La dernière salve

Prattite mesquinerie d'un pisse-vinaigre - le cote de La Presse vient encore de chuter...



Les propos de Jacques Parizeau font souvent plus de dégâts du côté indépendantiste que dans le camp adverse. Les souverainistes seront donc soulagés de constater que son plus récent ouvrage (La souveraineté du Québec - Hier, aujourd'hui et demain) ne contient pas le genre de bombes auxquelles l'auteur nous a habitués.
Néanmoins, l'ancien premier ministre jette quelques grenades. Par exemple, au sujet des mots «souveraineté», «indépendance» et «séparation»: «Dans mon esprit, les trois termes ont la même signification.» Alors, pourquoi faire un drame lorsqu'un politicien fédéral qualifie les députés du Bloc québécois de «séparatistes»?

«Les jours qui suivraient un référendum gagné seraient marqués par une turbulence assez grande», écrit M. Parizeau. Combien de jours? Une semaine? Un mois? Une année?
Autre citation: «Sur le plan fiscal, la fédération canadienne est une des plus décentralisées qui soient, alors que, sur le plan juridique, c'est le contraire.» Et d'ajouter que la Constitution «n'a pas empêché d'établir dans les faits un régime particulier pour le Québec». Sous la plume de l'ex-ministre des Finances, la fédération n'est donc pas un carcan aussi serré que ce que prétendent habituellement les indépendantistes.
Au début du livre, M. Parizeau soutient qu'un «renouvellement» des idées s'impose au sein du mouvement souverainiste. Comme si l'ancien leader du mouvement était conscient du fait que l'argumentaire développé dans les pages suivantes ne suffira pas à convaincre une majorité de Québécois. Et de fait, on ne trouve pas là d'idées nouvelles. L'homme a beau être brillant, il ne parvient pas à camoufler la faiblesse fondamentale de la cause indépendantiste: les défis auxquels le Québec est aujourd'hui confronté peuvent être relevés sans modification de son statut constitutionnel. Ainsi, M. Parizeau souhaite la création d'une Assemblée des régions et la mise en place d'un système électoral proportionnel; rien n'empêche la province de Québec d'agir en ce sens. Il voudrait qu'on modifie le mandat de la Caisse de dépôt et qu'on crée une «véritable filière professionnelle et technique» dans les écoles; pourquoi attendre la souveraineté?
L'économiste rêve d'un système de gouvernement plus rationnel qui succéderait au «fouillis général», au «désordre», au «gaspillage» actuels. Que le fédéralisme canadien ait produit une des économies les plus florissantes et une des sociétés les plus démocratiques et paisibles de la planète semble n'avoir aucune importance à ses yeux.
Parlant de ce qu'il adviendrait du système parlementaire britannique après un OUI, M. Parizeau lance une phrase qui, selon nous, vaut autant pour le débat sur le statut politique du Québec. Cette affirmation empreinte de sagesse, la voici: «Un régime imparfait qu'on connaît bien et qu'on peut amender vaut mieux que la recherche d'une perfection que l'on prend des années à apprivoiser.»

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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