L’industrie pétrolière canadienne et le mal hollandais en deux graphiques

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Un fort dollar aide l'Alberta et nuit au Québec : un Québec souverain devra avoir sa propre banque centrale


Il parait qu’il faut à tout prix aider l’industrie pétrolière de l’Ouest canadien, car cela aurait aussi un effet économique positif pour le Québec grâce à la péréquation. On oublie cependant que plus l’économie pétrolière va bien, plus le dollar est fort. Et plus le dollar est fort, plus les autres industries exportatrices, notamment le secteur manufacturier, en souffrent. Ci-joint, deux graphiques sur la relation entre la valeur du dollar canadien et le solde net mensuel du commerce international du Québec.


Dans le premier, ici-bas, on voit que le solde net (bien que toujours négatif), s’est nettement amélioré suite à la chute du dollar canadien. Lorsque le $CAN était à parité avec le $US, soit jusqu’en 2014, le Québec perdait mensuellement environ 2 milliards de dollars par le commerce international. Depuis, le déficit s’est réduit de moitié et est aujourd’hui d’environ 1 milliard.




 



Dans le deuxième graphique, j’expose la relation statistique (ligne rouge pointillée) entre le solde commercial mensuel et la valeur du $CAN. En bref, chaque hausse du dollar canadien de 0,01$ est associée à une dégradation du solde commercial mensuel du Québec de 40 millions$.




 



Je rajouterais que la forte baisse du taux de chômage au Québec n’est sans doute pas étrangère au déclin de l’industrie pétrolière.


Que préfère-t-on? Une économie vacillante compensée par un plus grand paiement de péréquation, ou une économie forte, mais moins de péréquation? Si vous répondez la deuxième option, alors le Québec n’a pas vraiment d’intérêt économique à aider l’industrie pétrolière de l’Ouest canadien (et ce, sans compter les questions environnementales).