L’Occident détrôné : Washington est « L’axe du mal »

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« Washington est un fléau pour le peuple américain et une peste pour le monde »

« Le cours évolutif du progrès européen pendant ces trois cents dernières années pourrait se résumer à seulement quatre mots: égoïsme, massacres, impudeur et corruption. » - Yan Fu
Il n’a fallu que 300 ans au reste du monde pour saisir tout le mal qui se cache derrière la «civilisation occidentale», ou peut-être l’émergence de nouvelles puissances dignes de confiance pour voir l’évidence. Quiconque doute de la responsabilité de l’Amérique dans le chaos actuel devrait lire The Untold History of the United States par Oliver Stone et Peter Kuznick.
Le «nouveau siècle américain» proclamé par les néo-conservateurs a pris fin brutalement le 6 Septembre à la réunion du G20 en Russie. Les dirigeants de la plupart des peuples du monde ont dit à Obama qu’ils ne le croyaient pas et que ce serait une violation du droit international si le gouvernement américain attaquait la Syrie sans l’autorisation de l’ONU.
Poutine a dit aux dirigeants du monde réunis que l’attaque aux armes chimiques était «une provocation de la part des insurgés armés dans l’espoir d’une aide de l’extérieur, par les pays qui les ont soutenus dès le premier jour.” En d’autres termes, Israël, l’Arabie Saoudite, et Washington, l’axe du mal.
La Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Indonésie et l’Argentine ont rejoint Poutine en affirmant qu’un dirigeant qui commet une agression militaire sans l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU se met “en dehors de la loi.”
En d’autres termes, si vous défiez le monde, Obama, vous êtes un criminel de guerre.
Le monde entier attend de voir si le lobby pro-israélien peut pousser Obama dans le rôle du criminel de guerre. Beaucoup parient qu’Israël l’emportera sur le faible président américain, un individu dénué de tout principe. Il y a quelques dizaines d’années avant que les américains ne deviennent un troupeau de moutons, l’un des derniers résistants américains, l’amiral Tom Moorer, chef des opérations navales et de l’Etat-Major des Armées, a déclaré publiquement « qu’aucun président américain ne peut résister à Israël ». Le plus haut gradé de l’Amérique ne pouvait pas obtenir une enquête honnête sur l’attaque israélienne contre l’USS Liberty.
Nous attendrons encore longtemps avant de voir un président américain résister à Israël. Ou le congrès. Ou un média.
Le régime Obama a tenté de contrer sa défaite fracassante au sommet du G20 en forçant ses Etats fantoches à signer une déclaration commune condamnant la Syrie. Toutefois, les États fantoches ont nuancé leur position en déclarant qu’ils s’opposaient à une action militaire et attendaient le rapport de l’ONU.
La plupart des supporters achetés-et-payés d’Obama sont impuissants, sans envergure. Par exemple Obama compte le Royaume-Uni comme un des pays le soutenant, en raison de l’appui personnel du discrédité Premier ministre britannique, David Cameron, malgré le fait que celui-ci ait été désavoué par le Parlement britannique lors d’un vote qui interdit la participation britannique à un autre des crimes de guerre de Washington. Ainsi, bien que Cameron ne puisse pas amener le peuple et le gouvernement britannique avec lui, Obama compte le Royaume-Uni parmi ses partisans. De toute évidence, il s’agit d’un comptage désespéré du nombre de “pays qui le soutiennent”.
Le gouvernement fantoche turc, qui a tiré sur ses citoyens qui manifestaient pacifiquement dans les rues, sans protestation d’Obama ou du lobby pro-israélien, soutient “la responsabilité de la Syrie”, mais pas la sienne, bien sûr, ni celle de Washington.
Les États fantoches du Canada et de l’Australie, des pays impuissants, n’ayant pas une once d’influence dans le monde, se sont précipités pour offrir leurs services à leur maître Washington. Le souci majeur des gouvernements Canadien et Australien est d’avoir une récompense de Washington.
Le décompte d’Obama inclut également le soutien du Japon et de la République de Corée, deux autres pays dépourvus de toute influence diplomatique et sans aucun pouvoir. Le Japon, impuissant, est sur le point d’être détruit par la catastrophe nucléaire de Fukushima, pour laquelle il n’a pas de solution. Comme les fuites radioactives se propagent dans l’aquifère sur lequel Tokyo et ses environs comptent, le Japon est confronté à la possibilité d’avoir à déménager 40 millions de personnes.
L’Arabie saoudite, impliquée dans le transfert aux rebelles d’Al-Nusra des armes chimiques utilisées dans l’attaque, soutient Washington, sachant que par ailleurs sa tyrannie est grillée. Même les néo-conservateurs menés par l’hystérique conseillère à la sécurité nationale d’Obama, Susan Rice, veulent renverser les Saoudiens.
Obama prétend également avoir le soutien de la France et de l’Allemagne. Toutefois, tant Hollande que Merkel ont indiqué clairement qu’une solution diplomatique, et non la guerre, était leur premier choix et que le résultat repose sur l’ONU.
En ce qui concerne le soutien de l’Italie et de l’Espagne, ils espèrent être récompensés avec la Réserve Fédérale qui imprimerait assez d’argent pour renflouer leurs économies endettées afin que les deux gouvernements ne soient pas renversés par la rue pour leur acceptation du pillage de leur pays par les banksters internationaux. Comme tant d’autres gouvernements occidentaux, ceux de l’Italie et de l’Espagne, et, bien sûr, de la Grèce, soutiennent les banksters internationaux, et non leurs propres citoyens.
Le président de la Commission européenne a déclaré que l’Union européenne, en tant que pouvoir central au-dessus de la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie, et l’Espagne, ne soutient pas de solution militaire à la crise syrienne. “L’Union européenne est certaine que les efforts devraient viser à un règlement politique”, a déclaré José Manuel Barroso aux journalistes lors de la réunion du G20. L’UE a le pouvoir de délivrer des mandats d’arrêt contre les chefs de gouvernements de l’UE qui participent à des crimes de guerre.
Ce que cela révèle, c’est que le soutien derrière le menteur Obama est faible et limité. La capacité des pays occidentaux à dominer la politique internationale a pris fin lors de la réunion du G20. L’autorité morale de l’Occident a complètement disparu, brisée et érodée par les innombrables mensonges et des actes éhontés d’agression basés uniquement sur des mensonges et des intérêts personnels. Il ne reste rien de «l’autorité morale» de l’Occident qui n’a jamais été autre chose qu’une couverture pour l’intérêt personnel, l’assassinat, et le génocide.
L’Occident a été détruit par ses propres gouvernements, qui ont raconté trop de mensonges égoïstes, et par ses sociétés capitalistes, qui ont délocalisé les emplois et la technologie de l’Occident vers la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Brésil, privant les gouvernements occidentaux de recettes fiscales et de soutien à leurs citoyens.
Il est difficile de savoir si les citoyens de l’Ouest détestent moins leurs gouvernements corrompus que les musulmans, dont la vie et les pays ont été dévastés par l’agression occidentale, ou les citoyens des pays du Tiers Monde qui ont été appauvris et pillés par les organismes financiers prédateurs appartenant au Premier Monde.
Les gouvernements occidentaux idiots ont surestimé leur influence. Il n’y a aucune chance pour que l’hégémonie américaine, rêve fantaisiste des néo-conservateurs, s’exerce sur la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Amérique du Sud, et l’Iran. Ces pays peuvent mettre en place leur propre système de paiements et de finances international et abandonner le standard du dollar quand ils le voudront. On se demande pourquoi ils attendent. Le dollar américain est imprimé en quantités incroyables et n’est plus qualifié pour être la monnaie de réserve mondiale. Le dollar américain est au bord de la dévalorisation totale.
Le sommet du G20 a clairement indiqué que le monde ne veut plus accompagner les mensonges de l’Occident et ses méthodes meurtrières. Le monde a saisi ce qu’est l’Occident. Chaque pays comprend maintenant que les plans de sauvetage proposés par l’Occident ne sont que des mécanismes de pillage des pays sauvés et pour appauvrir le peuple.
Au 21e siècle, Washington a traité ses propres citoyens avec la même façon dont elle traite les citoyens des pays du tiers monde. Des trillions de dollars ont été distribués à une poignée de banques, alors même qu’elles jetaient des millions d’Américains hors de leurs maisons et saisissaient tous les actifs restants des familles brisées.
Les entreprises américaines ont vu leurs impôts réduits à presque rien, quelques-unes ne payant pas d’impôts du tout, alors qu’elles offraient les emplois et les carrières de millions d’Américains à des chinois et à des Indiens. Avec ces emplois sont partis le PIB américain, l’assiette fiscale, et le pouvoir économique, laissant les Américains avec d’énormes déficits budgétaires, une monnaie avilie, et des villes en faillite, comme Detroit, qui était autrefois la puissance manufacturière du monde.
Dans combien de temps Washington abattra-t-il ses propres sans-abri, ses affamés, et ses citoyens manifestant dans les rues?
Washington représente Israël et une poignée de puissants intérêts privés organisés. Il ne représente personne d’autre. Washington est un fléau pour le peuple américain et une peste pour le monde.

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Paul Craig Roberts87 articles

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Paul Craig Roberts was Assistant Secretary of the Treasury in the Reagan administration. He was Associate Editor of the Wall Street Journal editorial page and Contributing Editor of National Review. He is coauthor of The Tyranny of Good Intentions.He can be reached at: paulcraigroberts@yahoo.com





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