Ils occupent notre territoire. Ils ont fait de nous des citoyens de seconde et de troisième zone. Ils nous ont volé notre drapeau, notre hymne national, notre liberté. Ils nous volent notre argent. Ils vendent nos ressources naturelles.
Le 18 octobre dernier, ils s’attaquaient à notre langue, celle par laquelle nous nous exprimons, nous existons, nous nous identifions. Celle dans laquelle nous chantons, nous écrivons, nous lisons, nous pensons, nous rêvons. Celle qui fait de nous des Québécois par opposition aux Canadiens et aux Américains. Celle qui nous a été transmise par nos ancêtres ou par amour. Celle qui est partagée par des millions d’individus dans le monde.
En faisant adopter la loi 115, à la veille de son départ pour le Sommet suisse de la francophonie, JJ Charest savait ce qu’il faisait. Il n’a pas hésité. Il a accompli ce pour quoi il est payé et qui lui vaudront, en temps et lieu, les grands honneurs. De ce côté, rien de nouveau sous le soleil. Ce qui est pour le moins stupéfiant, est le fatalisme avec lequel les Québécois ont accueilli ce nouvel affront, cette humiliation, cette condamnation à mort.
Qu’on ne s’y méprenne pas : les répercussions de la loi 115 sont plus graves qu’on le laisse entendre. Ainsi, des milliers de parents sont prêts à se saigner, à travailler jour et nuit pour que leurs enfants bénéficient d’un enseignement en anglais, langue des Canadiens et des Américains à laquelle ils associent prestige, pouvoir, grandeur et réussite.
Dans peu de temps, le Québec possédera le statut de province bilingue ce qui en fera, au même titre que les provinces canadiennes, un État de langue anglaise.
Face à une telle déclaration de guerre, les Québécois ont réagi par une invitation à un spectacle où à peine mille francophiles se sont réunis.
En même temps, en France, pour une question d’argent, des centaines de milliers de personnes défilaient dans les rues de l’hexagone.
Au cours de l’année 1990, pendant une période de 78 jours, protestant contre l’agrandissement d’un terrain de golf sur leurs terres ancestrales, les Mohawks bloquaient l’accès du Pont Mercier. Au terme de cette crise politique (qui aura entraîné la mort du caporal Lemay), les Mohawks obtenaient gain de cause.
Notre langue a-t-elle moins de valeur qu’une pinède ?
JJ Charest au Sommet de la Francophonie !
Notre langue a-t-elle moins de valeur qu’une pinède ?
XIIIe Sommet de la Francophonie 2010 à Montreux
Caroline Moreno476 articles
Château de banlieue
Mieux vaut en rire que d'en pleurer !
Chapitre 1
http://www.tagtele.com/videos/voir/73927/
Chapitre 2
http://www.tagtele.com/videos/voir/73949/
Chapitre 3
http://www.tagtele.com/videos/voir/73967/1/
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5 commentaires
Caroline Moreno Répondre
24 octobre 2010Le «combat» en faveur la langue française reste une «mission fondamentale» de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a insisté M. Charest.
«Si ce n'est pas nous, de la Francophonie, qui défendons la place de la langue française, aucune autre institution ne le fera à notre place», a t-il énoncé sous les applaudissements, au centre des congrès de Montreux, sur les bords du lac Léman, en face des Alpes. Il faisait ainsi écho à un rapport inquiétant de l'OIF qui indiquait, récemment, le recul du français, particulièrement en Europe.
Archives de Vigile Répondre
23 octobre 2010Madame Moreno
Aux dernières nouvelles, je viens d'apprendre que Lord John James Charest, dans son allocution au sommet de la Francophonie, a déclaré qu'il fallait protéger et défendre la langue française dans le monde. Incroyable ces paroles sortant de notre premier ministre, qui, au début de la semaine par l'entremise de son gouvernement minable, a fait passer le projet de loi 115, pour permettre aux parents francophones et allophones du Québec d'acheter le droit d'envoyer leurs enfants à l'école anglaise.
Plus menteur et agent provocateur que ça, tu en meurs! Quand les Québécois vont-ils cesser de faire rire d'eux? D'accord, il y ici au Québec un gros blocage psychologique collectif qui date de 1759 mais lorsque tu prends conscience que le peuple québécois a été conquis et colonisé, ça doit nous amener à régler le problème et à passer à d'autre chose, il me semble. Ce n'est pas une tare congénitale que le peuple québécois doit traîner et subir ad vitam aeternam! En finissant, j'aimerais bien que le RRQ botte le c.. à Charest pour lui faire prendre conscience que le peuple en a raz le bol et qu'il doit déguerpir au plus sacrant!!!
André Gignac patriote 23/10/10
Caroline Moreno Répondre
23 octobre 2010le problème :
http://www.tagtele.com/videos/voir/61153/
rassemblement du 18 octobre 2010
la solution :
http://www.tagtele.com/videos/voir/59420/
une DUI pour le Québec
Caroline Moreno Répondre
23 octobre 2010Charest propose un forum mondial sur l'avenir de la langue française à Québec en 2012 !
Archives de Vigile Répondre
22 octobre 2010Madame Moreno
Comme toujours, un excellent article qui m'amène à exprimer une opinion que je retiens je ne sais pas pourquoi, depuis longtemps. Les Amérindiens, malgré le fait qu'ils soient beaucoup moins nombreux que nous, n'ont jamais eu peur de monter aux barricades pour défendre leurs droits ancestraux tandis que nous, nous abdiquons continuellement au point de nous assimiler et de nous laisser détruire collectivement en douce.
Moi, je pense sérieusement que contrairement aux Amérindiens, nous avons un gros problème d'agressivité refoulée que nous intériorisons et qui se retourne contre nous parce que cette agressivité ne se canalise pas normalement. Pas surprenant que nous ayons un des taux de suicide les plus élevé au monde. C'est désolant, décourageant de voir le peuple québécois figé dans un immobilisme semblable malgré toutes les attaques vicieuses de ce gouvernement envers nous. Nous avons aussi beaucoup à apprendre des Français au niveau des manifestations dans la rue qui sont saines pour canaliser une frustration collective contre les abus gouvernementaux. Il m'a fait plaisir.
André Gignac patriote, radical libre et fier de l'être 22/10/10