Sur plusieurs plans, notamment en politique, les événements ont tendance à nous rappeler que l’histoire se répète. C’est actuellement le cas pour le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui refuse de condamner la répression exercée par les policiers de la garde civile envoyés par Madrid pour empêcher les Catalans d'exercer leur droit de vote lors du référendum du 1er octobre, alléguant que c'est la norme dans les relations internationales que les États ne s'ingèrent pas dans les affaires internes d'un autre État.
Devant une telle prise de position de Justin Trudeau, comment ne pas nous rappeler les discours enflammés de Pierre Elliot Trudeau au moment du référendum de 1980 lorsqu’il avait promis d’accorder au Québec son caractère distinct si le non l’emportait. On connaît la suite…Sous l’égide de Pierre Elliot Trudeau, toutes les provinces, sauf le Québec, ont consenti au rapatriement unilatéral de la Constitution en 1982.
Dans un tel contexte, il ne faut pas se surprendre si le fils de l’autre se montre si réticent à la séparation de la Catalogne du gouvernement central de Madrid. «Évidemment, nous condamnons toute violence, nous appelons à la paix et à la stabilité», a déclaré Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec ses homologues provinciaux et territoriaux.
L’utilisation du mot « stabilité » est, à mes yeux, extrêmement révélateur, à savoir que Justin Trudeau, sur les traces de son père, prônera toujours la présence d’un gouvernement central fort…à Ottawa aussi bien qu’à Madrid!
Henri Marineau
Québec
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