L'Office National du Film recèle des trésors qui gagneraient à être diffusés sur leur propre chaîne spécialisée câblée.

Toutes leurs subventions vont à des bureaux et des publications qui ne rejoignent qu'un nombre restreint de gens alors qu'elles pourraient servir plutôt à financer une chaîne de télé sur le principe communautaire, opérée par des retraités bénévoles et des étudiants en audiovisuel.

Les compagnies de câble se cherchent des stations francophones à offrir à leur clientèle, pourquoi ne pas profiter de cette conjoncture favorable pour mettre sur pied une telle chaîne?

Un endroit comme la cinémathèque de Montréal ne rejoint que quelques centaines d'amateurs initiés alors que la même somme investie sur une chaîne spécialisée rejoindrait des dizaines de milliers de téléspectateurs 7 jours sur 7.


Côté programmation, il pourrait y avoir des blocs de 2 heures par catégorie: documentaires sur nos grands espaces, les beautés des régions du Québec, d'innombrables films d'animation, l'évolution de la société québécoise à travers les âges, les arts, des entrevues avec des personnalités marquantes et aussi du bon monde ordinaire, l'histoire de la nation, le patrimoine, des dizaines de longs métrages, etc.

Les archives de l'ONF sont énormes mais dorment malheureusement sur les tablettes, n'étant montrées qu'occasionnellement sur une base quasi confidentielle. Avec une chaîne spécialisée sur le câble en service de base, tout le monde tomberait dessus à l'occasion en zappant et découvrirait l'un des mille aspects de notre riche culture.


Cette idée de chaîne spécialisée m'est venue en regardant l'excellente série sur le cinéma québécois diffusée actuellement à Télé-Québec, http://www.telequebec.tv/emissions/cinemaquebecois/episodes.aspx . On y montre toutes sortes d'extraits et bien souvent, on aurait envie d'en voir encore plus.

Pour que ça ne coûte à peu près rien, on utiliserait les milliers de documents tombés dans le domaine public ou bien encore les ayants droits renonceraient à tous droits d'auteur au profit de la diffusion de leur oeuvre, ce que recherche tout artiste à la base.


N'est-il pas regrettable que tous ces trésors dorment sur les tablettes au lieu d'enrichir notre panorama culturel quotidien? Et rappelons que plusieurs de ces documents ont été primés pour leur excellence.

Donc, ce n'est pas vraiment une question de plus de sous, mais simplement d'utiliser les subventions actuelles d'une autre façon, moins bureaucratique, pour en faire profiter le plus grand nombre.

Ainsi, l'ONF remplirait mieux son mandat de refléter ce que nous sommes en tant que peuple 24 heures sur 24.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.