par Martin Croteau
Justin Trudeau se lance dans la course à la direction du Parti libéral du Canada. Le député doit confirmer sa candidature le 2 octobre prochain, dans sa circonscription de Papineau, à Montréal.
Il a toutefois refusé de commenter la nouvelle, mercredi matin. À son arrivée au Parlement, M. Trudeau s'est contenté de sourire et de répéter, en anglais et en français, qu'il n'avait rien à dire ou à annoncer.
Le député libéral John McCallum a souligné que la force de l'allure et de la réputation de M. Trudeau « pourrait décourager d'autres candidats forts ».
Le ministre conservateur Maxime Bernier a déclaré de son côté que l'éventuelle arrivée d'un autre Trudeau à la tête des libéraux rappellerait le bilan de Pierre Elliot Trudeau. Selon M. Bernier, la politique nationale de l'énergie imposée par l'ancien premier ministre a été un désastre.
Le fils de l'ex-premier ministre du Canada Pierre Elliot Trudeau était pressenti comme candidat potentiel à la direction du parti depuis plusieurs mois malgré son jeune âge (40 ans) et son expérience limitée en politique. Son père est devenu premier ministre du Canada pour une première fois en 1968.
Pas seul sur la ligne de départ
La direction du PLC est toutefois loin d'être acquise à Justin Trudeau. Parmi les candidats potentiels, on compte l'ex-astronaute et député de Westmount-Ville Marie, Marc Garneau, et peut-être aussi Denis Coderre, député de Bourassa, qui se montre également intéressé par la mairie de Montréal.
Le député néo-brunswickois Dominic LeBlanc, ami d'enfance de Justin Trudeau, a déclaré mercredi que ce dernier « sera un adversaire formidable », sans confirmer son intention de participer à la course.
Depuis quelques jours, le nom de Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, circule aussi dans les couloirs à Ottawa. Des militants libéraux auraient entrepris de le convaincre de sauter dans la course à la direction du PLC.
David McGuinty, frère du premier ministre provincial ontarien Dalton McGuinty, serait aussi tenté par la direction du PLC, de même que les ex-députés Martha Hall Findlay, Gerard Kennedy et Martin Cauchon pourraient aussi entrer dans la course.
Jusqu'ici, seule l'avocate et constitutionnaliste torontoise Deborah Coyne a annoncé publiquement son intention de se porter candidate à la direction de son parti, en juin dernier.
C'est le 14 avril prochain que l'élection du nouveau chef du Parti libéral du Canada doit avoir lieu à Ottawa.
Les membres du PLC doivent choisir qui succédera à Michael Ignatieff, qui a remis sa démission après l'importante défaite subie par son parti lors des dernières élections fédérales, en mai 2011. Le PLC n'a décroché cette année-là que 35 sièges. Ce qui l'a relégué au rang de deuxième opposition, derrière le Nouveau Parti démocratique, dirigé alors par Jack Layton.
Le parti est dirigé en attendant par Bob Rae, qui assure l'intérim.
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