Le gouvernement espagnol travaille sur la mise en place d'un revenu universel, dans le cadre du déploiement d'une série de mesures pour lutter contre les impacts néfastes du coronavirus, a fait savoir dimanche la ministre de l'Economie, Nadia Calvino.
C'est le ministre de la Sécurité sociale, Jose Luis Escriva, qui coordonne le projet. Il prévoit d'instaurer ce revenu de base «dès que possible», en mettant l'accent sur l'aide aux familles, ajoute la ministre de l'Economie, également vice-premier ministre, selon l'agence de presse Bloomberg.
Mais une fois l'épidémie jugulée, le revenu universel devrait perdurer. En effet, le gouvernement espagnol souhaite qu'il devienne un dispositif «qui reste pour toujours, qui devienne un instrument structurel, un instrument permanent», affirme Nadia Calvino.
L'Espagne est le second pays le plus touché par la pandémie de Covid-19, après l'Italie, avec, le lundi 6 avril, plus de 12 000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé. Néanmoins, son nombre de morts est en baisse pour le troisième jour consécutif, avec 674 morts au cours des dernières 24 heures.
UNE MESURE DÉFENFUE MONDIALEMENT
L'instauration d'un revenu universel est défendue par des politiciens du monde entier. Aux Etats-Unis, pour lutter contre l'impact du coronavirus sur le porte-feuille des citoyens, le candidat démocrate Bernie Sanders voudrait verser 2 000 dollars par mois à tous les ménages jusqu'à la fin de la crise.
La question est également de mise en France. La création d'«un véritable revenu universel dès l'âge de 18 ans», défendue lors de la campagne présidentielle 2017 par Benoît Hamon, fait partie des mesures mises sur la table, le samedi 4 avril, dans une consultation en ligne, lancée par une soixantaine de parlementaires, qui a pour objectif de préparer «l'après coronavirus».