Les Premières Nations veulent une rencontre spéciale avec les premiers ministres portant spécifiquement sur leurs enjeux.
La demande a été faite lundi par l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).
Après les blocages de chemins de fer au pays par des Autochtones au cours des dernières semaines, l’APNQL estime qu’une rencontre doit avoir lieu pour éviter de nouvelles crises.
«La «crise politique» est un malheureux rappel que les droits, les titres et les traités dont nous sommes titulaires, sont tenus en otage par une idéologie coloniale qui les contourne systématiquement, mentionne l’APNQL, dans un communiqué. Tant que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux continueront de fermer les yeux sur l’urgence de solutions durables et des conditions pour y parvenir, nous courons le risque de devoir gérer d’autres crises [...].»
Le chef de l’APNQL, Ghislain Picard, demande aux premiers ministres du fédéral, des provinces et des territoires qui vont se réunir plus tard cette semaine à Ottawa de s’engager à tenir une rencontre spéciale «qui porterait spécifiquement sur les enjeux des Premières Nations».
Jeudi, à la veille de leur rencontre annuelle, les premiers ministres canadiens auront une réunion avec des dirigeants de l’Assemblée des Premières Nations, de l'Inuit Tapiriit Kanatami et du Ralliement national des Métis. Cette rencontre, qui se tient chaque année avant la rencontre des premiers ministres, vise à «faire progresser ensemble diverses priorités», tel que mentionné par le bureau du premier ministre Trudeau, l’hôte de la rencontre. L’APNQL demande toutefois une rencontre spécifique sur les dossiers touchant les Premières Nations.
Le chef Picard invite le premier ministre du Québec, François Legault, à «relever le défi, de faire sa marque et proposer la tenue d’une telle rencontre à ses homologues du fédéral et des provinces» à l’occasion de leurs réunions de jeudi et vendredi à Ottawa.
Pendant plusieurs semaines, afin d’appuyer des chefs héréditaires de la Colombie-Britannique opposés à un projet de gazoduc sur leurs ancestrales, des voies ferrées ont été bloquées pendant des semaines par des membres de Premières Nations, affectant grandement le transport de marchandises et de passagers dans plusieurs régions du pays.