C’est jamais platte chez nous ! Pendant que Julie Miville-Dechêne tentait de détourner maladroitement la position pro-laïcité du Conseil du statut de la femme, obéissant en cela à la ligne partisane des libéraux à qui elle doit son poste de pdg, Thomas Mulcair commettait un faux pas qui lui coûtera cher aux prochaines élections fédérales.
D’une Charte québécoise à l’autre, l’ancien activiste du lobby francophobe Alliance Québec reste fidèle à lui-même. Lui qui a combattu avec une démagogie sans pareil la Charte du français de René Lévesque, il y a plus de 30 ans, le voilà qui reprend du service contre la Charte de la laïcité, cette fois, comme il l’a fait hier, contre celle du français.
Avec un sang-gêne incroyable, il annonce à l’avance qu’il puisera dans les coffres du NPD pour appuyer les éventuelles poursuites, noyautées en sous-main par la mouvance islamiste à l’œuvre actuellement dans la province, sous le nez de nos candides journalistes et politiciens. Ne soyez pas surpris, bonnes gens, si les inutiles et invisibles 50 députés québécois néo-démocrates qui entourent le Chef n’y voient que du feu. Trop compliquée à démêler, cette histoire-là !
Mais même sans cette bourde, que lui impose la nécessité de se faire valoir auprès d’un Canada anglais déchaîné contre nous, son parti vit en sursis au Québec. Pas de doute, Justin Trudeau lui fera les poches aux prochaines élections. Rappelons aussi que ce n’est pas Mulcair qui a fait élire la flopée incongrue de députés québécois, mais le « bon Jack » Layton, le charismatique chef du NPD fédéral aimé du peuple québécois. On le sait depuis Sir Wilfrid Laurier, les Québécois votent avec leurs sentiments et non avec leur tête. Dans certains cas, avec leurs pieds même : donc, Justin Trudeau part gagnant !
Comment expliquer autrement que par les bons sentiments qu’un parti qui n’existait pas au Québec, et n’avait jamais réussi à faire élire un seul député, en envoie d’une claque une cinquantaine à Ottawa ? Un accident de l’histoire tout circonstanciel qui ne se répétera pas. Comme celui de l’ADQ, en 2007. À moins que pour se prolonger, le NPD change de nom lui aussi, comme ces adéquistes devenus caquistes ?
Que Thomas Mulcair s’engage dans la « charge des sangliers » contre la Charte des valeurs québécoises pistonnée ad nauseam par la presse libérale et fédéraliste, comme le quotidien La Presse et Radio-Canada, qui nous inonde depuis quinze jours d’opinions hostiles, ne doit pas nous surprendre.
Quand ça l’arrange, son cheminement politique est marqué de silences stratégiques pour ne pas dire opportunistes. Comme l’a rappelé Robin Philpot, auteur du livre Le référendum volé, Mulcair a-t-il dénoncé les dépenses outrageusement illégales des libéraux fédéraux qui ont fait échouer de peu le référendum québécois de 1995 ? Nenni. S’est-il élevé contre le coup de force de Pierre Trudeau — la légendaire nuit des longs couteaux de l’automne 1981 — contre René Lévesque qui s’est vu imposer, avec la complicité des autres provinces, une constitution inacceptable dont il ne voulait pas et que le Québec n’a jamais paraphée depuis ? Nenni encore. A-t-il tourné en ridicule la soi-disant loi de la « clarté obscure » concoctée par Stéphane Dion, une véritable baffe à la démocratie bien comprise ? Nenni toujours.
On pourrait continuer d’énumérer les exemples de son laxisme et de ses silences aux dépens parfois des « valeurs » des Québécois. Pas de quoi s’étonner, donc, si depuis qu’il est à Ottawa comme chef pancanadien du NPD, il a multiplié les prises de positions canadians pas toujours conciliables avec les intérêts du Québec. Après tout, s’il veut survivre comme politicien fédéral, il doit miser sur le Canada anglais, car au Québec, on ne se souviendra plus bientôt que de son sourire mielleux.
Pierre Godin
La Charte et Thomas Mulcair
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 septembre 2013J'en doute fort. Mulcair est un pro-sioniste. Comme Manuel Valls, il s'est lié à Israël par le mariage contracté. Sa volonté de vouloir établir un parti NPD-Québec à l'encontre de Québec Solidaire est pas mal dûe aux positions pro-Islamistes de QS.
Si Mulcair veut défendre une cause, ce sera d'abord celle du Sionisme infiltré dans nos institutions.
L'Étoile de David (Magen David ou "bouclier de David") ne représente pas le Judaïsme, mais le Sionisme. Les triangles inversés symbolisent le renversement des valeurs, des institutions, des états et des églises. Bref, la Révolution messianique. Un symbole approprié par les frankistes/shabbatéens au 17e siècle.
C'est la Ménorah (candelabre à 8 branches) qui représente le Judaïsme.
Archives de Vigile Répondre
21 septembre 2013C'est ce que je pense quant au retour aux sources des Québécois de voter pour le Bloc lors du prochain scrutin fédéral.
Nous devons comprendre que notre seule choix de voter au fédéral est de voter pour le Bloc. Ce parti est un outil nécessaire pour protéger nos droits comme peuple et minorité dans l'ensemble canadAin.
Nous devons envoyer une majorité de députés à Ottawa pour défendre nos intérêts.
Il faut trouver des moyens pour faire connaitre aux Québécois les "nenni" de Thomas Mulcair afin que nous comprenions que ce parti le NPD fera toujours passé les intérêt des Québécois après ceux des CanadiAns.
Archives de Vigile Répondre
21 septembre 2013Et j'ajoute que Mulcair et ses "poteaux" ont appuyé le projet hydro électrique de Newfoundland contre l'avis unanime de notre Assemblée nationale.
Mais l'histoire du NPD en regard du Québec n'a pas changé. Le NPD, sauf Douglas et il le paiera cher, a appuyé les "mesures de guerre" en 1970.Et, après avoir appuyé la constitution de 1982, le NPD a contribué à faire couler l'entente du lac Meech.
Un beau jour, il y a des gens de QS qui devront se brancher!