«C’est la victoire de l’ordre face au désordre. On a vu c’était qui, aujourd’hui, les extrémistes et les radicaux. […] Dans une société de droit, quand on est des citoyens respectueux des lois, c’est comme ça que ça fonctionne. » Ces paroles lancées fièrement aux médias par un représentant de La Meute avant leur marche de dimanche dernier ne cessent de me consterner depuis.
Au premier abord, j’ai eu le réflexe arrogant d’affirmer que les hauts gradés de La Meute méconnaissaient le droit, qu’en effectuant quelques recherches, les preuves d’actes répréhensibles se manifesteraient aisément. Je pensais que ces ardents défenseurs de la liberté d’expression avaient oublié de porter leur attention sur les articles subséquents de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, dont l’interdiction de discrimination (religion, race, origine ethnique ou nationale, etc.), et de s’intéresser plus longuement à certains articles des codes civil et criminel.
S’il ne fait aucun doute qu’une portion non négligeable d’adeptes de La Meute tient couramment des propos discriminatoires qui enfreignent la Charte, je reste stupéfaite devant la relative maîtrise des règles de droit par leurs chefs et la respectabilité politique qu’elle leur a récemment conférée. En effet, un rapide survol des récentes sorties publiques de La Meute révèle que l’instrumentalisation du droit à des fins de légitimation politique constitue en quelque sorte leur nouvelle arme de prédilection pour percer dans l’espace public, recruter des adhérents et se détacher de l’extrême droite.
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