La France, l’ONU et le niqab

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Le machin onusien est une vraie farce

La presse internationale a fait grande mention, ces derniers jours, de la condamnation de la France par le comité des droits de l’homme de l’ONU qui lui reproche sa législation anti-niqab. En gros, elle piétinerait les libertés religieuses des musulmanes.


Souveraineté


Même si ce comité onusien n’a aucun pouvoir concret, son prestige moral a permis de reconduire l’habituel procès de la France, qui excite tant les pays anglo-saxons aimant la caricaturer comme une URSS bulldozant sa communauté musulmane. Il faut dire que la France a le culot de ne pas se soumettre à leur vision du monde et de placer la laïcité au cœur de sa définition du bien commun.


On serait en droit de parler d’ingérence onusienne. Dans une époque où tout ce qui prétend dépasser la nation a bonne réputation, l’ONU se présente comme le tribunal suprême de la vertu. Mais cette prétention n’est pas fondée sur grand-chose. Dans les faits, l’ONU est une immense bureaucratie prétentieuse et sermonneuse, où les véritables démocraties sont minoritaires. Paradoxalement, l’ONU cultive le plaisir morbide de se retourner contre ces dernières alors que les dictatures, trop souvent, s’y expriment en paix.


On ne devrait pas oublier une chose : la diversité du monde est un bien essentiel­­­, et si l’ONU est incapable de comprendre que la France n’a pas à se soumettre à la vision anglo-saxonne des droits de l’homme, c’est son problème, et non celui de la France.


C’est Bruno Retailleau­­­, une des figures les plus importantes et intéressantes de la classe politique française, qui a eu la meilleure réponse dans les circonstances, en proposant que « la France se retire provisoirement du Comité des droits de l’homme de l’ONU et n’envisage de le réintégrer qu’après avoir émis de nouvelles réserves obligeant le Comité à reconnaître la conception française de la laïcité ».


En d’autres mots, l’heure est venue de désacraliser l’ONU en rappelant que les États sont souverains et que les peuples sont en droit de faire respecter leur culture. Qu’une bande de juristes s’imagine en droit de renverser la souveraineté populaire devrait surtout nous faire sourire de pitié. On doit rappeler à l’ordre ces idéologues qui se croient tout-puissants.


Un certain aveuglement juridique nous empêche de comprendre que la diffusion du voile islamique dans nos sociétés, qu’il s’agisse du hidjab ou du niqab, a une signification politique très claire, qui exige une réponse politique.


Résistance


Quelle que soit la sincérité spirituelle de celles qui les portent, ces symboles témoignent surtout d’un impérialisme islamiste qui entend soumettre les sociétés occidentales à une certaine idée de l’islam. Il faut savoir y répondre politiquement pour faire en sorte que l’islam prenne le pli de l’Occident et pas le contraire.


Dans cet esprit, le gouvernement de François Legault, qui entend interdire le tchador chez les fonctionnaires, s’inscrit sur la bonne voie. Il serait bien que le Québec rejoigne la France dans sa résistance à l’islamisme.