2017 a été une année de tension au sein de l'ONU. D'abord, les États-Unis se sont retirés d'un éventuel pacte mondial sur les migrations internationales, jugé incompatible avec la souveraineté nationale américaine, pour ensuite déménager leur ambassade israélienne de Tel-Aviv à Jérusalem, ce qui n'a pas plu aux dirigeants de l'ONU.
Mais les États-Unis ne sont pas les seuls à s'interroger sur le projet de gouvernement mondial de l'ONU. La Chine, concernant la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, a estimé qu’il revenait aux États à prendre les décisions sur l'immigration, entre autres sur les sanctions applicables en cas d’immigration illégale.
Rappelons que la Déclaration de New York adhère à une logique qui promeut une sorte de fédéralisme mondial, projetant l'État-nation loin en arrière. Dans cette déclaration, l'ONU interdit « toute discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l'opinion politique ou toute autre opinion, l'origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation » à l'endroit des migrants. En outre, pour l'ONU, les migrants illégaux devraient tous être traités comme des migrants « légaux ».
Le 2 décembre, la représentante américaine à l'ONU, Nikki Haley, avait bien fait savoir, dans un communiqué, que les décisions sur les politiques d'immigration devaient toujours être prises « par les Américains et les seuls Américains ».
Tout le contraire pour le gouvernement Trudeau qui appuie sans réserve l'idée d'une gouvernance mondiale. Le gouvernement Couillard a aussi récemment annoncé du soutien à seize organismes québécois « de coopération internationale » pour encourager « l'éducation à la citoyenneté mondiale ».