Québec libre

L'indépendance, ça sert à créer un pays souverain, point.

L'idée de l'indépendance doit être indépendante de toute orientation politique

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Tribune libre

On ne fait pas l'indépendance d'une nation pour instaurer un nouveau régime politique, appliquer une certaine idéologie, une utopie quelconque, un nouveau carcan strangulateur comme la cage de la Corriveau. Nous avons déjà eu beaucoup trop de Lénine, Staline et autres Mao.



Pourquoi fait-on l'indépendance alors?


- On la fait tout d'abord pour libérer tout un peuple du joug de son oppresseur, même si le conquérant a habilement fait en sorte que le peuple opprimé ait l'impression d'être retenu prisonnier dans une cage dorée à laquelle il s'est habitué avec le temps. Mais même le plus beau des clubs Med sera toujours clôturé.


- On la fait pour consolider une identité collective menacée de désagrégation par la multi-ethnicisation.



- On la fait pour être seuls maîtres à bord de son territoire, le capitaine de son bateau, de la proue à la poupe, sur toute la longueur du fleuve Saint-Laurent et jusqu'à l'estuaire. Pour passer d'employé à patron. De locataire à propriétaire.


- On la fait pour qu'une nation homogène conserve toutes ses précieuses caractéristiques séculaires: fidélité à ses origines, préservation de sa langue maternelle, de sa tradition religieuse, de sa culture, de ses mœurs et de son patrimoine.


- On la fait pour remplacer une appellation inappropriée, Canadien, par la seule qui lui convienne véritablement: Québécois.



L'ennui, c'est lorsque la gauche instrumentalise l'idée de l'indépendance dans le but d'implanter la social-démocratie, comme l'a fait le Parti québécois pendant longtemps.


Car vouloir utiliser l'indépendance comme prétexte pour implanter un type de société conforme à une idéologie quelle qu'elle soit, c'est un flagrant détournement de but légitime.


C'est inapproprié de dire: "nous, l'élite intellectuelle supérieure, allons réaliser l'indépendance pour donner au petit peuple un autre système que celui actuellement en place, basé sur nos paradigmes et nos dogmes théoriques".


On doit plutôt dire: nous réaliserons l'indépendance pour qu'une fois celle-ci accomplie le peuple choisisse lui-même la direction vers laquelle son pays ira.


On ne fait pas l'indépendance pour plaire aux intellectuels, aux syndicats, à l'establishment, à la fonction publique, aux minorités importées indifférentes, aux anglophones implantés.


Non, on la fait pour que le peuple québécois de souche recouvre le territoire du pays qu'il a bâti pendant 400 ans et dont on l'a dépossédé par la force en 1759. Reprendre tout ce dont on a été dépossédé.



Le désir du pays du Québec, c'est pour l'amour de notre peuple, de notre nation, du vrai bon monde de chez nous, c'est pour la longue continuité à poursuivre à travers le temps.


Poursuivons sur cette idée du: "laissez-nous faire l'indépendance pour que nous puissions instaurer le nouveau règne tant attendu de la social-démocratie". C'est présenter la situation comme si l'une n'allait pas sans l'autre. Comme si c'était à cette seule condition que pouvait se faire l'indépendance. Comme si l'une devait nécessairement mener vers l'autre.


C'est pourtant ce que propose le PQ, ou Québec solidaire avec ses sombres accointances communistes aux relents totalitaristes pestilentiels. Qui serait assez fou pour appuyer un Québec solidaire qui dirait sans détour: "si vous votez pour nous, nous ferons l'indépendance dans le but d'instaurer le communisme".



C'est pourquoi le temps est venu de dissocier nettement l'idée de l'indépendance de toute idéologie politique, de toute allégeance gauche/droite.


C'est ce qui permettra alors de rallier le plus grand nombre, d'accumuler les Oui de toutes provenances permettant d'atteindre vote par vote la majorité requise.


Le Québec a besoin d'un mouvement indépendantiste neutre de toute affiliation idéologique, pour qui la souveraineté soit la seule raison d'être, l'unique objectif, indépendamment de toute autre considération.



Il y avait bien le Parti indépendantiste qui semblait se rapprocher de cet idéal de neutralité. Mais il n'a pas réussi à se faire connaître suffisamment du grand public et semble voué à rester dans l'ombre du Parti québécois qui demeure le point de ralliement traditionnel des indépendantistes, malgré qu'il les ait malheureusement métamorphosés en attentistes résignés au fil des années...


L'idée de l'indépendance doit être indépendante de toute orientation politique.


Elle ne doit appartenir ni à la gauche, ni au centre, ni à la droite, ni à un parti quelconque.


Elle appartient à une majorité de Québécois prêts à faire un bond en avant, le saut de l'ange au bout du Rocher percé, afin de pouvoir s'épanouir et prospérer dans un Québec libre, enfin libéré des attaches du passé qui l'entravent encore et l'empêchent d'atteindre son plein essor.



Addendum:


Depuis le premier jet de cet article s'est organisé le Mouvement Québec Indépendant de Martine Ouellet qui semble répondre à cette nécessité de neutralité rassembleuse de toutes les options. Faut croire que l'idée était dans l'air du temps. Espérons que ce nouveau mouvement saura porter la cause vers sa conclusion naturelle et inéluctable.



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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    22 mai 2022

    Les plus récents sondages sont très encourageants pour la cause de l'indépendance du Québec.


    En effet, l’aspiration à la libération nationale progresse, surtout chez les plus jeunes.



    Enquête GROP : 52,6 % des québécois pour la souveraineté-association. 40,5 % pour l’indépendance pure et simple.


    Rappelons qu’un an avant le référendum de 1995, l’appui à la souveraineté (question « dure ») se situait à 35,4% (Léger, novembre 1994). Or, 27 ans plus tard, en 2022, cet appui s’élève à 40,5% (« que le Québec devienne un pays indépendant »)


    Faits saillants :




    • 40,5% des répondants se déclarent favorables à l’indépendance du Québec. 48,6 % chez les francophones ;





    •  
    • 52,6% se disent pour la souveraineté-association. 60,5% chez les francophones ;





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    • 61,9% appuient l’idée d’un statut particulier pour le Québec. 68% chez les francophones ;





    •  
    • Selon les résultats de l’enquête, les moins de 25 ans s’affichent comme de tendance souverainiste, alors que les répondants de 25 à 54 ans se révèlent plutôt de tendance fédéraliste. Toutefois, chez seuls francophones de ce groupe d’âge, le portrait est plus nuancé, allant de très faiblement souverainiste pour les 25 à 34 et croissant chez les 35 à 44 ans, puis encore un peu plus chez les 45 à 54 ans. Enfin, les 55 ans et plus présentent une forte tendance souverainiste. L’étude présente également les résultats du coup de sonde en fonction du lieu de résidence des répondants et de leur situation économique.





    •  
    • Par ailleurs, 51,2% des souverainistes considèrent qu’il serait possible de réformer le fédéralisme canadien, cette proportion passant à 68,5% chez les centristes et à 54,3% chez les fédéralistes ;





    •  
    • La reconnaissance du droit du Québec à faire sécession du Canada est partagée par 99,6% des souverainistes, 82,9% des centristes et à peine 9,4% des fédéralistes ;





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    • La confiance dans la capacité du Québec d’être un pays souverain rejoint 99,6% des souverainistes, 67,9% des centristes et 6,3% des fédéralistes ;





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    • 95,1% des souverainistes jugent la souveraineté faisable, cette proportion étant de 49,7% chez les centristes et de seulement 2,3% chez les fédéralistes ;





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    • En ce qui concerne le sentiment d’appartenance nationale, l’étude relève que si la majorité des jeunes se définissent en tant que québécois et québécoises, ceux-ci manifestent toutefois un attachement identitaire plus faible que leurs aînés envers le Québec, et se montrent plus individualistes et pragmatiques que ces derniers. Chez les francophones, trois groupes d’âge se distinguent : 1) les 55 ans et plus, majoritairement souverainistes, affichant un fort sentiment identitaire québécois de nature symbolique ou normative et présentant des traits collectivistes ; 2) les 35 à 54 ans qui, au sein de la catégorie plus large des moins de 55 ans, se révèlent les plus enclins à appuyer le camp fédéraliste ; 3) les moins de 35 ans, qui forment un fort contingent de centristes. [Étude Cotnoir, p. 3]







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    Source: https://vigile.quebec/articles/enquete-grop-52-6-des-quebecois-pour-la-souverainete-association-40-5-pour-l




  • Réjean Labrie Répondre

    27 juin 2021

    Notre grand penseur nationaliste Mathieu Bock-Côté semble être arrivé aux mêmes conclusions que j'avais exprimées dans l'un de mes premiers articles datant de 2011, quant au but premier de réaliser l'indépendance du Québec, une idée que j'ai reprise également en 2018.


    Je le cite:


    Aujourd’hui, les raisons fondamentales pour faire l’indépendance reviennent avec une netteté: c’est de l’existence même de notre peuple dont il est question.


    Tout l'article est intéressant: Il faut le dire: le peuple québécois peut mourir