La preuve est faite

L'ancien chef de la police de Montréal a rappelé que pour lutter contre la collusion et la corruption érigées en système, il faut l'appui de la population. Or, pour avoir cet appui, une démarche est essentielle et urgente: une enquête publique.

Actualité québécoise - Rapport Duchesneau


«Une commission d'enquête publique, c'est le seul moyen de rassurer le public et de redresser des problèmes devenus structurels. Cette commission est urgente», a déclaré Jacques Duchesneau, chef de l'Unité anticollusion, mardi, devant les élus qui siègent à la Commission de l'administration publique à l'Assemblée nationale.
La Presse Canadienne


Si, en outre Jean Charest, il restait des personnes doutant de la nécessité d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction, il ne devrait plus y en avoir ce matin. Le témoignage de Jacques Duchesneau aura en effet permis de confirmer l'utilité d'une telle commission. Le dirigeant de l'Unité anticollusion a aussi proposé une manière de faire permettant d'éviter les effets potentiellement pervers de ce genre d'exercice.
Comme il fallait s'y attendre, les députés libéraux ont gaspillé beaucoup de temps en interrogeant M. Duchesneau sur sa démarche plutôt que sur le fond de son rapport, très préoccupant comme chacun sait. Heureusement, les députés de l'opposition lui ont permis d'étayer ses révélations.
Par exemple, M. Duchesneau a précisé le lien qu'il avait constaté entre le milieu criminel et le financement des partis. Selon lui, tous les élus sont susceptibles de se retrouver, à leur insu, piégés par des membres du crime organisé. En effet ceux-ci, sous les dehors d'hommes d'affaires respectables, sont omniprésents dans les activités de financement des partis. Et évidemment, ils s'attendent à ce que leurs investissements rapportent.
En ce qui a trait au trafic d'influence dans les travaux routiers, celui-ci s'exercerait surtout au niveau des fonctionnaires pour ce qui est du gouvernement provincial, les politiciens se tenant loin de l'attribution des contrats. Par contre, au niveau municipal, les élus seraient beaucoup plus vulnérables à la corruption.
Comment démanteler le système? M. Duchesneau s'est rangé du côté de l'opposition et de la grande majorité des Québécois, il faut une commission d'enquête publique: «Il n'est pas vrai que c'est seulement en jetant en prison des bandits et en préconisant une approche policière et judiciaire que nous réussirons à juguler l'hémorragie.»
Le patron de l'Unité anticollusion a expliqué en quoi consisterait la première phase à huis clos qu'il avait évoquée dimanche à Tout le monde en parle. Elle permettrait à ceux qui craignent de témoigner de le faire sans crainte de représailles. Lorsque la commission verrait émerger un stratagème, elle passerait à la phase publique où les personnes impliquées seraient tenues de s'expliquer.
Certains ont trouvé cela un peu confus mais de toute façon, on devrait confier aux commissaires la responsabilité de déterminer ce qui devrait être fait à huis clos et ce qui devrait être fait en public. À cet égard, M. Duchesneau a fait une suggestion fort utile: les commissaires devraient être choisis par l'Assemblée nationale, pas par le gouvernement. Ainsi, la crédibilité de la commission serait blindée.
L'ancien chef de la police de Montréal a rappelé que pour lutter contre la collusion et la corruption érigées en système, il faut l'appui de la population. Or, pour avoir cet appui, une démarche est essentielle et urgente: une enquête publique.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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