Michel Barnier, commissaire européen chargé des Marchés financiers, Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, et Jean-Claude Trichet, président de la BCE, lors du sommet de l’Ecofin. (Reuters)
Michel Barnier, commissaire européen chargé des Marchés financiers, Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, et Jean-Claude Trichet, président de la BCE, lors du sommet de l’Ecofin. (Reuters)
Mathilde Farine et Sebastien Dubas - Depuis vendredi, les bourses sont agitées par le risque de contagion de la crise. Très endettée, l’Italie est dans le collimateur. Mardi soir, Moody’s a dégradé la note de l'Irlande
«Ouh, on se croirait de retour fin 2008. Cela secoue», s’exclame ce gérant de fortune genevois. La bourse italienne a fini par relever la tête en deuxième partie de journée mardi, après les dernières séances pour le moins agitées. Vendredi, la bourse de Milan perdait 3,5%, puis près de 4% lundi. Hier, à l’ouverture, elle chutait à nouveau de 4%, atteignant son point le plus bas en deux ans et entraînant avec elle l’ensemble des places européennes. Les investisseurs ont réagi aux craintes d’une contagion de la crise de la dette vers l’Italie et l’Espagne.
«Au cours du week-end, une rumeur selon laquelle l’Allemagne considérait à nouveau un défaut partiel de la Grèce a participé à déstabiliser les marchés, a expliqué François Savary, responsable des investissements à la banque Reyl & Cie. Un tel plan pourrait susciter des interrogations sur la santé des banques, notamment françaises et allemandes, exposées à la dette grecque. Cette peur a mécaniquement entraîné avec elle l’ensemble du secteur bancaire dans sa chute: les investisseurs ont commencé à vendre leurs actions financières et le reste du marché a suivi par crainte d’une contagion à toute l’économie.»
La tendance s’est cependant renversée en début d’après-midi. L’indice phare de la place italienne a finalement fini en hausse de 1,18%, tandis que les bourses européennes sont restées en retrait. Les marchés se sont apaisés après que l’Italie a pu lever 6,75 milliards d’euros (environ 7,86 milliards de francs) d’obligations à un an. Les taux d’intérêt ont cependant atteint 3,67% contre 2,147% lors de la précédente opération il y a un mois.
Autre élément qui semble avoir rassuré les investisseurs, le président du Sénat italien a annoncé qu’il allait proposer l’adoption du plan de rigueur d’ici à jeudi. La Chambre haute devait se prononcer d’ici au 21 juillet sur un programme visant à économiser 40 milliards d’euros et amener le pays à l’équilibre budgétaire en 2013 et en 2014. Par ailleurs, le ministre de l’Economie et des finances Giulio Tremonti a quitté Bruxelles avant même la fin d’une réunion avec ses homologues européens afin de rentrer à Rome pour «boucler» le plan de rigueur.
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