C'était la réunion annuelle du groupe Bilderberg, cette fin de semaine, une organisation au cœur de théories du complot.
Voici la ou les sources de cet article : L'Obs, GEO, The Guardian et Wikipedia / Voici la source de la photo : CC0
Il y avait du « grand monde » à Montreux, en Suisse, où s'est tenue de jeudi à dimanche la 67e rencontre du groupe Bilderberg, une organisation élitiste au coeur de maintes théories du complot. Environ 130 participants de 23 pays avaient confirmé leur participation, si l'on en croit les organisateurs.
La teneur des discussions des réunions du Bilderberg reste secrète, mais on connaît la liste des participants et les sujets abordés cette année. Au menu, donc, figuraient onze thèmes, dont la stabilité mondiale, l'avenir de l'Europe et le Brexit, les changements climatiques, les cybermenaces, la Chine, la Russie, l'avenir du capitalisme, l'éthique et l'intelligence artificielle.
Chez les participants, on retrouvait comme d'habitude de nombreux chefs d'entreprise, des experts, des consultants, des hommes et des femmes politiques.
Du côté canadien, Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les migrations, était de la rencontre. Dominic Barton, le grand manitou de l'Initiative du Siècle, un organisme proche des libéraux qui oeuvre en coulisses pour que le Canada compte 100 millions d'habitants en 2100, devait aussi y participer. Puisqu'il est question des libéraux, c'est François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l'Infrastructure et des Collectivités, qui représentait Ottawa à Montreux. Également présent : Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Le groupe Bilderberg est un rassemblement annuel qui compte généralement un peu plus de 100 conférenciers. C'est en 1954 qu'il a été inauguré à l'hôtel Bilderberg, aux Pays-Bas, d'où il a tiré son nom. On l'a accusé à plusieurs reprises de promouvoir un gouvernement mondial, ce qui a été démenti par les organisateurs. L'un de ses initiateurs, Denis Healey, a toutefois mêlé les cartes en 2001 dans une entrevue au journal The Guardian.
« Dire que nous aspirions à un gouvernement mondial est exagéré, mais pas totalement injuste », avait-il raconté au média britannique. « Ceux d'entre nous au sein de Bilderberg estimions que nous ne pouvions pas continuer à nous battre pour rien, à tuer des gens et à faire des millions de sans-abri. Nous pensions donc qu'une seule communauté à travers le monde serait une bonne chose ».