La ministre St-Pierre doit se rétracter ou démissionner

Écoles passerelles - Loi 115

Texte publié dans Le Devoir du mardi 21 septembre 2010 sous le titre "La ministre St-Pierre doit se rétracter"

Pour ses propos du 6 septembre dernier où elle affirme qu’il faut permettre aux non-anglophones d’accéder au réseau des écoles anglaises afin de « préserver l’image du Québec à l’étranger », la ministre St-Pierre, « responsable » de l'application de la Loi 101, devrait démissionner, ou à tout le moins, se rétracter.

Vraisemblablement, madame la ministre ne semble ni saisir la notion de langue d'État ni assumer le fait que la langue française constitue la seule langue officielle de l’État du Québec. Elle ne réalise guère davantage que plus d’une centaine d’États à travers le monde se sont doté d’instruments normatifs afin de protéger leur langue nationale (c’est le cas, par exemple, du Royaume-Uni).

Plutôt, madame St-Pierre culpabilise les Québécois qui tiennent à leur langue, et criminalise ceux qui veulent simplement éviter que leurs enfants ne s’anglicisent, - ce qui est une réalité (on n’a qu’à consulter les derniers travaux de l’IRFA sur les cégeps anglais pour s’en convaincre).

De ce fait, elle fait preuve de la plus grande irresponsabilité : elle affaiblit, au mieux par négligence, la langue nationale des Québécois et par conséquent, l'État québécois lui-même, en nuisant à notre cohésion sociolinguistique ainsi qu'à notre capacité d'intégrer les nouveaux arrivants.

Madame St-Pierre n'a ni la conscience ni les compétences suffisantes pour exercer ses fonctions, soit d’appliquer la Charte de la langue française, puisque ses propos vont directement à l’encontre de la lettre et de l’esprit de cette loi, qui veulent que la langue de l’enseignement, pour les non-anglophones, soit le français.

Si, par le passé, on a pu lui pardonner certains faux pas, cette fois, ce qu'elle affirme est grave et démontre que sa présence au sein du cabinet constitue un danger pour l'avenir de la nation.

Il faut s’opposer au Projet de loi 103 du gouvernement Charest, car il offre la possibilité à des gens fortunés de contourner la Loi 101, en utilisant des écoles « passerelles » pour accéder au réseau public anglais…

En plus de symboliser la soumission du Parti libéral face à la Cour suprême du Canada, cela empirera forcément la situation du français au Québec.

Croyez-moi, je suis de ceux et celles qui seront présents ce samedi au Centre Pierre-Charbonneau à l’occasion du grand Rassemblement contre la Loi 103 !

Jessica Riggi, étudiante au baccalauréat en histoire, UQÀM


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4 commentaires

  • Jacques Dubreuil Répondre

    18 septembre 2010

    Vous avez raison, cette ministre représente un grave danger pour notre nation. En réalité, il y a un vieux mot pas très utilisé de nos jours pour décrire son comportement. Il est aussi original que fenêtre pour pouvoir regarder à travers un mur de dix pieds d'épais. Je vous le en mille : c'est trahison.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 septembre 2010

    @ Jessica Riggi
    C'est une honte nationale d'avoir une ministre de la Culture qui nie presque la langue et la culture des Québécois qui la font vivre. Cette bilingue du Nouveau-Brunswick, déracinée et ancienne journaliste à Radio-Canada, (cette chaîne de télévision et de radio canadienne devenue de plus en plus multiculturelle et antiquébécoise pour tenter de diluer le fait français au Québec) devrait démissionner sur-le-champ puisque c'est une incompétente placée en tête de ce ministère par son chef qui est plus anglo que québécois et vendu aux intérêts fédéralistes "CANADIAN". Il m'a fait plaisir de commenter votre excellent texte!
    André Gignac, patriote, le 18 sept 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    18 septembre 2010

    Bonjour Jessica. Je vous cite:
    "Pour ses propos du 6 septembre dernier où elle affirme qu’il faut permettre aux non-anglophones d’accéder au réseau des écoles anglaises afin de « préserver l’image du Québec à l’étranger », la ministre St-Pierre, « responsable » de l’application de la Loi 101, devrait démissionner, ou à tout le moins, se rétracter."
    Elle ne se rétractera pas car elle est incapable du moindre esprit critique. J'ai lu votre texte avec plaisir. Çà prend vraiment une libérale pour dire que de défendre la langue française en recul à Montréal, c'est nuire l'image du Québec à l'étranger. Au contraire, utiliser la clause nonobstant, c'est une excellente façon d'informer le monde entier que le français doit être défendu. Quand nous aurons besoin d'appuis internationaux pour accéder à notre indépendance, le terrain aura été préparé.
    Je contresigne les propos de Jean Archambault.
    Salutations,
    Robert Barberis-Gervais, 18 septembre 2010

  • Jean Archambault Répondre

    17 septembre 2010

    Je suis content de constater que de plus en plus de jeunes participent au débat sur l'importance d'un renforcement des lois qui doivent protéger notre langue. En général, les médias traitent ce sujet comme un bataille nostalgique inutile et passéiste. L'indépendance du Québec passe par la jeunesse québécoise. Je suis content que vous vous engagez dans ce combat. Nous avons besoin de vous, toujours et encore plus. Nous sommes prêts à vous laisser une grande place, la place la plus importante. Je serai à vos côtés pour cette bataille qui doit se situer au-dessus des générations. Tant que des jeunes voudront se battre, je serai toujours prêt à continuer le combat de nos vies.