Les représentants des étudiants québécois en grève ne veulent rien « savoir » ! Encore une fois, ils l’ont démontré lors des récentes sessions de négociations avec le gouvernement du Québec. Pour eux, c’est tout ou rien. Le gouvernement a beau proposer d’atténuer l’impact financier de l’augmentation des frais de scolarité, rien n’y fait.
Dans mes billets précédents, j’ai appuyé la position des étudiants. Comme eux, je ne suis pas d’accord avec cette hausse puisqu’elle va à l’encontre du principe de « l’accessibilité pour tous » à l’éducation universitaire.
Mais ce n’est pas l’opinion d’une majorité de Québécois et surtout ce n’est pas celle du gouvernement élu par notre peuple. Je l’ai vite réalisé suite aux messages de désapprobation que j’ai reçus après la publication de mes billets. En outre, malgré que les nombreuses manifestations publiques d’appui aux étudiants soient impressionnantes, elles ne peuvent être obligatoirement l’élément-déclencheur d’un changement de direction de la politique gouvernementale.
Je comprends bien les responsabilités du premier ministre Jean Charest et du ministre des finances qui doivent assurer que les finances québécoises soient équilibrées et saines. Nous avons trop dépensé depuis 1960. Au point qu’aujourd’hui, si le Québec devenait indépendant il serait le cinquième pays le plus endetté de la planète. Voir, ci-contre, le tableau 2008 de l’OCDE (réf. S. Taylor).
La réalité économique nous a rejoints. Nous devons dorénavant chercher et trouver des moyens différents et originaux pour générer l’argent nécessaire au maintien de nos programmes sociaux suite aux baisses importantes d’impôts que les gouvernements péquistes et libéraux ont accordées durant les 10 dernières années.
Le premier ministre Jean Charest a affirmé, lors de sa dernière rencontre avec les médias que la question de la hausse des frais scolarités pourra être décidé lors de la prochaine élection générale du Québec, d’ici dix-huit mois. A mon avis, c’est plus que cela qu’il faut discuter. Le débat devra porter sur la politique de l’utilisateur-payeur qui consiste à « faire payer par le consommateur le coût réel de l’utilisation d’un bien ou d’un service gouvernemental ». Le gouvernement québécois la généralise de plus en plus et l’applique maintenant sur les autoroutes, les ponts, les entrées dans les parcs nationaux, la contribution à la santé, etc.. La hausse des frais de scolarité n’est qu’un autre exemple puisque les étudiants sont appelés à payer davantage pour leur éducation. Et cela, malgré que ce principe d’utilisateur-payeur n’ait pas été pleinement discuté sur la place publique.
A première vue, pour plusieurs citoyens, cette nouvelle politique de taxation semble juste et équitable. Mais l’est-elle ? Vu son importance et les effets négatifs qu’elle peut avoir pour les moins nantis et de façon plus large sur le concept de ce que plusieurs se font de la société, j’estime que le temps est venu de se fixer sur cette question et le bon moment d’en débattre sera durant la prochaine élection générale. Le concept de pollueur-payeur, différent d’utilisateur-payeur, pourrait aussi faire partie de la discussion afin que nous puissions tous nous prononcer sur le principe de ces taxes relativement nouvelles.
Je n’approuve pas les étudiants dans la poursuite irraisonnée de leurs manifestations puisque les conséquences sont trop déplaisantes et négatives pour Montréal et sa population. Il est temps qu’ils se calment et agissent aussi comme des citoyens responsables. Ils doivent obéir aux lois, même à la loi 78, et aux règlements municipaux, même à celui des « masques ». Dans une démocratie basée sur le droit, la désobéissance civile est intolérable et ceux qui cherchent à la mousser ont tort et doivent être convaincus d’arrêter.
J’estime que les étudiants et ceux qui s’opposent à la politique utilisateur-payeur n’auront pas à attendre longtemps pour faire valoir leur point. Il me semble évident que l’élection aura lieu bien avant 18 mois, soit en septembre ou en octobre 2012. La probabilité est grande que les révélations de la Commission Charbonneau, qui vient de commencer ses enquêtes sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction québécoise, fassent mal aux partis politiques, et particulièrement au parti libéral. Comme la Commission ajournera au 17 septembre ses audiences publiques après l’interrogation du premier témoin, l’ex-chef de police de Montréal, je crois que le PM Charest déclenchera l’élection à une date plus rapprochée afin que lui et son parti ne soient pas empêtrés dans les rumeurs et les déclarations intempestives qui sortiront des audiences.
De plus, la grève des étudiants nous a dévoilé et fait comprendre, jour après jour, la mutation profonde de notre société qui se réveille, conteste, réclame et qui en a assez de tout ce qu’elle entend et constate, que ce soit vrai ou faux. Elle n’en peut plus d’être abreuvée, presque quotidiennement, par les sottises et les attitudes mesquines de politiciens, les scandales ou les pseudo-scandales, les attaques personnelles, les dépenses exagérées de toutes sortes, les salaires trop élevés des principaux dirigeants, les injustices, le jeu de l’influence, les manigances, le non-respect des lois et des règlements, les discours mensongers, les médias qui amplifient exagérément la réalité pour fins d’audience et encore, encore….
Tout çà est très malsain pour les Québécois et Québécoises puisque leur confiance dans leur l’État est minée et affecte négativement la paix sociale. Seule, à ce moment-ci, une élection générale permettra de faire la part des choses et de s’entendre non seulement sur la question de l’utilisateur-payeur mais aussi d’éliminer la gangrène qui nous ronge.
Alors que le Parti Libéral veut stimuler le développement économique en réduisant les impôts grâce à l’utilisation accentuée du principe de l’utilisateur-payeur, le Parti Québécois propose de le ralentir ou même de stopper le mouvement. Il veut, entre autres, annuler la contribution santé, suspendre la hausse des frais de scolarité, « réduire certains avantages fiscaux et augmenter l’impôt des plus riches ». Enfin, un vrai débat en perspective sur cette question capitale.
Le plus vite possible serait mieux.
Claude Dupras
Nous avons trop dépensé depuis 1960
L'utilisateur-payeur et la prochaine élection québécoise
La grève étudiante nous a fait comprendre la profonde mutation de notre société
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11 commentaires
Archives de Vigile Répondre
5 juin 2012La logique néolibérale prend pour acquis que nécessairement, depuis des siècles, la dette créée artificiellement de toute pièce par les manigances souterraines de "Big Brother" et de ses acolytes, afin de mieux nous posséder, nous, notre conscience, et les ressources de la terre, sera payée automatiquement par les générations futures.
Vous faites-là une grave erreur de le croire!
La conscience n'est plus la même aujourd'hui! Les temps changent!
Ce qui était communément admis hier, devient révolu aujourd’hui, et inversement, ce qui était impensable hier encore devient maintenant la réalité.
Cette nouvelle lumière révèle tout. Nous sommes tous, les uns comme les autres, mise à nu. Nous devons tous changer notre regard, notre perspective, notre point de vue, et nous placer au-delà de tous les points de vue.
L’orientation des flux monétaire de toute la terre vers une minorité es-ce ce que nous voulons tous en tant que société?
Es-ce que 1% de cette société peut imposer sa vision à 99% des habitants de la terre éternellement?
La souveraineté politique ne vient pas avant la souveraineté de chacun pris individuellement, et cette souveraineté en est une de conscience avant tout; l’un ne va pas sans l’autre.
Et lorsque nous sommes tous souverain dans notre tête, dans notre cœur et dans notre ventre, nous n’avons plus besoin qu’on nous vende une souveraineté politique, car nous sommes tous déjà souverain.
La dette qui a asservie nos pères doit disparaître, et le système qui en découle avec elle. Elle disparaîtra avec lui qu’on le veule ou pas. Ce système économique est éphémère, et là, il ne nous sert plus, je dirais même qu’il nous désert. De toute façon! Qu’avons-nous réellement à perdre? Essentiellement nous n’avons rien de permanent? Sauf pour certains qui vivent de ce théâtre grandiose, qui n’est bien sûr, qu’une illusion de puissance,de pouvoir et de gloire : chacun ses phantasmes!
Et lorsque ce mauvais théâtre s’effondrera sur lui-même, heureux à tous:cela nous libérera tous! L’argent ne sert plus l’homme aujourd’hui; il nous abruti la vie car nous sommes tous esclave de l’argent!
Lorsque la lumière de notre conscience se met à nouveau à vibrer, à jaillir partout autour de nous, c'est un choc pour certains, une peur, s'il fallait..., pour d'autres, cela s'appelle Joie, Liberté et Paix.
Archives de Vigile Répondre
4 juin 2012Voici de statistiques récentes et selon toutes vraisemblances crédibles.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique
Allez voir. Si les statistiques faisaient foi de tout, le FMI devrait être au chevet du Japon depuis longtemps et non au chevet de la Grèce. D'autant plus étrange que ce n'est pas du Japon que l'on entend parler comme prochain pays à tomber mais l'Espagne, l'Italie ou le Portugal !
Dans le cas du Québec, il y aurait beaucoup à dire sur sa capacité éventuelle de se prendre en mains. Mais après avoir épluché tous les arguments, il restera encore de savoir si nous sommes déterminés à nous assumer et à ne pas nous laisser abattre par le voisinage de plus grands pays ou par les sombres pronostics de certains. Le Québec est économiquement viable et peut-être prospère. À un moment donné, comme le Japon, il faut suivre sa voie et advienne que pourra. À un moment donné, il faut faire et laisser braire.
____________________
Selon moi, il faut limiter l'appétit des banques à endetter les États. Les petits États sont particulièrement vulnérables à cette folie de l'endettement qui, lorsqu'il augmente et qu'il donne lieu à des taux usuraires peut mettre le pays en faillite. Certains petits pays, qui sont comme de grosses PME à la merci du capital financier, l'apprennent aujourd'hui à leurs dépens.
L'établissement d'une banque nationale souveraine avec pour mission de fournir les capitaux nécessaires au développement de son propre État (sans intérêt) est un élément central de l'autonomie d'un pays. Le Québec devra limiter sa dette envers les banques privées, développer sa production dans tous les domaines pour renforcer sa base économique et se donner ses propres outils de financement. Il devra en tout cas y songer. Le propos de M. Dupras se situe dans un cadre trop étroit de prévisilité. Or le monde change plus vite que l'on ne croît...
GV
L'engagé Répondre
4 juin 2012Nos critiques n'ont rien à voir avec « se cacher la tête dans le sable» (ou dans l'autruche puisque que vous reproduisez une méthodologie de la CAQ).
Dans la plupart des calculs, on compare d'ailleurs un «Québec province» en lui donnant une «dette-pays» sans tenir compte de ses actifs. C'est comme si on disait, que l'on donnait au Québec sa part de la dette du Canada, sans lui donner sa part des moyens du Canada... C'est pourquoi les considérations de Louis Gill, sur la dette brute et la dette nette sont intéressantes.
Vous pouvez certainement considérer qu'il a tort dans ses considérations et que l'on doit s'en tenir à votre expert, mais vous devez alors fournir l'argumentaire pour justifier vos préférences.
Toutefois, les acteurs néolibéraux n'ont jamais sauté dans cette arène, les calculs et tableaux de l'IEDM n'ont comme but que de terroriser les Québécois d'une manière populiste, aussitôt qu'on discute rationnellement de la dette, la baloune se dégonfle.
Ce qui ne veut pas dire que l'on ne peut pas en parler, au contraire, l'endettement du Québec fait l'affaire du PLQ, de la CAQ, du RLQ, du Conseil du Patronat, de Power, de Québecor, MAIS on doit en parler de manière à justifier que ceux qui cherchent à nous faire peur sont les premiers responsables des politiques d'austérité et des politiques fiscales stupides qui font que le Québec gaspille du fric à payer des intérêts.
La lucidité de dénoncer la campagne de peur et d'agir pour la contrer et pour rénover le Québec n'a rien, mais rien à voir avec la campagne de désinformation à laquelle vous souscrivez.
Connaissez-vous les calculs de Louis Gill ou non? Pas besoin d'aller à Genève... Qu'avez-vous à dire de ses calculs?
Je répète que sur le fond, votre intuition est intéressante, malheureusement, vous la tintez de démagogie, vous la diluez malheureusement...
Serge Jean Répondre
4 juin 2012Vous n'approuvez rien en somme, de tout ce qui vient de la volonté d'un peuple.
Vous aussi monsieur Dupras et ceux que vous représentez idéologiquement ne voulez rien « savoir ».
Alors dites-nous donc je vous prie, pourquoi votre « rien savoir» aurait plus de valeur que le « rien savoir» des étudiants, et de tous ces gens du peuple qui manifestent contre cette, et votre idéologie de spoliateur colonisé-colonisateur?
En tout cas, tous ces événements nous montre à quel point un tas d'intellectuels comme vous, de notre nation qui pataugent dans notre univers politique et économique, se révèlent tout-à-coup être de fantastiques trafiquants démagogues au service de la servilité répressive malhonnête et pourrie.
Votre texte est un fantastique traité de mauvaise foi, et de mépris de vos semblables. C'est du facisme latent, et c'est précisément de cette lèpre dont le peuple veut se débarasser. Vous le savez mais vous ne voulez « rien savoir». C'est pour le moins ahurissant et complètement irrationnel.
Un nouveau monde se lève et la sève ne visite pas les sarments improductifs, qui bloquent le passage de la vérité et de la justice propagées dans toute la plante. C'est la raison pourquoi des gens comme vous, n'ont pas autre chose à soutenir que des sarments morts qui seront coupés par les jardiniers, qui travaillent pour toute la plante de la nation eux.
On est très loin de la vieille servilité déhumanisante que vous et vos pareils, tenez tant à conserver. Place au nouveau monde que vous le vouliez ou non.
Jean
Archives de Vigile Répondre
4 juin 2012J'ajouterai ceci : vous ne pouvez pas vous imaginer comment on est écoeurés de se faire balancer par la grosse droite épaisse les statistiques de la dette comme vous venez de le faire et comme le fait l'Institut économique de Montréal sur son site.
Cette opération ne vise qu'à maintenir la domination des riches sur les pauvres en essayant de forcer les gouvernements et les États à réduire leurs programmes sociaux pendant que ces pourris là continuent à s'en mettre plein les poches.
Si vous voulez discutez sérieusement de la dette, c'est dans le cadre d'un véritable audit citoyen qu'on pourrait le faire et non pas en se faisant envoyer dans le visage des statistiques qui ne servent qu'à consolider votre idéologie néo-libérale.
Voir ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Audit_de_la_dette
Pierre Cloutier
Pierre Gouin Répondre
4 juin 2012Vous dites: «Nous devons dorénavant chercher et trouver des moyens différents et originaux pour générer l’argent nécessaire au maintien de nos programmes sociaux suite aux baisses importantes d’impôts que les gouvernements péquistes et libéraux ont accordées durant les 10 dernières années.» Pourquoi chercher ailleurs? On a baissé les impôts sans en annoncer les conséquences très prévisibles: dégradation et privatisation des services publics, financement par l'utilisateur, attaque contre la solidarité sociale. Vous avez raison, il faut un débat, mais on aurait dû le faire il y a dix ans.
Archives de Vigile Répondre
4 juin 2012C'est curieux, mais ce sont toujours les gouvernements de droite - que vous encensez - qui dépensent le plus.
Ce fut le cas des Bush, de Sarkozy et ici chez nous de Charest.
D'autre part, il est grand temps qu'on tienne un audit citoyen de la fameuse "dette" avec laquelle la droite nous rabat les oreilles depuis des années.
Certains pays l'ont fait et ont conduit à des économies substantielles - ex : Équateur.
Enfin, il n'y a jamais eu de débat sérieux au sein de la population sur l'abandon par les États de leur souveraineté monétaire au profit des banques privées qui produisent plus de 90% de la masse monétaire.
C'est incroyable quand on y pense : entre autres, en Europe, on interdit formellement aux pays membres de l'UE d'empruter sans intérêts à leur banque centrale. En France, c'est Pompidou qui a instauré cette mesure en 1973.
On force les États à emprunter sur les marchés privés à fort taux d'intérêts alors qu'ils pourraient le faire auprès de leur propre banque nationale sans intérêt pour financer leurs infrastructures.
Au Québec, le peuple n'a aucune souveraineté monétaire : la banque émettrice de la monnaie fiduciaire (10% de la masse monétaire) appartient à un autre peuple et ce sont les banques et institutions monétaires privées qui émettent la monnaie scripturale (90% de la masse monétaire)
Autrement dit, le loup est dans la bergerie et on a vu comment le loup se comporte depuis 2008 en ravageant le poulailler.
Ici, au Québec, la politique néo-libérale est en train de casser le statu quo social qui permettait à la classe moyenne de s'en sortir.
La droite augmente ses dépenses par des transferts à ses amis du privé et réduit ses recettes par des baisses d'impôt sur les plus riches et les entreprises.
Votre discours de droite, on n'est plus capable de l'entendre, monsieur Dupras.
Vous avez perdu en France et vous allez perdre bientôt au Québec. Peut-être allez-vous vous trouver un pays qui conviendra à votre idéologie? Bonne chance.
Pierre Cloutier ll.m
avocat à la retraite
Archives de Vigile Répondre
4 juin 2012Les statistiques de 2011 sont encore pire que celles de 2008 pour le Québec et meilleures pour le Canada (sans le Québec).
En effet, le classement 2011 est:
Grèce 133,1
Japon 127,8
Italie 100,2
QUEBEC 94,8
Belgique 80,4
Portugal 75,8
USA 73,8
Irlande 65,0
France 62,7
Ensemble OCDE 62,5
Royame-Uni 61,7
Zone Euro 60,8
Hongrie 55,0
Allemagne 51,5
Islande 50,5
Espagne 45,6
Pays-Bas 45,2
CANADA 33,6
etc...
Les statistiques viennent du professeur agrégé au HEC et économiste Martin Coiteux qui a un M.A. (Economics), Queen's et un Doctorat (sciences politiques) de l’Institut universitaire de Hautes Études Internationales, Genève.
Les statistiques ont été publiées dans son blog dont voici l'adresse:
http://martincoiteux.blogspot.ca/2012/03/dette-du-quebec-le-chiffre-qui-tue.html
Il ne faut pas se cacher la tête dans le sable !
@ Richard Le Hir Répondre
4 juin 2012M. Dupras,
Vous appuyez votre raisonnement sur des statistiques qui non seulement datent de plusieurs années mais dont en plus vous ne citez pas la source.
Je vous renvoie à la publication la plus récente de Statistique Canada intitulée "Coup d'oeil sur le Canada 2012" qui en page 12 et 13 présente un tableau comparatif international qui s'appuie sur les données 2011 de l'OCDE. Les chiffres qu'on y trouve sont à des lieues de ceux que vous présentez, comme tous les lecteurs pourront le constater en consultant la source que je cite http://publications.gc.ca/collections/collection_2012/statcan/12-581-x/12-581-x2012000-fra.pdf .
Aux dernières nouvelles, Statistique Canada était encore la source d'information la plus crédible.
Richard Le Hir
L'engagé Répondre
4 juin 2012On a eu de gros débats il y a deux ans à propos de la campagne de peur liée à la dette. Même Jean-François Lisée a contribué à éclaircir la question et à montrer en quoi la prétention selon laquelle on était les 5e plus endettés dans cette liste ne tenait pas debout.
Reprendre ce classement comme allant de soit et le lier à l'argumentaire selon lequel on aurait trop dépensé pour parler d'une « réalité économique qui nous a rejoint » ne tient pas debout.
Le coeur de votre propos est plus nuancé (la question de l'utilisateur- payeur), mais avant d'utiliser la fonction expression pour des jugements arbitraires, il faut à tout le moins convaincre vos lecteurs de la solidité de vos sources et de la qualité de vos raisonnements.
Malheureusement, vous véhiculez des idées reçues sans les vérifier :
« Dans une démocratie basée sur le droit, la désobéissance civile est intolérable et ceux qui cherchent à la mousser ont tort et doivent être convaincus d’arrêter. » Ici, on vous perd complètement parce que vous ne comprenez visiblement pas de quoi vous parlez.
C'est dommage parce que votre intuition que le principe d'utilisateur-payeur pourrait être accepté lors d'une élection comme un principe responsable, lequel favoriserait les libéraux, est intéressante.
François Ricard Répondre
4 juin 2012Je suis en faveur de la "gratuité" scolaire. Je porte le carré rouge.
Vous avez raison. Il est maintenant temps que les étudiants changent leur approche et fassent oeuvre d'information et de formation auprès du public.
Nous les avons entendus. Nous les écoutons. Il est maintenant temps qu'ils deviennent une véritable force politique de changement.