Les participants au congrès de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), qui se tiendra à la fin du mois, débattront de la possibilité de militer dorénavant pour réclamer un salaire minimum de 17 ou de 18$/h, soit plus que l'objectif de 15$/h actuellement mis de l'avant.
Lancée en 2016, la campagne de la FTQ pour réclamer un salaire minimum à 15 $/h d'ici 2022 n'est plus à jour. D'ailleurs, le syndicat demande aujourd'hui que cet objectif soit atteint «dès que possible», a noté le président de la FTQ, Daniel Boyer, en entrevue avec l'Agence QMI.
Présentement, le salaire minimum est fixé à 12,50$/h au Québec. En comparaison, il est de 15$/h en Alberta et de 14$/h en Ontario, tandis que la Colombie-Britannique, présentement à 13,85$/h, veut atteindre 15$/h d'ici 2021.
Dans deux résolutions distinctes, la section locale 17753 de l’Alliance de la Fonction publique du Canada et le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain réclament, respectivement, que la FTQ milite dorénavant pour un salaire de 17 ou de 18$/h.
«Je laisse le soin aux congressistes de débattre de ces résolutions. Je ne prends pas position», a tenu à souligner M. Boyer, qui a tout de même fait valoir que le moment est propice pour songer à augmenter le salaire minimum, en contexte de pénurie de main-d'œuvre.
Selon lui, les entreprises n'ont déjà d'autre choix, si elles veulent garder leurs employés, que d'augmenter leur paie. C'est donc le bon moment pour augmenter le salaire minimum, a-t-il plaidé.
M. Boyer a aussi argué qu'il y a plus d'avantages que d'inconvénients à hausser le salaire des travailleurs, ceux-ci ayant ainsi plus de pouvoir d'achat pour faire tourner l'économie.
«Je ne vois pas comment on peut vivre dignement avec 12,50$/h en 2019. [...] Il ne devrait pas y avoir personne qui vit dans la pauvreté», a clamé le président de la FTQ.
Le 32e Congrès de la FTQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 25 au 28 novembre.