L’interprétation des hymnes nationaux au début des matchs de hockey a débuté lors de la Deuxième Guerre mondiale en guise de rappel à la mémoire de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de cette période historique meurtrière. Or aujourd’hui, la politique impérialiste du président des États-Unis, Donald Trump, notamment ses velléités répétées à outrance à l’égard du Canada comme 51ième État, est venue envenimer les relations entre les Canadiens et les Américains à tel point que l’hymne national des USA a été copieusement huée lors du match entre les États-Unis et le Canada au Centre Bell dans le cadre de la Confrontation des 4 nations.
En revanche, des voix s’élèvent contre la pertinence de ces huées alléguant, entre autres, la confusion, voire la distorsion entre la politique américaine actuelle et le sentiment patriotique voué aux soldats morts au combat. Enfin bref, les anti-huées arguent que les pro-huées confondent les tomates avec les oranges, une position qui, à mon point de vue, est difficilement contestable.
Par ailleurs, les partisans du Canada ont entonné l’Ô Canada avec une ferveur rarement exprimée avant un match de hockey. Réveil patriotique? À mon sens, il faut faire preuve de prudence à l’égard de cette question. Je suis plutôt d’avis que ce regain de «ferveur patriotique» émerge dans un contexte politique particulier et circonstanciel, et qu’en ce sens, il risque de s’effriter peu à peu avec le temps.
Face à un tel constat d’affrontement oiseux et contre-productif qui bafoue sans vergogne les faits historiques qui ont contribué à instaurer l’interprétation des hymnes nationaux dans le sport, ne serait-il pas opportun d’envisager sérieusement le retrait de cette tradition qui, de toute évidence, est désuète et ne répond plus du tout à ses attentes initiales? Une question qui mérite tout au moins d’être envisagée de la part de la haute direction des équipes sportives professionnelles.
https://www.ledevoir.com/sports/844849/hymne-americain-est-hue-bruyamment-spectateurs-centre-bell
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
18 février 202518 février 2025,
Quelle entourloupette M. Marineau pour aboutir à votre vraie et bonne suggestion : l’abolition de l’interprétation des hymnes nationaux au commencement de toutes les parties de sports professionnels.
Oui, quelle insignifiance cette mascarade. Elle doit cesser de toute urgence. Ces enfants multimillionnaires ne s’en offusqueront pas ni les spectateurs ni les téléspectateurs, ni les commanditaires. Personne.
D’autant plus qu’avec tous ces joueurs professionnels qui viennent de partout dans le monde, même de pays hostiles aux États-Unis et au Canada, comment expliquer notre ignorance de leur apport à toutes les guerres affreuses de par le monde?
Ce n’est pas contre les huées vis-à-vis de l’hymne national des États-Unis qu’il faut se questionner ou s’offusquer; c’est contre cette pratique qui n’a aucune raison d’être : les guerres sont une absurdité humaine et il faut cesser d’honorer et de glorifier cette horreur de l’animal humain. Les humains qui ont donné leur jeune vie à leur pays respectif furent de la chair à canon à cause d’orgueilleux dirigeants qui n’auraient jamais exposé leur vie pour leur foi. Jamais. Ils voulaient profiter des richesses du monde au prix de la vie de leur jeunesse.
L’actuel président des États-Unis joue avec la vie de tous ses citoyens au nom de son slogan, au nom d’un simple slogan puéril. Nos dirigeants veulent aussi la richesse; il faudra justement comprendre ça et réduire notre niveau de vie si l’on veut devenir plus indépendant vis-à-vis de cet enfant président qui ne cherche que plus de richesses avant la qualité de vie de son peuple.
Que l’on cesse l’interprétation de ces hymnes nationaux qui ne font qu’exciter certaines gens et qui pour le sport du hockey, ne favorisent que le dégradant spectacle dont nous avons été témoins, et que je n’ai plus regardé depuis cette affreuse partie entre les Nordiques et le Canadien de triste mémoire.
Si l’on voyait des hommes se battre dans la rue comme on a vu l’autre jour, c’est la police qu’il faudrait appeler; pourquoi n’appelons-nous pas la police pour qu’elle arrête ces spectacles, mais surtout leurs promoteurs?
François Champoux, Trois-Rivières