La peur, cette traîtresse

Tribune libre

À chaque fois que j'ouvre la page d'accueil de Vigile, mes yeux se tournent inévitablement vers cette réflexion de Sénèque, philosophe de l'école stoïcienne, dramaturge et homme d'État romain du 1er siècle: "Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur".


Une réflexion qui m'interpelle inéluctablement eu égard au long et pénible cheminement du Québec vers son indépendance. En effet, à deux occasions au cours des trente-sept dernières années, les Québécoises et les Québécois ont été consultés sur l’avenir du Québec en tant que pays par voie référendaire et, à chaque occasion, ils ont dit non.


À chaque occasion, le gouvernement fédéral, via Trudeau et Chrétien, est venu clamer à haute voix son « attachement » au Québec. Et, à chaque occasion, il a brandi le spectre de la peur comme étendard. Cette peur viscérale vécue par une grande majorité de Québécois depuis des décennies.


Cette même peur contagieuse véhiculée depuis des décennies par les ténors du Parti québécois qui, à l’exception de Jacques Parizeau, ont choisi la piste des méandres pour reléguer dans le placard le référendum sous prétexte que le temps n’était pas propice à un tel exercice démocratique.


Si je reprends la réflexion de Sénèque en l’adaptant au contexte du Québec, plus le report du référendum constitue la toile de fond de la stratégie indépendantiste, plus la peur envahit l’électorat québécois.    


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Henri Marineau2090 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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