Vous ne la connaissez pas ? Elle s’appelle Dalia Grybauskaité, elle est la Présidente de la République de Lituanie depuis 2009 ayant été réélue en 2014. Elle fit de brillantes études à Saint-Pétersbourg et à Moscou entre 1976 et 1988… avant de rejoindre en 1991 la prestigieuse université de Georgetown dont était sortie diplômée également Katerina Iouchtchenko, une américaine d’origine ukrainienne qui devint par la suite un agent du Secrétariat d’Etat à la Défense des Etats-Unis et un membre influent de l’entourage immédiat des présidents américains… Ceci la conduira directement dans le lit de Victor Iouchtchenko, futur président de l’Ukraine entre 2005 et 2010, responsable de la réhabilitation de Choukhevytch et Bandera, les massacreurs de Juifs de l’été 1941.
Dalia Grybauskaité n’a pas terminé dans un lit… mais dans la diplomatie et les Affaires étrangères de son pays. Elle fut ministre plénipotentiaire auprès de l’Union européenne au milieu des années 90, participa à l’ASA, l’Accord de stabilisation et d’association porte d’entrée de son pays dans l’UE et très logiquement fut Ambassadrice de la Lituanie aux Etats-Unis entre 1996 et 1999… Elle passa bientôt aux finances, en charge des relations avec la Banque mondiale et le FMI et devint Ministre des Finances de son pays entre 2001 et 2004. L’argent a toujours été le nerf de la guerre ! Elle fut nommée en 2004 dans le sein de la très fermée et obscure Commission européenne, le véritable organe de gouvernement de l’Union européenne qui n’est pas élu démocratiquement. Nous comprenons bien pourquoi, même à battre le pavé avec des souliers percés dans quelque rue de France ou de Navarre.
Elle ne tarda pas à se présenter à l’élection présidentielle de son pays en 2009, emportant la décision avec un score écrasant de 69,04 % des voix pour une participation extrêmement basse qui ne légitimait pas vraiment son régime : 51,71 % de votants. Elle envoya immédiatement des symboles forts, dont seraient incapables Charlie Hollande et la bande de joyeux organisateurs charlistes que nous possédons en France, notamment la division par deux de ses émoluments… Très vite, elle s’imposa comme La Dame de Fer dans son pays mais aussi au niveau international. Elle accusa très vite la Russie d’être la responsable de la crise ukrainienne et dès le mois d’avril 2014 obtînt des Etats-Unis l’envoi de troupes américaines sur son territoire…
Le 4 mars 2015, elle a fait une déclaration fracassante non relayée par la Presse occidentale : « Jusqu’en 2008, nous avons eu le service militaire obligatoire, nous avions pensé qu’il ne nous était plus nécessaire. Mais près de nos frontières, la situation géopolitique a changé, nous avons réalisé qu’il y a une menace très réelle. La menace est réelle pour l’ensemble de la région, des Pays Baltes. Nos voisins sont devenus imprévisibles, je veux parler de la Russie. Nous sommes conscients que les procédures et le temps de réaction de l’OTAN pour nous venir en aide est de 72 heures. Nous devons être en mesure de nous défendre au moins pendant 72 heures et sans doute plus. Nous sommes sur la ligne de front, et la première étape de cette confrontation est la guerre de l’information, de propagande, les cybers attaques. Nous avons déjà été attaqués, cela nous pousse-t-il vers une confrontation classique ? Personne ne le sait, mais nous avons maintenant à nous défendre contre ce comportement agressif » A son appel, le gouvernement lituanien a approuvé le projet de loi du ministère de la Défense qui rétablit le service militaire obligatoire dans l’année. Cette loi doit encore être examinée par le parlement.
Malgré tout le respect que nous pourrions avoir pour la présidente lituanienne et son Peuple, malgré l’évidente querelle historique qui a traumatisé ce pays par l’invasion soviétique de 1940 et les crimes et répressions qui furent commis à l’encontre des Lituaniens, nous pouvons légitimement nous demander si les dirigeants européens ne sont pas entrés dans une logique guerrière totalement folle. Ceci ressemble à s’y méprendre à des provocations gratuites et à un certain degré d’escalade.
Laurent Brayard pour Novorossia Vision
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