« Les faibles sont sensibles à l'ingratitude, et les forts à l'injustice.
L'ingratitude blesse le cœur, mais elle flatte l'orgueil, et laisse au
bienfaiteur toute sa supériorité. L'injustice humilie; elle est aveu forcé
de dépendance, et elle fait trop sentir à l'homme l'infériorité de sa
position. »
Louis-Ambroise de Bonald (Oeuvres complètes t.3 / Paris, J-P
Migne 1859)
***
La définition de différents dictionnaires de langue française du mot
INGRATITUDE est coïncidente et signifie un « manque de reconnaissance aux
biens reçus ». Dans la langue anglaise INGRATITUDE a la même acception,
ajoutant le mot cruel. Alors l'ingratitude est un concept des plus
désagréables, cruels et méprisables dans la vie des êtres humains.
Tant qu’à la définition du mot TRAHISON, elle désigne le fait
d'abandonner, se livrer à ses ennemis ou de tromper la confiance d'un
groupe (mouvement politique ou autre), d'une personne (ami, conjoint,
famille) ou de principes. L'épithète « traître » a souvent été utilisé à
des fins politiques, notamment à l'issue d'un mouvement de libération
nationale, où les vainqueurs ont pris soin de désigner les vaincus de
traîtres.
Au contraire, la GRATITUDE la plus méritoire est celle qui naît de la
reconnaissance d'un bienfait collectif. C'est la gratitude solidaire.
Gratitude envers le travail du maître, de par ses semailles généreuses; la
gratitude pour ceux qui ont lutté, nous laissant une patrie, de par leurs
legs de liberté et de réussites en commun affirmant une singulière raison
d‘être.
Concernant la définition de FIDÉLITÉ celle-ci est la qualité d’une
personne qui remplit ses engagements avec détermination et sans fissure à
une quelconque relation affective ou autre d’ordre contractuel, comme par
exemple envers un projet national de libération afin de sauvegarder ses
propres valeurs et intérêts collectifs. Il est donc important que la
fidélité des principes de l'homme soit une des valeurs les plus appréciées
dans sa lutte pour ne pas claudiquer.
***
Par conséquent, l'ingratitude unie à la trahison font fleurir une âme
tordue, aveugle et perverse à mesure que la capacité et les circonstances
offrent des opportunités afin de réaliser de bons services pour ceux qui
pourront en faire des bénéficiaires, les laissant seuls dans leur passage
de destruction, n'offrant même pas un regard à leurs pressentiments de
décadence dus à l'effet de cette conscience rongée. De plus, ils sont
impatients d'aborder, au moment propice, avec l’impétuosité des pirates, le
nouveau galion rempli de pièces convoitées (l'appareil de l'État avec ses
postes honorifiques et autres représentations administratives de haut
niveau…). C'est le moment de la transition dans laquelle l'arriviste
privilégié devient ingrat pour adopter le concept et le rôle du servile
professionnel.
C'est ainsi que le servile volontaire est un être «invertébré» car il
appartient à la dynastie des abjects, des transfuges et des arrivistes. En
effet, dans sa structure « morphologique » il y a absence d'une colonne
vertébrale pour soutenir l'équilibre de la conscience de l'âme. C'est un
être «invertébré» ayant un aspect humain et rien de plus. Son objectif
premier consiste à gagner les faveurs du dispensateur de privilèges; il a
une passion irrésistible à la prébende et à la servilité concernant tout ce
qui plaît à son protecteur; le servile volontaire peut se dépouiller même
de l'honneur conjugal : un amusement convoité et pervers dans les parcours
professionnels des traîtres et tyrans.
[
Il sait à quel moment un privilège peut être accordé. Un observateur de la
conduite d'autrui peut facilement remarquer le phénomène. Par exemple,
certaines caractéristiques de cette servitude volontaire ou de trahison (sous-entendues, en ce cas-ci, figurent par exemple dans [la déclaration de
Jean-Daniel Lafond(1) faite à l'émission Indicatif présent, été 2005->http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/2005/10/26/008-lafond-entrevue.shtml],
concernant « …la nomination de Michaëlle (…), j’avais déjà imaginé que ce
serait possible (…), mais je ne lui en avais jamais parlé… » ) ont été
constatées lors de l’acceptation de Michaëlle Jean du poste de Gouverneure
Générale du Canada et, par concaténation, [celle de Jean-Daniel Lafond comme
prince consort fédéraliste en raison de la nomination(2) faite par le
Premier ministre Paul Martin en 2005.->archives/05-8/09.html]
Dans sa théorie de la conquête du Pouvoir faite de manière
antidémocratique, Machiavel indiquait que la servilité volontaire est une
sorte de trahison enfermant toujours des comportements vénaux, et la
considérait (sic) comme une plaie contraire à la nature libre de l'homme, à
la bonne administration de la chose publique et à l'équité socioéconomique.
Machiavel dénonçait la servilité en posant lui-même cette question : Que
faut-il faire pour la vaincre ? Il conseillait de censurer en public (comme le fait aujourd’hui VLB) celui qui publiquement louait le prince.
Ainsi,
censurer les déclarations et gestes intentionnés faits pour se moquer des
Canadiens français, réalisés par ce couple de parvenus, devenus des
vice-rois fantoches en représentation de sa Majesté Élisabeth II, étaient
déjà à prévoir. Dans son article intitulé « [Michaëlle Jean et les
felquistes->archives/05-8/09.html] », René Boulanger écrit : « (…) à la suite du “ bon coup ” de
Paul Martin qui a sollicité Michaëlle Jean pour le poste de Gouverneur
Général. Paul Martin(3) ne cache pas qu'il veut ainsi faire progresser le
camp fédéraliste au Québec prenant le risque comme avec le revirement de
Jean Lapierre de s'aliéner une partie de l'électorat anglophone. Michaëlle
Jean est un simple pion dans un jeu d'échecs mais Paul Martin doit miser
là-dessus parce qu'il n'a plus grand-chose à offrir au peuple québécois ».
L'auteur de cet article ajoute entre autre que « (…) Odile Tremblay, la
chroniqueuse cinéma du Devoir, qui connaît bien Michaëlle et Jean-Daniel
décrit bien l'impossible situation qu'ils risquent de vivre : “Or
Jean-Daniel Lafond est ce documentariste qui a consacré un film à Pierre
Perreault, un autre à Jacques Ferron, un autre encore aux felquistes
Pierres Vallières et Charles Gagnon : des êtres purs attelés à un rêve
d'indépendance. Son nationalisme, Jean-Daniel l'a exprimé à la radio, à
travers ses films, ses écrits. Difficile de l’imaginer dans le rôle du
prince consort fédéraliste qui retiendra sa langue. Il aime tant parler et
le fait si bien” »,… qu'aujourd’hui cet imposteur pseudo-ex-exilé politique
occupe avec sa complice des chemins battants la représentation du pouvoir
colonialiste à Rideau Hall.
[Dénoncer et combattre ces imposteurs est la première tâche d’un vrai
nationaliste québécois et qui est fier de l'être->http://archives.vigile.net/05-10/5.html#12a], avec tous les sacrifices
que cela comporte, car il convient de ne point dire que nous sommes contre
n'importe qui, sinon que ce sont eux qui sont contre nous. Puisque ces
fédéralistes et leurs complices savent que nous nous devons avant tout à
notre mission impérieuse de faire, le plus tôt possible, du Québec un
nouveau pays pour le monde. La Révolution tranquille a été la preuve
vivante qu’une minorité bien organisée peut jouer un rôle déterminant dans
la perspective de faire du Québec un État national indépendant qui pourrait
le sortir de cet isolement dû à cette fédération colonialiste. Et c'est cet
objectif nationaliste de faire du Québec un nouveau pays indépendant que
veulent empêcher ces mercenaires de la politique d'Ottawa pour que le
Québec continue à être une colonie interne au service des intérêts bâtards
de ce régime antidémocratique et arbitraire.
Concernant ces attitudes de trahison, d’ingratitude et de mensonges
orchestrés, [il est intéressant de noter ce que mentionnait l’écrivain René
Boulanger->http://archives.vigile.net/05-9/29.html#3] dans l’article antérieurement cité à propos de cet imposteur et
laquais d’Ottawa : « (…) le mari de la Gouverneure Générale est un pur
indépendantiste qu’une enquête de sécurité n’a pu ignorer. Paul Martin,
sachant la chose, a cru jouer un coup de maître en le ralliant, le temps
d’un mandat protocolaire. Sauf que Jean-Daniel Lafond n’est pas une Belinda
Stronach ou un Jean Lapierre. Il ne frayait pas avec des politiciens de
pacotille mais avec de purs révolutionnaires. Ceux-là même qui ont provoqué
le pouvoir d’Ottawa jusqu’à instaurer la loi martiale et l’occupation
militaire du Québec ». Aujourd’hui, deux ans et demi après leur nomination
et faisant appel à la logique des événements survenus depuis 1970 et aux
implications des personnages politiques et leurs hommes de pailles avant et
après la « crise d’octobre », nous constatons comme ces vice-rois à Ottawa
font tout leur possible pour continuer à jouer le rôle qu’ils ont exercé :
celui d'imposteur au service des pouvoirs factices qui se maintiennent
souvent au-dessus des lois.
passage extrait du livre d’Alain Finkielkraut intitulé “L'Ingratitude.
Conversation sur notre temps”(4), révélant que « Dans sa dimension
collective, l'ingratitude frappe les petites nations. La Bohême, la
Pologne, Israël, le Kosovo, la Slovénie et le Québec . (…), inquiété par le
peu de cas et de compréhension que s'attirent ces petites nations de la
part des plus grandes. La petite nation, écrivait Milan Kundera, “est
celle dont l'existence peut être à n'importe quel moment remise en
question, qui peut disparaître et qui le sait ”».
Ajoutons que la trahison
fait partie de l’ingratitude qui, unie au mensonge, font que la condition
humaine soit destinée à détruire cette harmonie vitale que Finkielkraut
décrit dans son exposé sur l'ingratitude : « Il faut un monde à la liberté.
Ce n'est pas n'importe où, n'importe comment, mais au sein d'un peuple,
dans un certain milieu vital, à l'intérieur d'une communauté politique, que
l'homme peut vivre en tant qu'homme parmi les hommes ». Ainsi, c’est en
raison de l’obstruction systématique d’Ottawa qui emploie des actions
discriminatoires, arbitraires, illicites et antidémocratiques en se servant
des personnages traîtres et ingrats, que le Québec ne peut reconquérir sa
pleine liberté et doit continuer à être assujetti aux décisions du régime
fédéral.
A partir de ces contraintes évidentes, à quoi nous sert-il aujourd'hui
persévérer à dénoncer l'ingratitude, la trahison et les mensonges des
imposteurs québécois qui travaillent pour anéantir la Nation québécoise
afin de renforcer davantage le pouvoir colonisateur d'Ottawa en échange des
prébendes et des privilèges ?
Certainement pas pour conquérir le monde et
accumuler des trophées furtifs pillés à d‘autres peuples, mais bien pour
comprendre que la chasse illicite du Pouvoir et autres sous-valeurs
matérialistes qui sont aujourd'hui si convoitées ne peuvent pas nous donner
la paix intérieure que tout vrai bonheur requiert.
D’où l’on peut affirmer
que la souffrance la plus amère est celle de l'insatisfaction avec
nous-mêmes. Le concept du monde que nous sommes obligés de vivre peut nous
aider à supporter avec dignité la tristesse et la solitude auxquelles les
personnes sensibles et bonnes ont toujours été condamnées. De la
conformation de ce monde « inextricable » et complexe où triomphent le
mensonge, la corruption institutionnalisée et le saccage des biens publics
et privés, il en résulte que les bonnes personnes finissent par s’unir avec
tous leurs semblables et la frustration de ceux-ci devient la souffrance de
chacune d'elles. C’est seulement quand la personne a atteint ce stade
spirituel qu’elle peut se considérer vraiment libre. Autrement, c'est
l’esclavage conduisant à une vie malheureuse et vaine, pas très pléthorique
et qui en apparence peut paraître réussie, comme c’est toujours le cas avec
ceux qui confondent le bonheur avec les hauts postes qu’ils occupent et les
cotes du pouvoir qu'ils ont atteintes en employant des manières obscures.
En conséquence des réalités exposées ci-haut, l’indépendance du Québec ne
pourra se faire que si seulement nous atteignons ce stade spirituel
individuel conformant, par l’effet concomitant, une majorité immunisée face
aux actions perverses de ceux qui sont toujours prêts à utiliser le Pouvoir
d’Ottawa, la corruption institutionnalisée et la trahison comme armes de
contamination sociale et de conquêtes politiques.
Jean-Louis Pérez
Vive le Québec libre de caciques, de tricheurs de la politique, de
traîtres et de pilleurs des ressources fiscales et naturelles
________________________
1. Cette affirmation est contenue dans le dialogue entre Marie-France
Bazzo et Jean-Daniel Lafond à l'émission Indicatif présent, à la radio de
Radio-Canada. Cet ex sympathisant felquiste soupçonnait que la mort de
Pierre Laporte a été commise par les trames fédéralistes. Pour plus
d’information sur ce personnage énigmatique, écouter l’entrevue :
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Index/2005/10/26/008-lafond-entrevue.shtml
Et lire :
[http://www.vigile.net/spip.php?page=archives&u=http://archives.vigile.net/05-8/09.html->archives/05-8/09.html]
2. Une nomination faite par Paul Martin juste quelques mois avant le
rendez-vous électoral au niveau fédéral en 2006, avec l’intention calculée
de se faire réélire Premier ministre, d’assurer pour le PLC le maximum de
votes provenant de la communauté haïtienne composée d’environ 100 000
membres, en plus d’aller à l’encontre du Bloc québécois. Ainsi, cette
nomination avait comme principal objectif la division de ceux qui
sympathisaient à la cause de l’indépendance du Québec.
3. N’oublions pas que Paul Martin père était de fait le ministre des
Affaires extérieures dans le gouvernement Pearson sans avoir eu la
nomination comme tel; bien qu’il fut nommé Secrétaire d’État à ce même
ministère et relevant directement du Primer ministre. Pour cette raison «
…il parvint avec beaucoup de succès à maintenir la politique étrangère en
dehors du Cabinet. (…) --puisque-- plusieurs problèmes apparurent dans la
politique étrangère canadienne, qui tous prêtaient à controverse ou
posaient des contraintes pour l’économie canadienne. Ce furent les
relations commerciales avec la Grande-Bretagne et sa tentative d’adhésion
au Marché commun, les ventes de blé à la Chine, les armes nucléaires, les
relations avec Cuba et … » (source : « Le Canada et le Québec sur la scène
internationale », Université Laval, Québec, 1977, p. 67 ).
4. Alain Finkielkraut. « L'Ingratitude. Conversation sur notre temps ».
Paris, Gallimard, 1999, 220 p. Réédité chez Québec Amérique, Montréal,
1999, 230 p. avec préface de Lise Bissonnette et postface d'Antoine
Robitaille.
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
9 juin 2008La video, « Michaëlle Jean: “Ce soir, je fais une folle de moi”. » :
http://www.ociotube.com/tag/youtube/saoule
JLP
Archives de Vigile Répondre
5 juin 2008Voici le témoignage de la GG que tout vrai nationaliste québécois doit tenir compte pour qu'elle soit considérée persona non grata au Québec :
http://es.youtube.com/watch?v=tsBpsHAoAns
JLP
Archives de Vigile Répondre
3 juin 2008Cette reine coloniale est parfaite pour figurer dans "Le Temps des Bouffons." Elle et son mari Mister Frenchie Lafond, seraient parfaits dans un nouveau film de Pierre Falardeau. Les deux sont des parfaits prototypes de la grande "Comédie Caanadienne". Deux clowns ayant renié leur citoyenneté française décident de singer tout ce qui pue et rampe au Canada.
Archives de Vigile Répondre
3 juin 2008" Une nomination faite par Paul Martin juste quelques mois avant le rendez-vous électoral au niveau fédéral en 2006, avec l’intention calculée de se faire réélire Premier ministre, d’assurer pour le PLC le maximum de votes provenant de la communauté haïtienne composée d’environ 100 000 membres, en plus d’aller à l’encontre du Bloc québécois. Ainsi, cette nomination avait comme principal objectif la division de ceux qui sympathisaient à la cause de l’indépendance du Québec. "
Très juste ! Envoyez votre texte aux grands journaux.
Une chance que la communauté haïtienne n'est pas dupe !