorsqu’il a réintégré Julie Boulet au Conseil des ministres, en janvier dernier. Hormis quelques notables trifluviens, personne ne réclamait le grand retour de la députée de Laviolette. Certes, elle avait échappé à un blâme de la commission Charbonneau, mais son témoignage, jugé « peu crédible » par les commissaires, ne justifiait en rien la relance de sa carrière politique.
Quel est le rapport ? Cette décision a marqué, pour Le Devoir, la fin des illusions. Le gouvernement Couillard n’arrivera jamais à ramener l’éthique au coeur des affaires publiques en remettant des joueurs de l’ancien temps à l’avant-plan. Julie Boulet hier et, qui sait, Sam Hamad demain ?
Pendant que M. Hamad ronge son frein, le nouveau ministre des Transports, Laurent Lessard, est plongé dans un bien modeste scandale. Une entreprise dirigée par un de ses ex-collaborateurs, Yvon Nadeau, a reçu une subvention de 3 millions.
Le Parti québécois conclut, un peu hâtivement, que la culture du PLQ n’a pas vraiment changé depuis le départ de Jean Charest. M. Lessard n’est pas intervenu directement dans le dossier de M. Nadeau. Et celui-ci affirme qu’il a vérifié auprès du commissaire à l’éthique et à la déontologie si sa démarche était appropriée. Conflit d’intérêts ? Favoritisme ? Avant de répondre à la question, il faudra attendre les conclusions de l’enquête du commissaire à l’éthique et à la déontologie.
Le matériel est plutôt ténu pour faire des procès d’intention au ministre Lessard, ce qui ne veut pas dire que l’affaire est dépourvue d’intérêt. Sa médiatisation et sa récupération politique démontrent bien la méfiance qu’inspirent les libéraux en matière d’éthique.
ÉTHIQUE LIBÉRALE
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