Un colonel de gendarmerie a commenté sur BFM TV une intervention musclée des forces de l'ordre le 1er décembre 2018 contre des Gilets jaunes retranchés dans un fast-food à Paris et a admis qu’il y ait eu en l’occurrence des «violences policières».
Dans un entretien sur BFM TV, Michael Di Meo, colonel de groupement de gendarmes mobiles dans la Gendarmerie nationale, s'est prononcé sur l'intervention des CRS, le 1er décembre 2018, dans un fast-food du VIIIe arrondissement parisien, où des manifestants étaient retranchés lors de l'acte 3 des Gilets jaunes.
«Quand je vois ça, je suis obligé d'aller dans le sens [des manifestants, ndlr], oui il y a des violences policières, là on est sur des violences policières», a-t-il reconnu.
🗨 "Oui, il y a de la violence policière, malheureusement."
➡ Ce colonel de gendarmerie reconnaît que des manifestants ont subi des violences de la part de CRS
📺 Extrait d'un long format de @BFMTV à découvrir ce soir à 20h40 pic.twitter.com/5MssBywuTg
— BFMTV (@BFMTV) 8. April 2019
Cités par la chaîne, plusieurs CRS présents lors de l'intervention ont alors expliqué que le commandant de la compagnie menant l'intervention estimait que des casseurs se trouvaient à l'intérieur de l'enseigne alimentaire.
Interrogé sur l'incident du Gilet jaune matraqué par un policier lors de l'acte 20 à Besançon, le ministre de l'Intérieur a toutefois affirmé n'avoir jamais vu un policier attaquer un manifestant. Il a aussi lancé un appel, lors d'un entretien accordé à France 2, à ne pas faire d'amalgame entre les violences policières et le recours à la force.
Cependant, certaines modalités du maintien de l'ordre et en particulier l'usage de lanceurs de balle de défense considérés comme des armes de force intermédiaire depuis le début du mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre 2018, font l'objet de vives critiques de la part de manifestants, partis politiques et de militants des libertés publiques.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie fin mars par la justice de 174 affaires de violences policières présumées lors des manifestations des Gilets jaunes.