Le gouvernement Charest administre au jour le jour, sans vision, et avec pour unique inspiration la soumission d’une province au tout canadien. Pareil gouvernement pourrait être battu en cinq sec n’était du fait que le gouvernement Charest a pour principal adversaire les indépendantistes. Beaucoup d’indépendantistes sont des alliés stratégiques de Jean Charest. Pour eux, mieux vaut des unitaristes au pouvoir que des hérétiques.
D’où la kyrielle de messages que vous lisez sur la nécessité de démembrer le Parti Québécois et de lui interdire l’accès au pouvoir. Contrairement à ce qui se déclame sur tous les tons, cette attitude de confrontation n’est pas dictée par une trahison, un manque de courage, un déficit de conviction indépendantiste ourdis par Pauline Marois. C’est de cette confrontation perpétuelle contre les hérétiques dont le mouvement indépendantiste doit revenir. Le mouvement risque de s’évaporer sur un nuage. Bien des indépendantistes, au lieu d’être mécontent de ne pas toucher terre, se vanteront enfin, avec la disparition du PQ, de pouvoir saisir la situation par les cheveux.
Très souvent, je fus l’unique chroniqueur qui n’écrivait pas qu’il était temps de donner une bonne leçon au PQ. Quand Landry était chef, plusieurs chroniqueurs avaient aussi une attitude du type « tout sauf le Parti Québécois ».
Vigile prête largement ses pages à ceux qui prétendent que le Parti Québécois n’est pas rassembleur et ne sait pas rallier les vrais libérateurs de peuples. Je crois qu’ils ont tort de répéter ce diagnostic. Le problème du Parti Québécois n’est pas un déficit de compétences, un capital humain frisant la débilité, une impossibilité de rallier les suffrages. Le Parti Québécois est coincé entre l’arbre et l’écorce.
Comment faire dépendre son processus d’accession à l’indépendance du jugement d’un gouvernement qui n’a qu’à étirer ce processus pour décourager toute adhésion populaire préalablement exprimée? D’où cette permanence d’une faction qui veut cesser d’être entre l’arbre et l’écorce. Ils se disent : on va créer un sursaut galvanique qui prendra sa source dans la conscience collective elle-même et que fera en sorte que la population aura bien compris qu’elle ne doit dépendre que d’elle-même.
Ce n’est pas d’hier. Dans son livre Les choses comme elles étaient, Claude Morin relate par exemple les menées des objecteurs de conscience indépendantistes qui s’élevaient même contre l’idée que le Parti Québécois puisse prendre la tête d’une législature provinciale : « … en accédant au pouvoir à l’intérieur du fédéralisme, le PQ se constituait prisonnier du système qu’il avait été créé pour remplacer, en confirmerait la légitimité et se condamnerait à la passivité et à l’inefficacité. »*
On sait que ce n’est pas le cas. Le Parti Québécois a offert des gouvernements qui ont largement contribué à l’essor du Québec. Légitimiste, son plan d’action s’appuyait cependant sur un niveau de confiance envers la démocratie canadienne. On allait reconnaître que, moyennant une volonté populaire clairement exprimée, le Québec pourrait s’autodéterminer.
Autant, sinon davantage du temps où les indépendantistes croyaient dans la formule d’une mode d’accession à l’indépendance à main levée par une majorité de députés élus, il fallait une bonne dose de confiance envers la démocratie canadienne pour croire que cela se ferait sans déclencher une guerre d’usure. Les conversations privées entre Trudeau et Claude Ryan et dont ce dernier a fait écho alors qu’il voyait la fin de ses jours approcher révèlent que l’impasse se dessinait dès le début.
Trudeau ne voulait entendre parler ni du Livre Beige ni même d’un quelconque fédéralisme dans la mesure où celui-ci puisse postuler que le Québec représente une référence pouvant détenir des droits potentiels susceptibles de se substituer au Canada dans l’exercice de ses droits absolus. C’était simple : la partie n’a pas de droit sur le tout. Aussi bien dire : le Québec n’est pas un être complet et ne le sera jamais.
Devant la situation d’apparence insurmontable, on rêve du retour à l’œuf sensationnel, aux idées emballantes produites par l’esprit prophétique. Hélas, le mouvement indépendantiste demeure retranché dans un débat fictif censé opposer la cause réelle à la contrefaçon de la cause. Ce n’est pas le référendum qui est une contrefaçon de la cause. Ce n’est pas la gouvernance souverainiste qui est une contrefaçon de la cause. Le problème, c’est plutôt que face à l’option indépendantiste, la démocratie canadienne est une contrefaçon de la démocratie.
La crise de confiance envers la démocratie canadienne profite naturellement aux indépendantistes qui s’évadent dans un manuel de politique transcendantale « sans armes, sans armures et sans crainte » pour prendre l’expression de Claude Morin dans Les Choses comme elles étaient. Ils ont l’air de croire que le Fédéral ne pourra pas rééditer ses coups fourrés si on met la population à l’abri au sein d’une conscience collective bien trempée, soutenue par une éducation politique sans failles. La Conscience bien faite domine les circonstances; c’est la croyance.
En fait, la crise de confiance envers les possibilités de la démocratie canadienne menace de vouer le mouvement indépendantiste à l’irréel, une menace qui pesait depuis le début :
« D’autres considérations, écrit Claude Morin, me firent comprendre le caractère pour certains irrecevables d’une argumentation assise sur des préoccupations administratives (le transfert ordonné des compétences) ou sur une analyse de l’évolution de l’opinion publique (le travers électoraliste). On aurait dit que les considérations de bon sens entachaient l’intégrité de l’option souverainiste en soumettant tel ou tel aspect de sa réalisation à des adaptations stratégiques établies en fonction de la lutte ».
Dans un amalgame foudroyant, on parle de printemps arabe, d’une sorte de cerveau planétaire qui pousse tout le monde à croire en l’œuf sensationnel, aux solidarités spontanées qui naîtront, le monde n’étant plus le même. Ne manquons pas le bateau! Vive la fièvre des commencements! Les poussées de boutons! On va créer un comité de surveillance qui veillera à surveiller la maturité idéologique des prochains candidats indépendantistes. Sûr que les prochains candidats se montreront dignes du nouveau parti. Et on leur chauffera le cul pour qu’ils chauffent celui des populations laborieuses!
Tout à coup, on se met à rêver de petits partis, de scrutin proportionnel, de tout ce qui paraît couver un œuf sensationnel. On aura le NPD à Ottawa, des nouveaux partis trop ultra pour faire l’indépendance, des souverainistes indépendants, des abstentionnistes de la cause nationale sous l’égide de François Legault. Bref, plus de risque de se faire servir une théorie des calamités par le Fédéral, pas de Constitution, pas de citoyenneté, pas de réformette ni rien. On aura la paix. Plus de parti Québécois, plus d’indépendantistes qui sont un libelle vivant contre ce parti depuis des lunes.
Ce n’est pourtant pas que les petits partis soient sans problème.
« Tout nouveau parti, écrit Claude Morin dans Les Choses comme elles étaient, quel qu’il soit, attire spontanément des adeptes souvent moins séduits par sa principale raison d’être que par l’espoir d’en faire l’instrument malléable et réceptif de leurs propres idéaux et théories ».
Vous n’aurez plus de PQ. Pas sûr cependant que vous serez passés à autre chose.
André Savard
* Claude Morin, Les Choses comme elles étaient, édition du Boréal.
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10 commentaires
Archives de Vigile Répondre
14 août 2011M. Cloutier évoque des évènements pour le moins troublants et une situation d'ensemble plutôt préoccupante. Je considère comme suspect que plus de 93% des congressistes aient plébiscité la Cheuffe. Ça sent le paktage d'assemblée à plein nez. La vérité, c'est que la madame en question a patiemment réussi à purger le parti de ses meilleurs éléments au fil du temps. Ceux qui restent encore aujourd'hui sont des opportunistes, des chouverainistes en pantoufle où de grands naïfs qui refusent d’admettre que le combat pour l'indépendance passe par un acte radical de rupture et qui demande du courage. Vouloir être libre, exige d’abord d’accepter de s’assumer. Vouloir être libre, exige d’abord d’accepter de confronter ceux qui nous maintiennent dans la soumission.
Les vrais de vrais se lèvent et se manifestent enfin. Le mouvement sera tout sauf marginal n'en déplaise à la madame en question. Une des premières conséquences de son émergence, sera de démasquer le PQ. Tous les québécois seront d'accords pour reconnaître tout le tort que ce parti a causé au peuple en diluant jusqu’à l’insignifiance ce qui fut la principale mission du PQ. Ce dernier sera bientôt relégué au rang de ceux qui vénèrent la fédération et sera contraint à se battre sur le même terrain que les PLQ, ADQ et CAQ ainsi que tous les DÉPENDANTISTES du même acabit pour espérer être élu. Nous ne cacherons pas notre option parce que nous y croyons tout simplement. Nous mettrons de l’avant tous les avantages stratégiques et opérationnels d’être un pays parmi les Nations. Nous serons féroces envers tous les ennemis de notre peuple et nous serons sans complaisance et surtout sans COMPROMISSION envers ceux qui tenteront de nous intimider, culpabiliser où ABUSER. Si cette manière de s’exprimer n’est pas assez intellectuelle pour certains, j’en suis désolé mais je n’ai surtout pas le goût de faire dans la dentelle.
Archives de Vigile Répondre
26 juillet 2011==La Nation Québecoise est piègée de toutes parts
==Être efficace au pouvoir provincialiste indique que le Canada ça marche. Ex Loi 101
==Ne pas être efficace comme gérant du provincialisme colonialiste indique que les Québecois ne pourraient pas gérer un pays étant incapable de gérer une province
== En plus tous les coups des canadians et ils sont nombreux ( Brink's , FLQ , Mesures de guerres abusives , la Sun Life, La Cadbury , les Yvettes , Oka , Commandites , Meech Moins Charest etc...) depuis les années soixante contre la Nation Québecoise contre la démocratie sont tous restés impunis et leurs auteurs ont tous été récompensés
== Les Canadians et leurs collabos fédéralistes du Québec nous menacent de partition , de guerre civile, de mesures de guerres etc...et jamais personne pour les accuser de ces crimes
== Je crois que le mouvement indépendantistes doit trouver d'autres moyens que des élections et des référendums pour réaliser notre pays le Québec et cela pourrait être une pétition majoritaire suite à des Assemblées Constituantes et une déclaration unilatérale d'indépendance afin d,éviter une Révolution sanglante à l'irlandaise.
TÉTRAÈDRE
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2011Message à Jean-Charles Morin
[1] Vous avez fait une petite erreur, mais elle est de bonne foi.
[2] Je connais bien les programmes du Parti québécois puisque je l'ai fréquenté comme militant pendant plus de 30 ans et je connais aussi et très bien les statuts, que j'ai souvent analysés comme juriste.
[3] Au Parti Québécois, c'est le Congrès qui est l'instance suprême et toute instance inférieure, y compris le Chef, doit lui obéir. Il n'y a aucune disposition dans ces statuts, qui permet au chef de passer outre à un ordre du Congrès.Il pourrait y en avoir une, mais les militants l'ont voulu ainsi et seul le Congrès peut modifier les statuts.
[4] En 2005, l'ordre donné par le Congrès était TRÈS CLAIR.Toutes les instances du parti, y compris l'exécutif national (dont fait partie le chef) devaient préparer, avec leurs partenaires souverainistes, un "projet de pays", avec un budget du Québec souverain et le présenter à la population LORS DE L'ÉLECTION, le tout suivi d'un référendum rapide.
[5] Ce programme a été en vigueur entre 2005 et 2011, et l'ordre donné par le Congrès de 2005 a été violé délibérément 2 fois, la première fois lors de l'élection de 2007 par le PQBoisclair et la 2e fois lors de l'élection de 2008 par le PQMarois, qui ont refusé de préparer un projet de pays et de le présenter à la population lors des 2 élections, qui soit dit en passant, ont été toutes les 2 perdues sur des thèmes provinciaux.
[6] Comme la très grande majorité des militants ne connaissent pas les statuts, ils ont cru de bonne foi qu'il "n'y avait rien là" que "c'était normal" ou, comme vous, que le Chef "avait droit le faire".
[7] Pour changer le programme, il aurait fallu un congrès extraordinaire mais cela n'a pas été fait.
[8] C'est là que j'ai décroché comme militant, car j'ai trouvé tout simplement inacceptable que l'on viole ainsi impunément et le programme (sur ce qui constitue le coeur et l'âme du Parti Québécois) et les statuts (le droit interne du parti).
[9] Quand on n'est même pas capable de respecter le droit interne du parti, les règles du jeu que l'on s'est données démocratique, cela commence à sentir la corruption.
[10] Ce que je dis là, je peux vous le prouver en tout temps. Il suffit de m'envoyer un petit mot à mon adresse (cloutip@gmail.com) et je vais vous le démontrer très facilement. Je suis avocat à la retraite et j'ai tout mon temps.
[11] Depuis cet incident, ma confiance envers ce parti s'est arrêtée drette-là. Comprenez-vous pourquoi?
[12] Tout simplement parce que si on laisse passer une chose comme celle-là, c'est tout l'édifice de crédibilité, d'honnêteté et de transparence qui s'écroule. Et c'est, c'est grave. Pour ceux évidemment qui ont le sens de l'honneur et de la probité. Les autres, je les laisse avec leur conscience et je les emmerde.
Pierre Cloutier
Jean-Charles Morin Répondre
24 juillet 2011Contrairement à certains intervenants dont je tairai les noms par souci de ne pas accabler personne, je n'ai pas Pauline Marois en grippe, du moins pas encore, mais je dois avouer qu'elle m'a récemment profondément déçu avec son histoire hallucinante de projet de loi privé destiné à donner une partie gratuite à un homme d'affaire que tous connaissent et qui, si d'aventure il est indépendantiste, a su cacher son jeu de fort efficace manière.
Je pense que tous seront d'accord pour admettre qu'être chef du Parti Québécois n'est pas tâche facile. En fait, c'est une responsabilité écrasante: cette personne doit être rassembleuse et consensuelle, en plus de se révéler, par ses qualités personnelles et son habilité politique, une véritable inspiration pour tous les indépendantistes.
Comme certains sur ce forum lui reprochent continuellement, Madame Marois a écarté, comme son prédécesseur avant elle, la plateforme politique qui avait été votée en 2005 pour se rabattre sur une approche plus "molle". À priori, ce n'est pas ce qui me dérange car je répondrai à ses détracteurs que le chef doit défendre un programme avec lequel il est tout à fait à l'aise. Si les membres réunis en congrès avaient vraiment voulu que le programme de 2005 soit défendu bec et ongles par le chef du parti, ils n'avaient qu'à élire alors un candidat qui était prêt à s'y engager sans réserve et non pas un André Boisclair ou une Pauline Marois qui n'en avaient manifestement rien à cirer. Il ne sert à rien pour les membres d'un parti de voter une plate-forme et un programme politique s'il n'y a ensuite personne pour l'incarner. C'est là, à mon sens, une erreur et elle n'est pas imputable au premier chef à Pauline Marois.
Par contre, ce qui est imputable au chef actuel du Parti Québécois, c'est son actuel parcours tactique, son jugement politique parfois douteux et son choix de priorités qui en laisse plus d'un pantois. On en vient à se demander si la raison d'être du Parti Québécois est encore de faire du Québec un pays indépendant ou bien de doter la ville de Québec d'une équipe de hockey en ressuscitant les défunts Nordiques. Faudrait savoir...
Je pense pour ma part que la grande majorité des indépendantistes seraient prêt à faire confiance au Parti Québécois si son chef actuel met résolument l'indépendance dans sa mire et, surtout, arrête de perdre son temps à se tirer dans le pied à tout propos. Pauline Marois doit devenir un sujet d'inspiration et non de désespérance. À ce propos, lors de la rentrée parlementaire en automne, j'ai bien hâte de voir ce qu'elle entend faire de son fameux projet de loi privé sur la gestion du futur Colisée de Québec. Si elle persiste à le présenter, même amendé, une chose sera certaine: l'aventure péquiste sera terminée pour moi... et pour beaucoup autres, j'en suis convaincu. Le Parti Québécois n'a pas vu le jour pour faire de la politique de cette manière, qui est celle des vieux partis. Laissons cela au Libéraux et à leurs courtisans.
J'espère que Pauline Marois saura agir en conséquence mais il se fait tard, j'en conviens volontiers.
Il est minuit, docteur Marois...
Nicole Hébert Répondre
24 juillet 2011M. Savard,
Je suis d'accord avec Mme Saint-Onge: vous lire, ça fait du bien! C'est quand même à l'honneur de Bernard Frappier de permettre cette note "discordante" dans la gamme en mode mineur de Vigile. Vous êtes un dièse! Comme vous, j'ai de la mémoire et je me rappelle avoir vu les Lucien Bouchard, Bernard Landry - je me souviens même être intervenue en sa faveur - sans doute André Boisclair mais je ne fréquentais plus Vigile, trop choquée de ces perpétuelles voix acrimonieuses - se faire varloper ici à qui mieux mieux... Finalement, Vigile n'est peut-être pas tant un site indépendantiste qu'un site anti-PQ et je ne suis pas loin de me demander, comme Gilles Rhéaume, qu'est-ce qui est vraiment recherché par certains. Pourtant, si tous ces brillants critiques versaient un peu d'eau dans leur vin-aigre et se mettaient en ce moment-même de la partie, le PQ pourrait être amélioré de l'intérieur, comme le souhaitent Bernard Drainville et d'autres, avec leur précieux concours. Mais non bien sûr, ces gens-là ne diluent rien et ne semblent pas retrousser souvent leurs manches non plus. Mais, que ce soit pour remplacer Pauline Marois ou pour fonder ce Nouveau Parti sans failles, sans peur et sans reproches, les exigeants promoteurs de Messies ou les faiseurs de miracles pourraient-ils nous en suggérer quelques-uns? - quelques-unes, il ne faut surtout pas y penser...- À moins que... Lisette Lapointe?... Elle se voit probablement très bien dans ce rôle. (Avec Dieu derrière elle). Comme se voient probablement aussi Pierre Curzi - malgré ses humbles dénégations mais il devra d'abord contrôler ses émotions - et Jean-Martin Aussant...
Quelqu'un d'autre les y voient? Les y voyez-vous?
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2011M.Savard, en cas de défaite du PQ se retrouvant avec 4 ou 5 députés comme au Bloc et avec un CAQ ou un PLQ largement majoritaire aux prochaines élections et un ADQ ou un CAQ à l'opposition il y aurait t-il lieu de penser que le Québec signe la Constitution de 1982?
À mon avis si les indépendantistes et les dissidents se divisent comme maintenant c'est sûrement ce qui nous attend au fil d'arrivée.
Merci de me répondre.
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2011Monsieur Savard,
Je suis entièrement d'accord avec vous. Et vous réussissez à exprimer ce que ressentent beaucoup de Québécois encemoment face à l'éclatement du Parti Québécois.
Pierre Durand
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2011J'ai une question pour M. Savard.
Considérant que le PQ n'a pas remporté ses élections en 2008;
Considérant que le PQ n'a pas remporté ses élections avec Boisclair?
Considérant que le PQ ne parle pas d'indépendance, mais davantage du retour des Nordiques.
Dois-je comprendre que vous aussi, c'est le retour des Nordiques qui vous intéresse, bien avant l'indépendance du Québec?
Archives de Vigile Répondre
24 juillet 2011Monsieur,
[1] Y a un petit ouvrage que vous pourriez lire et qui pourrait vous aider. Cela s'appelle "Petit cours d'auto défense intellectuelle", de Normand Baillargeon, Éditions Lux où il consacre un chapitre complet sur le jargon et la pseudo-expertise.
[2] Y a un passage qui pourrait vous intéresser :
"Les intellectuels ont un problème : ils doivent justifier leur existence. Or, il y a peu de choses concernant le monde qui sont comprises. La plupart des choses qui sont comprises, à part peut-être certains secteurs de la physique, peuvent être exprimés à l'aide de mots très simples et dans des phrases très courtes. Mais si vous faites cela, vous ne devenez pas célèbre, vous n'obtenez pas d'emploi, les gens ne vénèrent pas vos écrits. Il y a un défi pour les intellectuels. Il s'agira de prendre ce qui est plutôt simple et de le faire passer pour très compliqué ou très profond. Les groupes d'intellectuels interagissent comme cela. Ils se parlent entre eux et le reste du monde est supposé les admirer, les traiter avec respect, etc. Mais traduisez en langage simple ce qu'ils disent et vous trouverez bien souvent ou bien rien du tout, ou bien des truismes, ou bien des absurdités"
[3] Cocorico.
Pierre Cloutier
Pierrette St-Onge Répondre
24 juillet 2011M. Savard,
Ça me fait toujours un bien immense de vous lire.
Merci!
Pierrette St-Onge