À chaque fois que j'ouvre la page d'accueil de Vigile, mes yeux se tournent inévitablement vers cette réflexion de Sénèque, philosophe de l'école stoïcienne, dramaturge et homme d'État romain du 1er siècle: "Ce n'est pas parce que nous avons peur que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas que nous avons peur".
Une réflexion qui m'interpelle inéluctablement eu égard au long et pénible cheminement du Québec vers son indépendance. En effet, à deux occasions au cours des trente-sept dernières années, les Québécoises et les Québécois ont été consultés sur l’avenir du Québec en tant que pays par voie référendaire et, à chaque occasion, ils ont dit non.
À chaque occasion, le gouvernement fédéral, via Trudeau et Chrétien, est venu clamer à haute voix son « attachement » au Québec. Et, à chaque occasion, il a brandi le spectre de la peur comme étendard. Cette peur viscérale vécue par une grande majorité de Québécois depuis des décennies.
Cette même peur contagieuse véhiculée depuis des décennies par les ténors du Parti québécois qui, à l’exception de Jacques Parizeau, ont choisi la piste des méandres pour reléguer dans le placard le référendum sous prétexte que le temps n’était pas propice à un tel exercice démocratique.
Si je reprends la réflexion de Sénèque en l’adaptant au contexte du Québec, plus le report du référendum constitue la toile de fond de la stratégie indépendantiste, plus la peur envahit l’électorat québécois.
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