Bonjour Mesdames, Bonjour Messieurs,
En 30 ans d'exercice de la profession de journaliste, je n'ai jamais assisté à une situation morale et déontologique aussi catastrophique que celle qui prévaut de nos jours dans certains médias Québécois.
Soyons un tout petit peu sérieux et demandons nous si pour la liberté d'expression n'importe qui peut se permettre de débiter n'importe quoi tout en faisant fi des règles minimales d'intégrité, d'honnêteté et de probité ?
Qu'un journaliste accepte de respecter ou se soumet à la ligne éditoriale de son support médiatique cela peut se comprendre... Mais de là à raconter des sornettes sans que la rédaction en chef ne fasse un minimum de validation cela devient l'auberge espagnole.
François Bugingo a, sans aucun doute, fauté, peut être, quelques fois plutôt qu'une - par manque de jugements situationnels - et quelques-uns de ses reportages sentaient la manipulation avec une certaine dose de suffisance et j'ajouterais d'arrogance - mais les rédactions en chef ont, elles aussi, fauté par manque de professionnalisme envers leurs lecteurs, leurs téléspectateurs et leurs auditeurs.
Quant à Mme Isabelle Hachey, qui a sans aucun doute fait du beau travail pour préserver l'information vraie que les lecteurs, téléspectateurs et auditeurs méritent d'avoir, n'a t'elle pas, elle aussi péché par défaut et pour cause ces deux questions lui sont adressées :
1) Avez-vous été professionnelle en livrant au lynchage public un collègue d'une autre entreprise de médias ?
2) En publiant votre «enquête» votre rédaction en chef a t'elle été professionnelle ?
Question subsidiaire : Bien des journalistes de RadCan montrent, non pas et seulement, du mépris envers leurs téléspectateurs mais aussi de l'irrévérence en livrant des informations accompagnées de commentaires souvent biaisés et même faux, comment se fait-il que, mises à part quelques réflexion publiées ça et là dans des journaux électroniques, personnes n'en fait cas ou ne les dénoncent ?
Un confrère retraité et venu d'ailleurs.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
30 mai 2015Turchet contre La Presse et Lagacé.
M. Wahid, vous dites vrai. Même si vous venez d'ailleurs, ici au Québec sentez-vous chez vous. Votre propos interpelle sur l'information et ses aspects subséquents : Les avis, les commentaire, les analyses, les opinions, les critiques, etc. Certes c'est au lecteur, à l'auditeur, au téléspectateurs de choisir ce qui lui convient dans ce flot d'informations qu'elles soient vraies ou fausses. Ce qui est inadmissible et inacceptable c'est le mensonge, la tromperie, les faussetés, les manipulations... Malheureusement, ici au Québec, les médias sont entre les mains des faiseurs d'opinions qui usent et abusent de la méconnaissance et parfois de l'ignorance de pans entiers de la société. Le citoyen n'est pas si libre qu'on veut nous le faire accroire.
Ce qui suit en est une révélation.
À la suite d’une page spéciale consacrée à la synergologie dans le quotidien La Presse, sous le titre ‘’L’imposture de la synergologie - L’homme qui voulait être dans les dictionnaires’’ signée sous a signature de Patrick Lagacé
http://plus.lapresse.ca/screens/ae9b8b40-471c-4b3c-9b46-107a456d0b8e%257Cdj7AQ2vshoTc
Le professeur Turchet fait une mise en demeure de rétractation et d’ajustement
http://www.christinegagnonblog.com/la-synergologie-une-discipline-qui-vise-lauthenticite/
Mais qui en parle ? Qui dénonce ? Qui fait les mises au point nécessaires ? Personne. Alors est-il légitime de se questionner sur l’éthique et la déontologie que vous souligner fort bien M Wahid ?
En tout état de cause je vous remercie pour votre clairvoyance et votre courage à dire les choses aussi directement.
Archives de Vigile Répondre
28 mai 2015M. Mokhtar,
Vous soulevez des points très importants que vous soulignez avec pertinence. Certains journalistes ont été récemment malmenés, c'est vrai, mais, les ''nouvelles'' qu'ont les lecteurs et les téléspectateurs sentent le réchauffé des salles de rédaction. Au Québec et sans doute ailleurs aussi, on nous dit que ce qu'on veut que nous sachions. Quand j'étais enfant, on nous racontait que si c'était écrit dans les journaux c'était parce que c'était vrai. C'est loin tout ça maintenant. Radio-Canada et La Presse, entre autre l'écrivassier André Pratte, journaleux au pied des Desmarais, nous racontent des mensonges un peu plus gros les uns que les autres. Ils suivent en cela les ordres de leurs patrons. N'oublions pas Le Devoir, plus raffiné mais aussi menteur que les précédents. C'est pitoyable! Le Journal de Montréal / Québec, sont les plus neutres. Ne dit-on pas maintenant que les journalistes qui travaillent sont des ''putes'' et que ceux qui disent la vérité sont au chômage. Nous nageons dans le mensonge et nous ne pouvons malheureusement plus compter sur les journalistes pour nous renseigner.
Henri Marineau Répondre
27 mai 2015Même si François Bugingo persiste à nier les allégations à l’effet qu’il aurait inventé de toutes pièces plusieurs reportages internationaux, il est fort à prévoir que les preuves amassées contre lui se confirment bientôt.
Et si cette hypothèse s’avère fondée, nous serons confrontés à un manque total de conscience professionnelle autant envers ses confrères des médias qu’envers ses lecteurs. Un mépris scandaleux qui mérite un bannissement à vie des médias.
Pour Marie-Ève Carignan, professeure adjointe au département des lettres et communications de l'Université de Sherbrooke, ces révélations « ébranlent tous les médias, parce que François Bugingo a été sur des tribunes très reconnues, dont des grands médias au Québec. Alors, ça ébranle ces médias-là. C’est l’ensemble des journalistes qui doit défendre aujourd’hui le crédibilité de la profession ». Une histoire à suivre avec intérêt…