Loi sur la neutralité religieuse: Ottawa réfléchit à ses options, dit Trudeau

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L'effondrement de la gauche : féministes, solidaires et islamistes unis contre Québec

Dans la foulée de la contestation judiciaire déposée cette semaine contre la controversée loi québécoise sur la neutralité religieuse, le premier ministre Justin Trudeau a révélé, samedi, que le gouvernement fédéral réfléchissait activement à la manière dont il pourrait intervenir dans ce dossier.



Cette remarque de M. Trudeau constitue la première indication claire concernant la position d’Ottawa par rapport à la loi, qui exige notamment que les services gouvernementaux soient livrés et reçus à visage découvert, ce qui lui a valu de vives critiques à travers le pays pour ce qui est perçu comme étant de la discrimination à l’égard des musulmanes.



Plus tôt cette semaine, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et une citoyenne québécoise musulmane portant le voile intégral ont intenté une poursuite devant la Cour supérieure du Québec, à Montréal, contre la loi, soutenant qu’elle est inconstitutionnelle et discriminatoire à l’endroit d’un groupe déjà marginalisé.



Le gouvernement du Québec a défendu sa loi en disant qu’elle respectait la Charte des droits et libertés, et qu’elle assurait la sécurité de l’ensemble de la population.



Samedi, Justin Trudeau a affirmé depuis le Vietnam, où il s’est rendu pour assister au sommet de la Coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC), que son gouvernement tentait de voir de quelle façon il pouvait contrer la loi, auparavant connue sous le nom de projet de loi 62.



« Nous regardons la loi 62 attentivement, on écoute les questions qui se posent là-dessus et on est en train d’étudier à l’interne les différents processus qu’on pourrait entamer ou avec lesquels on pourrait s’associer, mais on va continuer de réfléchir et de travailler là-dessus », a-t-il déclaré.



Il a aussi réitéré son engagement à maintenir la Charte des droits et libertés de même que ses inquiétudes relativement à la pertinence pour les gouvernements de légiférer sur la tenue vestimentaire des femmes.



« Je pense que j’ai été très clair sur le fait que je ne crois pas qu’un gouvernement devrait légiférer au sujet de ce qu’une femme devrait porter ou non. Je ne pense pas que ce soit bon pour le Canada, a indiqué le premier ministre. Je défendrai toujours la Charte des droits et libertés, et en ce qui concerne les prochaines étapes, on surveille la situation et on réfléchit sur ce que ces étapes pourraient être. »



Justin Trudeau n’avait pas voulu se prononcer au moment de l’adoption de la loi en octobre, se contentant de dire que c’était aux citoyens et non aux gouvernements de la contester.




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