La Banque du Canada a maintenu son taux d’intérêt directeur mercredi, tout en précisant qu’elle surveillait les « incertitudes considérables » qui pourraient altérer la trajectoire de l’économie.
L’annonce de la banque centrale survient alors que le Canada tente de jauger les futures politiques économiques des États-Unis sous la gouverne du président Donald Trump, ainsi que leurs potentielles répercussions au nord de la frontière. Selon la banque, certaines des propositions américaines, incluant des réductions d’impôt, une taxe frontalière et des politiques protectionnistes, auraient des conséquences importantes sur les investissements et les exportations du Canada.
« Attentive »
Dans sa déclaration de mercredi, inhabituellement courte, la Banque du Canada a choisi des mots un peu plus forts en référence aux incertitudes liées aux États-Unis — notamment en regard de ceux utilisés dans son annonce précédente sur les taux, le 18 janvier.
À l’époque, deux jours avant l’assermentation de M. Trump, la banque avait affirmé que « l’incertitude entourant les perspectives mondiales [n’avait] pas diminué, surtout en ce qui a trait aux politiques aux États-Unis ». Mercredi, la banque a indiqué qu’elle demeurait « attentive à l’incidence des incertitudes considérables pesant sur les perspectives ».
Comme la vaste majorité des économistes s’y attendaient, le taux de financement à un jour de la banque centrale est resté là où il se trouve depuis juillet 2015 : à 0,5 %.
Conforme aux projections
Dans ses explications au sujet de la décision du gouverneur Stephen Poloz de laisser le taux d’intérêt inchangé, la banque a précisé que les améliorations observées dans les données publiées récemment étaient conformes à ses projections. La banque centrale s’attend à ce que la croissance économique du quatrième trimestre de 2016 — telle que mesurée par le PIB — se révèle légèrement plus forte que prévu en raison des récentes données sur la consommation et sur le marché du logement. Statistique Canada dévoilera ces données sur le PIB jeudi.
D’un autre côté, la banque a noté que les exportations canadiennes continuaient de faire face aux défis qui persistent sur le plan de la compétitivité, tandis que le marché du travail connaît une plus lente croissance au chapitre des salaires et des heures travaillées. La Banque du Canada a souligné comment les conditions du marché du travail au Canada étaient différentes de la performance, bien plus forte, du marché américain.
Les politiques de Trump
Pour M. Poloz, c’était une manière de signaler que le cycle économique du Canada ne se trouve pas au même point que celui des États-Unis, a estimé l’économiste principal Brian DePratto, de la Banque TD.
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