Est-ce toujours synonyme? Pour plusieurs assurément mais je me demande parfois si ces termes sont vraiment faits pour aller ensemble.
En ces temps où l'humanité toute entière se demande enfin sérieusement si elle n'est pas elle-même la cause des malheurs climatiques qui s'abattent sur elle, le choix de vivre en ville, à la campagne ou entre les deux, c'est-à-dire en banlieue, semble nous préoccuper, du moins au Québec. L'opposition à un troisième lien entre les deux rives du fleuve à Québec serait pour plusieurs un moyen de se déculpabiliser d'occuper de plus en plus de territoire naturel, agricole ou forestier, en idéalisant le "vivre en ville" et les transports en commun et en démonisant l'automobile et les réseaux autoroutiers.
Pour moi qui suis probablement un écologiste à contre-courant, cette proposition associative ville-écologie est erronée. Lorsque j'étais à l'école primaire il y a quand même un certain temps, la première fois où, en géographie, j'ai pris connaissance d'un chiffre sur la population mondiale, il était d'un peu plus de deux milliards. Avec une population mondiale qui dépasse maintenant les huit milliards, il se sera donc multiplié par quelque chose entre trois et quatre. Industrialisation aidant, on constate qu'une très grande partie de cet accroissement de la population mondiale s'est fait dans les villes et leurs interminables banlieues et/ou bidonvilles. Dans une certaine mesure également, les régions et zones rurales ont littéralement "approvisionné" les grands centres urbains en population, tout en se vidant de leurs forces vives et de leur jeunesse. Le Québec, à sa propre échelle, n'y a pas fait exception: demandez à un habitant de Québec d'où il vient et d'où viennent ses parents, les chances sont immenses que cette personne donnera le nom d'une ville ou d'un village en région.
Le problème actuel de l'humanité est la surpopulation. Par les siècles passés, les guerres, les maladies et les famines ont toujours agi comme de puissants régulateurs de la population mondiale. Les villes n'existaient à peu près pas et les humains devaient par obligation vivre en dépendance immédiate avec une nature qui dispensait ses ressources alimentaires avec parcimonie. L'industrialisation de l'agriculture a permis aux humains de s'agglutiner dans les villes, sachant que les ressources alimentaires pouvaient dorénavant être produites à l'extérieur de celles-ci en quantité et y être transportées pour consommation. La ville est donc à mon avis un épiphénomène de l'industrialisation et d'une exploitation intensive des ressources alimentaires mondiales et l'explosion démographique qui est en cours dans le monde n'y est certainement pas étrangère.
Je comprends donc un peu cette culpabilité de plusieurs citadins à consommer les ressources de Mère Nature sans lui redonner beaucoup en échange. N'empêche que je trouve paradoxale leur attitude mesquine de reprocher à plusieurs de leurs semblables de vouloir s'éloigner des villes et se rapprocher de la nature, sous prérexte qu'ils consomment indûment des ressources dans leurs déplacements.
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