Sylvain Cormier - D'accord, je me répète. Pas grave. Réitérons, puisque l'année achève et que la décennie finit: la chanson québécoise des dernières années a rarement affiché une telle santé. Créativement parlant. À croire que le péril stimule. Oui, le métier déjà précaire vit dans l'alarme une sorte de seuil critique — le projet de loi C-32 menaçant de sonner le glas — mais, en ces derniers jours de 2010, je constate: au rayon des disques, téléchargés ou pas, c'est encore l'abondance. Puissent les artistes en récolter le juste usufruit.
1. Douze hommes rapaillés, vol. 2. Douze autres poèmes de Gaston Miron couchés sur des musiques du même Gilles Bélanger, chantés par les mêmes douze gars, Plume en moins et Yves Lambert en plus. À la réalisation, le même Louis-Jean Cormier, de Karkwa. Continuation, donc. En plus... bruyant. Façon Cormier, façon Karkwa. On gagne en contrastes, et Miron était homme de contrastes. Fallait risquer, exacerber, on l'a osé. À moins, Miron eût été trahi. Une réussite après la réussite, qui fait du maudit beau bruit.
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