Ce sera bientôt gênant. Nos députés qui se grattent le menton en se demandant quoi faire: appuyer ou pas le gouvernement Couillard dans son projet de doter le Québec d’un registre des armes à feu. Sans doute se demandent-ils si on les verra perdre la face.
Pour s’épargner la douleur du ridicule, ils devraient plier l’échine d’emblée, sans mot dire, et s’agenouiller comme les autres. Qu’ils fassent ce qu’ils ont demandé au reste du Canada durant des années!
Motions
Il y aura un registre québécois comme il y avait un registre fédéral. C’est inéluctable, comme le passage d’un pipeline. Peu importe la chorale des maires qui se donnent du poids à la télé.
Les parlementaires québécois, congénitalement vaniteux, multiplient les motions unanimes pour un voile, un mort ou une idée. Ils se sont prononcés six fois en faveur d’un registre des armes à feu. Ils auraient l’air fou d’agir autrement! Ah, ils étaient courageux devant les conservateurs! Touchez pas au registre!, lançaient les 125 mousquetaires au Salon bleu! Touchant et romanesque!
Farce
Mais voilà, le registre fédéral n’existe plus et Justin Trudeau n’y trouve rien à redire. Alors le Québec, bipolaire et dépensier, s’apprête à se doter d’un répertoire des carabines bien à lui. Peu importe si cela implique un autre projet informatique et qu’en ce domaine, notre incompétence fait école. C’est comme les hôpitaux universitaires de Montréal: une farce à la gloire du génie local.
Quand je vois des députés envisager la possibilité de s’opposer au registre, je me demande s’ils se rendent compte de ce dont ils ont l’air. Comment pouvaient-ils pousser les hauts cris devant Harper et dire maintenant qu’un registre des armes à feu, eh bien, on n’en a pas vraiment besoin, surtout en région? Quand un député de l’Ouest canadien disait la même chose, on le traitait de connard fini! Aujourd’hui, ce titre convient à d’autres...
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé